Extravasation : causes, symptômes, traitement, diagnostic

L’extravasation est un processus par lequel un liquide, peut-être un médicament ou un liquide, s’écoule accidentellement dans un tissu environnant. En cas d’inflammation, il indique des mouvements de globules blancs (GB) des capillaires vers les tissus, également appelés diapédèse. Dans les métastases cancéreuses malignes, le terme est utilisé pour signifier la perméation involontaire de la chimiothérapie dans les tissus sous-cutanés ou sous-cutanés en dehors des zones inter-artérielles ou intraveineuses ciblées du corps. Dans les contextes médicaux les plus courants, l’extravasation fait référence à une fuite de sang, de lymphe, d’urine ou d’autres fluides naturels dans le corps. C’est-à-dire que le terme « extravasation » possède des significations contextuelles en fonction des maladies et de leurs procédures de traitement.

Symptômes d’extravasation

Les premiers symptômes de l’extravasation comprennent les suivants :

  • Gonflement, douleur, érythème et cloques. Ces signes peuvent être initialement absents si le médicament s’écoule lentement dans les tissus après la fin de l’administration du médicament.
  • Douleur à l’épaule .

Les effets tardifs de l’extravasation sont :

  • Induration marquée pouvant durer de quelques jours à plusieurs mois
  • Ulcération invasive
  • Douleur à long terme, dystrophie, contractures et perte de fonction du membre.

Causes d’extravasation

Les agents d’extravasation provoquent deux types de réactions locales : les réactions irritantes et les réactions vésicantes. Une réaction irritante se produit sous forme de phlébite temporaire. Cependant, l’extravasation des médicaments vésicants comme les anthracyclines peut provoquer des réactions pouvant inclure des lésions tissulaires progressives, qui peuvent progresser au fil des jours et des semaines.

Diagnostic d’extravasation

Les patients doivent être informés de signaler au médecin tout changement de symptômes ou de sensation au moment de l’administration de tout médicament et également d’informer le professionnel de la santé des premiers signes de cette condition médicale. Cette maladie peut être suspectée si l’un des symptômes mentionnés ci-dessus est présent. Les symptômes peuvent varier de la brûlure, de l’enflure à la formation de cloques et à l’ulcération. Lorsqu’une extravasation est suspectée par un médecin, la canule ne doit pas être retirée instantanément et les mesures générales doivent être prises immédiatement. Un diagnostic différentiel doit être réalisé. Une partie de la chimiothérapieles médicaments, lorsqu’ils sont administrés correctement, peuvent entraîner une réaction locale ressemblant à l’extravasation. Cependant, cela ne doit pas être confondu avec l’extravasation. Un autre diagnostic différentiel de cette affection est la phlébite chimique. Il s’agit de l’inflammation des veines suivie d’une thrombose des veines, qui provoque une sensation de brûlure au niveau de la canule. La phlébite chimique est causée par de nombreux médicaments.

Traitement de l’extravasation

Les mesures de traitement immédiates comprennent une intervention rapide lorsque l’extravasation est suspectée. Une fuite de fluides corporels et de médicaments peut également avoir lieu pour d’autres raisons, comme l’infiltration. En tant que tel, l’extravasation et l’infiltration sont deux événements différents.

Tout d’abord, la perfusion doit être interrompue, puis le médicament résiduel doit être aspiré sans appliquer de pression sur le site d’injection, le dispositif veineux doit être retiré, le rinçage salin ne doit pas être utilisé, un refroidissement local peut être appliqué et l’extrémité peut être surélevée. Le site d’extravasation doit être marqué avec l’estimation du volume. Jusqu’à présent, il n’y a pas de directives uniformes pour le traitement de cette condition médicale. Certains hôpitaux ont élaboré leurs propres lignes directrices pour gérer cette situation défavorable. L’application de refroidissement unique et combinée et l’utilisation de corticostéroïdes sont les approches de traitement couramment utilisées. Lorsque cette condition médicale est gérée par les techniques conventionnelles, son résultat est médiocre et de nombreux patients souffrent de séquelles graves. La chirurgie peut être efficace si elle est pratiquée au bon moment,

Prévention de l’extravasation

La plupart des extravasations peuvent être évitées grâce à la mise en œuvre systématique et à des techniques d’administration intraveineuse prudentes. La chimiothérapie doit être administrée par du personnel qualifié et pendant le processus de perfusion, le patient doit être observé attentivement. Les patients doivent informer le professionnel de la santé en cas de douleur, de brûlure et de toute sensation inhabituelle ressentie. Les aiguilles papillon doivent être évitées lors de l’administration des agents vésicants. Avant la perfusion, il est obligatoire d’aspirer le sang et de rincer avec une solution saline. Ce processus doit être répété après la période de perfusion. Les CVC peuvent réduire l’extravasation bien qu’ils soient liés aux problèmes supplémentaires.

Prise en charge des extravasations

Le traitement dépend du stade d’extravasation, de la disponibilité des antidotes spécifiques et de la nature de la solution infiltrante. En ce qui concerne l’infiltration, la perfusion intraveineuse doit être arrêtée instantanément et les bandes constrictives doivent être retirées. Les protocoles de traitement peuvent varier d’un traitement conservateur à un traitement agressif avec des variations dans la gestion des plaies. Aucun traitement standard n’est prescrit pour la lésion d’extravasation en phase aiguë. Une fois la condition médicale détectée, la gestion des urgences doit être effectuée. La perfusion peut être arrêtée et le canal intraveineux peut être aspiré.

Conclusion

Les informations concernant la prise en charge et le suivi de l’extravasation sont rares. Pour initier le suivi approprié, les cliniciens doivent être conscients que les premiers symptômes et signes de la maladie sont subtils et pas toujours évidents. Cependant, plus tard, l’inflammation augmente, provoquant plus de rougeurs, de douleurs et d’œdèmes. Il est fortement recommandé que le patient soit revu régulièrement.

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