Un survivant d’un AVC sur quatre déclare ressentir une anxiété modérée à sévère environ deux à huit semaines après son AVC. La dépression affecte entre un tiers et deux tiers des survivants d’un AVC. La régulation hormonale peut changer après un AVC, augmentant les niveaux de cortisol, ce qui peut entraîner des changements d’humeur rapides, fréquents et exagérés. Certaines stratégies pour gérer les émotions et les difficultés de communication qui résultent d’un AVC sont décrites ci-dessous.
En plus de recevoir une réadaptation physique, votre équipe de rétablissement après un AVC vous renseignera sur les effets émotionnels et psychologiques de votre AVC. Cette équipe travaillera avec vous sur la différence entre la dépression et l’anxiété. Vous pourrez exprimer vos sentiments et pleurer si vous en avez besoin. Leur but étant de vous récupérer, ils vous proposeront des activités agréables et enrichissantes, et travailleront à votre retour à l’autonomie.
Des recherches ont montré que même quatre semaines d’exercice pouvaient avoir un effet positif sur l’humeur. Fixez-vous de petits objectifs quotidiens comme marcher tous les jours pendant 15 à 20 minutes, plutôt que de vous engager dans un marathon de marche le week-end.
Il est également bon de rester socialement impliqué en envisageant des activités de groupe, comme un groupe de soutien, une classe d’exercices, un club de lecture ou un groupe se concentrant sur un de vos intérêts afin d’interagir avec des êtres chers ou de rencontrer de nouvelles personnes.
Participez à des activités de pleine conscience. Les techniques de relaxation, la respiration profonde, le yoga, le tai-chi ou des étirements légers peuvent aider à réduire la fatigue mentale et le stress.
Troubles courants après un AVC
L’affect pseudobulbaire (PBA) se produit lorsque les réponses émotionnelles semblent hors de caractère ou hors contexte, comme avoir un sort de rire lorsque vous n’êtes pas amusé.
Aux États-Unis, jusqu’à 500 000 personnes victimes d’un AVC souffrent d’AP, tandis que sept millions de personnes atteintes d’une atteinte neurologique de tout type présentent des symptômes suggérant qu’elles en souffrent également.
Ce trouble se caractérise par des pleurs et des éclats de rire soudains et fréquents, qui sont incontrôlables et peuvent durer de plusieurs secondes à quelques minutes.
Si vous connaissez quelqu’un qui a eu un accident vasculaire cérébral et qui a un effet pseudobulbaire, voici quelques moyens de l’aider à gérer :
- Ne leur dites pas de ne pas pleurer ou rire. Cela ne servira à rien.
- Demandez-leur comment ils veulent être traités pendant un épisode. Beaucoup de gens préfèrent que cela soit traité comme un réflexe comme un hoquet qui disparaîtra et la conversation pourra continuer. Certains voudront peut-être être retirés de la situation.
- Distrayez-les.
- Évitez ou minimisez les déclencheurs comme la fatigue, le stress, le bruit, le surpeuplement ou le fait d’être submergé.
- Demandez-leur de changer la position de leur corps (c.-à-d. : passer de la position assise à la position debout), car cela distrait le corps et préoccupe l’esprit.
- Offrir des activités apaisantes pour réduire la tension.
- Demandez-leur d’expliquer leurs réactions inappropriées à leur famille, à leurs amis et à d’autres personnes dans leur vie.
L’impulsivité est plus fréquemment observée dans le lobe frontal ou un accident vasculaire cérébral du côté droit. Elle se caractérise par l’incapacité à anticiper ou à comprendre les conséquences de leur action. Voici des façons de faire face à l’impulsivité :
- Utilisez des signaux visuels ou visuels ou verbaux pour leur rappeler de ralentir.
- Si recommandé, assurez-vous qu’ils portent une ceinture sous-abdominale dans leur fauteuil roulant afin qu’ils ne puissent pas simplement sauter.
- Ne prenez pas le comportement de la personne personnellement.
- Donnez-leur des exemples de ce qu’ils ont fait qui n’est peut-être pas approprié et pourquoi.
- Allez vous promener avec la personne pour l’aider à contrôler ses pulsions.
