Est-il acceptable de prendre 1000 mcg de vitamine B12 par jour ?

Est-il acceptable de prendre 1000 mcg de vitamine B12 par jour ?

La dose quotidienne de 1 mg (1000 mcg) de cobalamine orale a montré de bons résultats à long terme ; la possibilité de directives d’entretien intermittent est étudiée.
La vitamine B12 ou cobalamine joue un rôle clé en tant que coenzyme dans la synthèse de l’ADN et la maturation cellulaire, ainsi que dans la synthèse des lipides neuronaux. L’organisme humain n’est pas capable de le synthétiser et doit l’obtenir par l’alimentation, principalement à partir d’aliments d’origine animale (viande, lait et dérivés, œufs, poisson).

La vitamine ingérée dans l’alimentation est séparée des protéines animales par la pepsine et l’acide chlorhydrique gastrique, rejoignant l’haptocorrine, une protéine d’origine salivaire, qui est dissociée dans le duodénum par l’action des protéases pancréatiques. Il est absorbé dans l’iléon distal, après avoir traversé l’intestin grêle lié au facteur intrinsèque (FI), une protéine synthétisée dans les cellules pariétales du fundus gastrique. Le complexe B12-FI se lie aux récepteurs des cellules iléales et est absorbé par endocytose. La vitamine B12 passe dans la circulation sanguine liée à la transcobalamine II, qui la transporte vers le foie et d’autres zones du corps.

Il est important de noter qu’en dehors de ce mécanisme, entre 1 et 2 % de la B12 ingérée est absorbée par diffusion passive, quel que soit le SI, de l’intégrité de l’iléon distal ou de l’existence d’altérations gastriques ou de malabsorption sélective des cobalamine.

Plus de 75 % de la cobalamine excrétée par la bile est réabsorbée. Son élimination urinaire est généralement faible.

Les besoins quotidiens en vitamine B12 sont d’environ 2 à 2,5 μg, apportés dans une alimentation équilibrée. Les réserves tissulaires de B12 sont larges, entre 3 et 10 mg, et peuvent mettre des décennies à se vider.

Causes d’une carence en vitamine B12

Les principales causes de carence en vitamine B12 peuvent être divisées en trois groupes : faible apport exogène, mauvaise digestion et malabsorption de la vitamine. Le premier survient chez les végétariens stricts.

Les pathologies les plus fréquemment associées à une mauvaise digestion de la B12 sont la gastrite atrophique (liée ou non à Helicobacter pylori), l’achlorhydrie et la gastrectomie. En ce qui concerne les causes de malabsorption, il convient de mentionner l’anémie pernicieuse, un exemple classique d’anémie mégaloblastique, dans laquelle les cellules pariétales sont détruites par des auto-anticorps, produisant un déficit en IF qui conduit à une absorption insuffisante de cobalamine. La résection de l’iléon ou les maladies iléales peuvent également provoquer une malabsorption.

Traitement de la carence en vitamine B12

L’administration de vitamine B12 pour corriger ou prévenir la carence est généralement à vie et est traditionnellement prescrite sous forme d’injections intramusculaires. Le schéma le plus courant consiste en des doses quotidiennes de 1 000 μg pendant une semaine, suivies d’injections hebdomadaires pendant 4 semaines, puis mensuelles. Ce traitement ne produit généralement pas d’effets indésirables, mais il implique des visites répétées, des désagréments et des risques liés à l’utilisation de la voie parentérale.

Il existe de nombreuses preuves accumulées que le remplacement de B12 peut être effectué efficacement par voie orale. Plusieurs études ont montré que le faible pourcentage (1-2%) de vitamine absorbée passivement dans l’intestin pourrait être suffisant pour atteindre, avec des doses élevées de vitamine B12, des concentrations adéquates dans l’organisme, même en cas d’absence de FI par anémie pernicieuse ou gastrectomie, achlorhydrie, malabsorption ou manque d’intégrité de l’iléon terminal. Ainsi, si les besoins quotidiens en B12 sont d’environ 2 μg, l’administration de suppléments oraux à fortes doses (1-2 mg) une fois par jour permet d’atteindre une quantité suffisante pour assurer les valeurs et le remplissage des réserves tissulaires par absorption intestinale passive. Aucun effet indésirable lié à un surdosage de vitamine B12 n’a été rapporté. Le traitement par voie orale évite les complications inhérentes à l’injection ainsi que les contre-indications relatives, comme l’anticoagulation. Il n’est contre-indiqué que chez les patients incapables de prendre des médicaments par voie orale ou qui présententvomissements ou diarrhée .

Conclusion

Comme pour tout autre médicament, il faut s’assurer de l’observance du patient, supposée plus incertaine qu’avec les visites mensuelles pour l’administration de l’injectable.

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