Qu’est-ce que le virus de l’hépatite E et comment l’attrape-t-on ?
L’hépatite E est une maladie du foie (hépatite virale) causée par un virus appelé virus de l’hépatite E (VHE). Statistiquement, 20 millions de personnes sont infectées chaque année par ce virus dans le monde. Selon l’OMS, cette infection virale a causé 44 000 (3,3 %) cas de mortalité signalés en 2015. On estime que deux milliards de personnes, représentant un tiers de la population mondiale, vivent dans des zones d’endémie du VHE et courent donc un risque d’infection. Le taux d’incidence est élevé dans les pays d’Asie du Sud-Est et le principal mode de transmission est l’eau contaminée ou la voie fécale-orale.
Le virus de l’hépatite E est un petit virus à ARN qui comporte quatre types en fonction de son génotype. Parmi ces quatre, les génotypes 1 et 2 sont pathogènes pour l’homme et les génotypes 3 et 4 existent rarement chez les animaux sauvages et provoquent une infection chez l’homme. Le génotype 1 a été isolé dans plusieurs pays tropicaux et subtropicaux d’Asie et d’Afrique et le génotype 2 a été isolé du Mexique, du Nigeria et du Tchad. Le premier cas d’incidence a été documenté en 1955 lors d’une épidémie à New Delhi, en Inde. En 2011, un vaccin sous-unitaire recombinant destiné à prévenir l’infection par le virus de l’hépatite E a été enregistré en Chine. Ce vaccin est autorisé et vendu en Chine, mais n’a pas encore été approuvé dans d’autres pays.
Comment le VHE se transmet-il ?
Le VHE se transmet principalement par voie fécale-orale et a été signalé sous forme de grandes épidémies d’origine hydrique et de petites épidémies dans les zones en développement. L’ARN viral devient détectable dans les selles et le sérum sanguin pendant la période d’incubation. Mais le rapport d’une publication scientifique indique que ce virus provoque actuellement une infection dans de nombreux pays à revenu élevé, ce qui rend difficile de prédire la voie d’acquisition de l’infection. Des souches de VHE ont également été isolées de plusieurs espèces animales, notamment des porcs sauvages et domestiques, des cerfs, des poulets, des rats, des furets et des lapins. L’hépatite E est considérée comme une infection zoonotique, le porc et le sanglier constituant le principal réservoir d’infections humaines. Une enquête menée par l’Agence de la santé animale et des laboratoires vétérinaires a révélé l’hépatite E chez 49 % des porcs en Écosse. On pense que la charge mondiale de l’infection par le VHE est due aux cas d’hépatite E transmis sporadiquement plutôt qu’aux cas dus à l’épidémie d’hépatite E.
La consommation d’eau contaminée constitue la grande proportion des cas cliniques de cette maladie. Un mauvais assainissement est le facteur de risque, permettant au virus de contaminer les plans d’eau. L’autre voie possible d’infection a également été identifiée, comme la consommation de viande ou de produits carnés non transformés provenant d’animaux infectés ; sang infecté et transmission verticale, c’est-à-dire de la mère enceinte au fœtus. Selon l’OMS, la consommation de crustacés non transformés est à l’origine de cas sporadiques dans les zones d’endémie. Les femmes enceintes sont plus sensibles à cette infection que les autres groupes de personnes. Cette infection peut provoquer des effets indésirables entraînant un accouchement prématuré, un avortement, une mortinatalité et une mort fœtale et néonatale intra-utérine. Le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (Royaume-Uni) a déclaré que des preuves indiquaient que l’hépatite E au Royaume-Uni était due à des zoonoses d’origine alimentaire, citant une étude selon laquelle 10 % des saucisses de porc en vente au Royaume-Uni contenaient le virus.
La période d’incubation après contact avec le virus de l’hépatite E varie de 3 à 8 semaines, avec une moyenne de 40 jours. Les épidémies d’hépatite E surviennent le plus souvent pendant et après de fortes pluies en raison de la perturbation de l’approvisionnement en eau. Lors de l’incubation du VHE chez l’hôte, cela conduit à une pancréatite aiguë, à une faiblesse d’un membre due à une inflammation des nerfs,anémie, dysfonctionnement rénal, maladie cryoglobulinémique, c’est-à-dire que le sang contient de grandes quantités de cryoglobulines et une faible numération plaquettaire, ce qui entraîne un risque de saignement potentiellement mortel.Jaunisseest-ce que la phase symptomatique coïncide avec des taux élevés d’aminotransférases hépatiques.
Prévention du VHE
La transmission du VHE à la population générale peut être réduite en maintenant des normes élevées en matière d’approvisionnement en eau du public et en éliminant correctement les déchets humains. Au niveau individuel, le risque d’infection peut être réduit en maintenant des pratiques d’hygiène telles que le lavage des mains avec de l’eau potable, en particulier avant de manipuler et de manger de la nourriture.
Lire aussi :
- Hépatite chronique : causes, symptômes, signes, traitement, prévention, pronostic, enquêtes
- Hépatite A : signes, symptômes, diagnostic, prévention, traitement, pronostic
- Hépatite virale : A, B, C, définition, causes, symptômes, phases de manifestations cliniques, diagnostic, traitement
- Hépatite toxique : définition, causes, facteurs de risque, symptômes, complications, diagnostic, traitement
- Qu’est-ce que l’hépatite C, comment se propage-t-elle et comment prévenir les lésions hépatiques liées à l’hépatite C
- Comment guérir ou traiter l’hépatite ?
- Comment l’hépatite C affecte différents systèmes de votre corps ?
- Est-il possible de guérir l’hépatite C ?