- Encouragez-les à réfléchir à leur comportement avant de passer à l’action.
- Encouragez-les et rappelez-leur de réfléchir à ce qu’ils doivent dire avant de le dire.
- Encouragez-les à participer à un groupe de soutien pour ceux qui ont des problèmes de contrôle des impulsions.
- Traiter les problèmes de sécurité à la maison et à l’extérieur.
- Encouragez la personne à résoudre un problème avant de terminer l’action.
Les problèmes de communication peuvent provenir d’une faiblesse ou d’un manque de contrôle musculaire dans la bouche et les muscles faciaux (dysarthrie), d’une perte de la parole expressive et réceptive (aphasie) et d’une difficulté à coordonner les muscles de la parole (dyspraxie). Il peut s’écouler jusqu’à deux ans avant qu’une personne victime d’un AVC ne retrouve la capacité de parler.
Lorsque vous discutez avec quelqu’un qui a du mal à parler, n’oubliez pas d’être patient, positif et encourageant. N’oubliez pas de ralentir votre discours et de bien énoncer. Soyez près d’eux, établissez un contact visuel et, le cas échéant, utilisez le toucher pour établir cette connexion. Et surtout, célébrez chaque petit pas accompli.
Voici quelques conseils pour communiquer :
- Essayez de poser des questions qui ont un oui/non ou une réponse très simple. Les questions simples à choix multiples fonctionnent, alors donnez deux options pour faciliter la réponse.
- Donnez à la personne suffisamment de temps pour répondre ou répondre aux questions.
- Parlez lentement, mais d’une voix normale et à un volume normal.
- Utilisez des phrases et des questions courtes et simples.
- Dites une phrase ou une commande ou posez une question à la fois.
- Ayez un stylo et du papier à portée de main s’ils peuvent écrire ou dessiner ce dont ils ont besoin.
- Parler peut devenir fatigant, alors essayez de faire des activités qui évitent de parler.
- Soyez prêt à paraphraser ce que vous dites plusieurs fois et de différentes manières.
- Ne faites pas semblant de comprendre ce que la personne dit si vous ne comprenez pas.
- Gardez l’environnement calme pendant que vous parlez, alors éteignez la télévision et la radio et minimisez les bruits parasites.
- Faites face l’un à l’autre, afin que vous puissiez tous les deux observer des gestes, un autre langage corporel ou des expressions faciales qui peuvent rendre la communication plus efficace.
- Demandez-leur d’essayer de penser à l’image d’un mot ou de sa première lettre. Encouragez la réflexion sur la première lettre d’un mot en parcourant l’alphabet lettre par lettre.
- Demandez-leur de penser aux caractéristiques physiques d’un objet dont ils essaient de trouver le mot, comme sa taille, sa forme, sa texture, sa couleur.
- Demandez à la personne de dire des sons et des mots à plusieurs reprises. La pratique fréquente est la clé.
- Utilisez des aides telles qu’un tableau de communication ou un dictionnaire d’images, tel que fourni par l’orthophoniste.
- Démontrer comment exécuter une tâche.
- Décomposez toutes les actions en étapes plus petites et clarifiez l’étape suivante.
- Répétez quelque chose que vous dites, en abordant la 20ème fois comme si c’était la première.
- Ne terminez pas vos phrases à moins qu’on vous le demande.
Il existe de nombreuses stratégies simples qui peuvent être utilisées pour gérer les troubles du comportement, de l’humeur et de la communication qui peuvent accompagner un AVC. C’est une période difficile pour le patient. Ces stratégies, ces conseils et ces médicaments peuvent les aider à lutter pour s’adapter à un nouveau mode de vie.
Points clés à retenir
Les survivants d’un AVC deviennent souvent anxieux et déprimés et peuvent avoir des difficultés de comportement et de communication.
L’équipe de soins de santé après un AVC travaillera avec la personne pour apprendre à faire face à ces difficultés.
Cependant, si vous connaissez et prenez soin d’une personne qui a subi un AVC, il existe des moyens de l’aider à faire face à ses émotions, son impulsivité ou ses difficultés de communication à la maison.
