La vessie prolabée est une affection qui ne survient que chez les femmes et qui se caractérise par un affaissement de la vessie vers le vagin. La vessie chez les femmes est soutenue par la paroi vaginale et les muscles du plancher pelvien. Avec l’âge et un stress extrême, comme lors de l’accouchement, la paroi vaginale devient faible et lâche et n’est donc plus en mesure de soutenir la vessie. Il en résulte que la vessie commence lentement à descendre vers le vagin. C’est ce qu’on appelle un prolapsus de la vessie.
Certaines activités ardues comme le soulèvement répétitif de charges lourdes au travail ou à la maison peuvent également entraîner un prolapsus de la vessie. Cette condition est observée principalement chez les femmes ménopausées. En effet, les femmes en âge de procréer produisent une hormone appelée œstrogène qui aide à maintenir la paroi vaginale solide.
Une fois qu’une femme atteint la ménopause, elle arrête de produire des œstrogènes, ce qui affaiblit davantage la paroi vaginale, ce qui entraîne finalement un prolapsus de la vessie. Cette condition est divisée en quatre catégories, à savoir le prolapsus de la vessie léger, modéré, sévère et complet. Alors que les deux premières catégories nécessitent un traitement minimal, les deux dernières nécessitent des interventions intenses et même une intervention chirurgicale pour repositionner la vessie dans sa position normale.
Une fois la vessie remise en place, l’étape suivante consiste à renforcer la paroi vaginale et les muscles du plancher pelvien. Ceci afin d’éviter toute récidive d’un prolapsus de la vessie. Cela se fait parfois en ajoutant un matériau comme un treillis à la paroi vaginale au moment de la chirurgie pour soutenir la paroi vaginale faible, mais l’efficacité de cela est remise en question et son risque l’emporte de loin sur le bénéfice et n’est donc pas une stratégie recommandée. C’est là que la physiothérapie entre en scène. La physiothérapie joue un rôle important dans le renforcement des muscles de la paroi vaginale et du plancher pelvien afin de prévenir toute récidive d’un prolapsus de la vessie.
3 façons de réparer la vessie prolabée
Une fois qu’une personne subit une intervention chirurgicale pour un prolapsus de la vessie et que les plaies sont cicatrisées, elle est envoyée en physiothérapie pour renforcer la paroi vaginale et les muscles du plancher pelvien.
Exercices de Kegel pour réparer la vessie prolabée : Pour renforcer les muscles du plancher pelvien, les exercices de Kegel doivent être effectués avec diligence et correctement. Ces exercices contractent les muscles du plancher pelvien, ce qui les rend plus forts. Les exercices de Kegel consistent à contracter les muscles pelviens comme si un individu essayait de retenir son urine et essayait de ne pas uriner. Au début, il peut ne pas être possible de se contracter pendant plus de quelques secondes et plusieurs répétitions doivent être effectuées.
Après avoir pratiqué pendant quelques jours, l’individu peut être en mesure de contracter les muscles du plancher pelvien pendant plus de temps à mesure que les muscles se renforcent. Au fur et à mesure que les muscles commencent à reprendre de la force, le moment des contractions doit être augmenté pour les rendre plus forts. On peut augmenter les contractions jusqu’à 10 secondes, puis après une pause d’environ 5 ou 6 secondes, répéter le processus.
Il est préférable de faire des exercices de Kegel par séries de 10 pour une meilleure efficacité. C’est un exercice assez facile à faire et qui peut être fait n’importe où, à la maison ou au travail. Il faut généralement 10 semaines d’exercices de Kegel assidus pour remarquer une amélioration de la force des muscles du plancher pelvien.
Stimulation électrique : C’est encore une autre méthode employée par les physiothérapeutes pour renforcer les muscles du plancher pelvien. Cette procédure implique l’application d’une sonde sur les muscles du plancher pelvien et de la paroi vaginale. La sonde est ensuite fixée à un appareil qui envoie un petit courant électrique aux muscles qui se contractent ensuite. Ces contractions provoquées par les courants électriques renforcent les muscles du plancher pelvien et de la paroi vaginale.
Biofeedback : Il s’agit d’un processus dans lequel un capteur est utilisé pour surveiller l’activité des contractions musculaires dans le plancher pelvien et la paroi vaginale. Sur la base des lectures du capteur, des exercices spécifiques sont donnés au patient pour renforcer les muscles. Le biofeedback est un moyen très efficace pour soulager les symptômes d’un prolapsus de la vessie.
