Une personne peut-elle être guérie de l’hépatite B ?

L’amélioration de la qualité de vie et de la survie des patients infectés par la maladie a été érigée en objectif fondamental ; il s’agit d’éviter l’évolution vers la cirrhose et/ou le carcinome hépatocellulaire ou, dans le cas où la cirrhose est déjà établie, de prévenir l’apparition d’une décompensation, d’une insuffisance hépatique avancée ou du décès. Cet objectif peut être atteint si la suppression de la réplication virale et la diminution des niveaux d’ADN sont atteintes jusqu’à ce qu’elles soient indétectables avec les techniques actuelles d’amplification par PCR en temps réel (limite de détection de 10-200 UI/ml selon les techniques utilisées).

L’interruption de la réplication virale est associée à d’autres objectifs supplémentaires, tels que la réponse biochimique (normalisation des transaminases), la réponse sérologique (perte de l’AgHBe et séroconversion chez les patients AgHBe positifs) et l’amélioration histologique (diminution de l’activité nécroinflammatoire).

Une personne peut-elle être guérie de l’hépatite B ?

Avant tout patient diagnostiqué avec une hépatite chronique VHB, la nécessité ou non d’instaurer un traitement antiviral doit être envisagée, ce qui nécessite une évaluation adéquate du patient.

Dans tous les cas, une sérologie complète du VHB est nécessaire avec marqueurs de réplication et quantification de la charge virale, ainsi qu’un dépistage de l’hépatocarcinome et l’exclusion des autres infections virales associées au VHB, comme le VHC, le VHD et le VIH.

Les indications générales de traitement sont établies principalement en fonction de trois variables : le niveau de réplication virale du VHB (quantification de l’ADN), le niveau d’altération des transaminases (ALT) et les dommages histologiques observés à la biopsie hépatique. Les principales recommandations de pratique clinique proposent d’initier le traitement chez les patients qui présentent une réplication virale active accompagnée d’une inflammation ou d’une fibrose hépatique importante.

Il existe certains sous-groupes de populations où le traitement antiviral n’est pas indiqué :

Chez les patients qui sont dans la phase d’immuno-tolérance ; ils se caractérisent par des taux élevés d’ADN viral et de transaminases normales.

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Selon toute vraisemblance, la biopsie hépatique ne montrerait pas d’atteinte histologique significative dans ces cas, c’est pourquoi elle n’est pas indiquée. Il s’agit de patients jeunes, de moins de 30 ans, qui nécessiteront un suivi plus poussé.

Il n’y a pas non plus d’indication de traitement chez les patients atteints d’hépatite B occulte (HBsAg négatif avec ADN détectable) ou chez les porteurs inactifs du VHB qui ont de faibles taux d’ADN viral (moins de 2000 UI/ml) et des transaminases normales. Il est important de distinguer les porteurs inactifs des patients AgHBe négatifs, chez lesquels il peut également y avoir des taux bas d’ADN et des périodes prolongées sans altération des transaminases, nécessitant un suivi à long terme avec détermination périodique de l’ADN et de l’ALT pour pouvoir les caractériser et les traiter s’ils répondent aux critères appropriés.

Chez les patients atteints d’hépatite chronique VHB chez qui l’adhésion au traitement ou le suivi clinique est douteux ou irrégulier, le traitement antiviral ne doit pas être instauré en raison de l’absence de réponse à celui-ci, du risque de résistances et du coût économique.

Médicaments disponibles et stratégies de traitement

Une fois l’indication d’initier un traitement antiviral établie, différents facteurs doivent être évalués pour choisir le médicament à utiliser, ainsi que la stratégie thérapeutique la plus adéquate. Il est nécessaire d’individualiser ces décisions avec chaque patiente, en tenant compte de divers facteurs tels que l’âge, les comorbidités associées ou la possibilité d’une future grossesse. Le patient doit être informé des avantages et des inconvénients éventuels de chaque médicament et les intégrer au traitement de sa maladie, car dans la plupart des cas, il s’agira d’un traitement prolongé, souvent indéfini, avec le risque de résistance et/ou d’effets secondaires qui en résulte. , nécessitant adhésion et implication du patient.

Il existe actuellement 7 médicaments autorisés pour le traitement du VHB : l’interféron (standard et sa forme pégylée) dont l’utilisation implique une stratégie thérapeutique limitée à 48 semaines ; et les analogues nucléosidiques qui comprennent la lamivudine, l’adéfovir, la telbivudine, l’entécavir et le ténofovir, et qui impliquent généralement un traitement prolongé, voire indéfini.

Dans le cas du virus de l’hépatite B, la disparition de l’HBsAg et la séroconversion en anti-HBs seraient l’objectif idéal. Malheureusement, cet objectif est atteint chez une faible proportion de patients sous traitement actuel en raison des caractéristiques virologiques du virus de l’hépatite B.

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