Aménorrhée hypothalamique : causes, traitement, diagnostic

L’aménorrhée hypothalamique est une condition médicale dans laquelle il y a arrêt du cycle menstruel pendant plusieurs mois en raison d’un problème dans l’hypothalamus. L’hypothalamus contrôle la reproduction et est situé au centre du cerveau. L’hypothalamus produit l’hormone de libération des gonadotrophines (GnRH) qui est responsable de la production d’autres hormones qui aident à la maturation de l’ovule et à l’ovulation. Ces autres hormones comprennent l’hormone folliculo-stimulante (FSH); et après l’ovulation l’hormone lutéinisante (LH). Ces hormones signalent ensuite aux ovaires de produire des œstrogènes qui, avec la progestérone, préparent l’utérus à recevoir un ovule fécondé.

S’il y a un problème avec l’hypothalamus, il arrête la production de GnRH, qui à son tour arrête ou réduit la production d’autres hormones, telles que la FSH, l’œstrogène, la LH, entraînant l’arrêt de l’ovulation et des menstruations conduisant à l’infertilité.

Quelles sont les causes de l’aménorrhée hypothalamique ?

Les principales causes de l’aménorrhée hypothalamique sont le stress, une mauvaise alimentation et l’exercice physique extrême. Toutes ces choses peuvent modifier les signaux envoyés au cerveau lorsque le cerveau ne reçoit pas suffisamment de nutriments ou d’énergie pour déclencher la production d’autres hormones de reproduction. L’aménorrhée hypothalamique survient généralement chez les femmes qui ont des troubles de l’alimentation (anorexie mentale) ou chez les femmes qui ont une graisse corporelle très faible, comme chez les athlètes ou les danseurs.

Les caractéristiques des femmes atteintes d’aménorrhée hypothalamique comprennent :

  • Ils sont soumis à un stress intense.
  • Ils limitent sévèrement leur apport calorique.
  • Ils font de l’exercice et sont engagés dans une activité physique intense pendant plus de deux à trois heures par jour.

Comment diagnostique-t-on l’aménorrhée hypothalamique ?

  • Une consultation avec un spécialiste de la fertilité est nécessaire lorsqu’il exclura d’autres causes d’aménorrhée, telles que des problèmes d’hypophyse ou de grossesse.
  • Un historique médical complet et un examen pelvien de la patiente sont effectués. On pose au patient des questions sur tout régime récent ou perte de poids ; quel est l’IMC du patient et si le patient est soumis à un certain stress.
  • Des tests sanguins sont effectués pour mesurer les niveaux de FSH, d’estradiol, de LH, de gonadotrophine chorionique humaine (HCG) et de prolactine.
  • Si les taux de LH, de FSH et d’œstradiol sont faibles, cela indique une aménorrhée hypothalamique.
  • Des niveaux élevés de prolactine sont une indication d’une tumeur de l’hypophyse.
  • Si les niveaux de HCG sont élevés, cela indique une grossesse.
  • Une échographie peut être effectuée pour vérifier la taille des ovaires, l’épaisseur de l’endomètre et le nombre de follicules antraux.
  • Un test de provocation à la progestérone peut être effectué dans lequel des saignements menstruels sont induits chez les femmes souffrant de certains types d’aménorrhée, mais pas d’aménorrhée hypothalamique. En effet, les femmes souffrant d’aménorrhée hypothalamique n’auront pas suffisamment d’œstrogènes pour épaissir la muqueuse utérine. Ces femmes ne saigneront que si elles reçoivent à la fois de la progestérone et de l’œstrogène.

Le principal traitement de l’aménorrhée hypothalamique consiste à modifier le mode de vie. Les femmes dont le style de vie se compose d’un régime alimentaire extrême, d’un stress extrême et d’exercices extrêmes doivent changer tout cela. L’aménorrhée hypothalamique est traitée en réduisant simplement la quantité d’exercice, en réduisant le stress et en prenant du poids. Ceux-ci, en combinaison avec des médicaments de fertilité, aident à l’ovulation et à la menstruation tout en ouvrant la voie à la création d’une famille.

Il y a 2 choses importantes pour traiter l’aménorrhée hypothalamique, à savoir la gestion du stress et la prise de poids. Le stress peut être combattu par la méditation, le sommeil, la sieste, etc. Le poids doit être gagné lentement en augmentant votre alimentation en ajoutant plus de fruits et de graisses saines, comme les noix et le lait entier.

L’aménorrhée hypothalamique ne doit pas être ignorée ; comme s’il n’était pas traité, il augmente considérablement le risque de maladie cardiaque et d’ostéoporose chez le patient.

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