Qu’est-ce que le lipome sacré ?

Le lipome est une tumeur mésenchymateuse qui occupe la première place en fréquence parmi les tumeurs des tissus mous, qui varie entre 16 et 50 %. Elle représente, quant à elle, 1 % des tumeurs bénignes. Elle apparaît généralement après 20 ans, ce qui est très rare chez les enfants. On cite sa plus grande présentation chez le sexe féminin, que beaucoup attribuent à la consultation pour des raisons esthétiques.

Qu’est-ce que le lipome sacré ?

La région sacro-coccygienne ferme la paroi postérieure du bassin inférieur et constitue le site d’insertion des muscles et des ligaments. Il convient de mentionner que les lipomes sacrés ne sont pas très courants. Ils doivent être qualifiés de marqueur de dysraphisme, c’est-à-dire que sa présence nécessite d’écarter une anomalie osseuse et/ou neurologique sous-jacente.

Le lipome sacré est une masse asymptomatique, symétrique, à croissance lente, de forme régulière et arrondie à ovoïde ou discoïde, de consistance pâteuse ou kystique, à surface généralement lobée. Ils ont une bonne mobilité et peuvent conduire à la formation de fossettes en surface lors de l’exercice de leur mouvement passif. La consistance peut augmenter après l’application de glace, manœuvre utilisée à certaines occasions pour favoriser son diagnostic. La palpation est indolore et lorsqu’il y a une sensation d’inconfort, elle est due à une compression des nerfs périphériques ou à des variétés particulières de la même tumeur.

Il a également été postulé que sa présence est la plus courante chez les personnes obèses, bien qu’une perte de poids significative ne réduise pas la taille des lipomes sacrés. Ils croissent lentement ou sont stationnés, mais toute variation soudaine de celui-ci doit alerter les médecins de sa transformation maligne, un événement considéré comme très rare. De même, sa régression spontanée est extrêmement rare.

Par sa localisation, on distingue deux types de lipomes solitaires :

  1. Cutanée ou superficielle dont la présentation se fait en général sur le dos, les épaules et le cou et moins fréquemment sur les bras, les fesses et les cuisses.
  2. Profonds : situés à différents endroits, tels que les mains et les pieds, la poitrine, le médiastin, la zone paratesticulaire, périotéale, juxta-articulaire, etc. Ils peuvent se trouver dans la muqueuse buccale, bien que ce ne soit pas courant. Dans ce cas, il se situe entre autres au niveau des gencives, de la langue, des plis muqueux. Les diamètres qu’ils présentent sont variables, même si dans 80 % des lésions ils sont inférieurs à 5 cm, tandis que les lipomes sacrés géants mesurent plus de 25 cm et seront détaillés plus loin.

Entre 6 et 7 % des patients atteints de lipome sacré présentent des lésions multiples. Dans l’étude macroscopique d’une pièce chirurgicale, les experts constatent qu’elle présente une fine capsule jaune pâle, ainsi que la section lipomateuse.

L’étude histologique montre une formation coiffée, bien délimitée et formée de lobes d’adipocytes matures, entre lesquels se trouvent des cloisons conjonctives vasculaires de faible épaisseur. Parfois, les éléments graisseux présentent un espace intranucléaire clair qui non seulement manque de signification pathologique, mais dont l’existence a été rapportée dans le tissu adipeux normal. La taille des lipocytes est généralement égale ou légèrement supérieure à celle des adipocytes normaux. Le réseau vasculaire est important mais sa visualisation est rare, compte tenu de la compression réalisée par les mêmes composants cellulaires.

Son examen chimique révèle les différences quantitatives par rapport au tissu adipeux commun.

À la « monotonie » de ses éléments sémiologiques s’oppose une multiplicité de formes de présentation et de variations histologiques.

  1. Lipome
  2. Lipomes multiples
  3. Lipomatose multiple (LM)
  4. Classique ou habituel.
  5. Géant.
  6. Sous-galéal : également désigné comme lipome sous-facial.
  7. Lombo-sacré.
  8. Périunguéal et sous-unguéal.
  9. Palmar.
  10. Association avecVIHet son traitement.
  11. Douloureux.
  12. Mobile.

Syndromes de lipomes multiples : Lipomes sous-cutanés multiples, impossibles à distinguer des lipomes solitaires, mais présentant des intérêts cliniques particuliers :

a) Lipomatose familiale multiple : Elle apparaît entre 30 et 60 ans, elle présente un stade initial avec une douleur modérée, qui au bout d’un à deux ans disparaît à mesure que sa croissance se stabilise, atteignant des valeurs proches de 5 cm de diamètre par tumeur.

b) Lipomatose symétrique multiple : Elle prédomine dans un rapport de 4 : 1 et jusqu’à 15 : 1 chez le sexe masculin. Les amas graisseux ont été classés en deux types : circonscrits, sous la forme d’un « collier de cheval » disposé dans le cou et la ceinture scapulaire (il est frappant de constater également une réduction du tissu adipeux non engagé) et diffus, en respectant les extrémités distales, utiles pour le différencier desobésité.

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