La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central comprenant le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. Le nerf est entouré d’un tissu adipeux appelé gaine de myéline qui protège le nerf des dommages externes et contribue à la conduction des impulsions électriques. Lorsque cette gaine de myéline est endommagée à plusieurs endroits, laissant derrière elle un tissu cicatriciel appelé sclérose, la conduction des impulsions électriques dans les nerfs est souvent perturbée et anormale. Cette conduction anormale et perturbée des impulsions entraîne divers symptômes de SEP.
Bien que la cause de la sclérose en plaques soit encore incertaine, on pense qu’elle est due à une attaque du système immunitaire contre la gaine de myéline. Cette auto-immunité est censée être déclenchée par divers facteurs, notamment la génétique, les infections, le tabagisme, le sexe féminin et la situation géographique éloignée de l’équateur.
Les symptômes ressentis dans la SEP sont variables selon chaque patient. Ceux-ci peuvent aller de la fatigue, de la douleur, de la faiblesse, des picotements, des changements visuels, des anomalies d’élocution, des changements intestinaux, de l’incontinence vésicale,ataxie, sensations anormales, spasmes, problèmes d’audition etdépression.
Puis-je encore avoir la SEP si mon IRM est normale ?
Le diagnostic de SEP ne repose sur aucune imagerie ou test de laboratoire particulier. Le diagnostic de SEP repose sur une combinaison de symptômes et de signes cliniques, d’IRM, de potentiels évoqués et d’examen du LCR pour détecter la présence de bandes oligoclonales.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
IRMest un test d’imagerie très sensible et spécifique pour la SEP. L’IRM est utilisée pour détecter les cicatrices ou la sclérose causées par la SEP dans le système nerveux central. L’IRM est supérieure àTomodensitométriedans l’identification des zones endommagées et des lésions de la substance blanche avec l’avantage supplémentaire d’un rayonnement nul. Cependant, il est évité chez les personnes portant des implants métalliques, des clips pour anévrismes et des stimulateurs cardiaques.
Environ 95 % des patients atteints de SEP cliniquement définitive ont une IRM anormale, mais l’IRM ne constitue pas un examen définitif puisque jusqu’à 4 % des individus en bonne santé peuvent présenter des lésions périventriculaires qui ne peuvent pas être distinguées de la SEP. Des lésions de la substance blanche peuvent également être trouvées dans d’autres conditions, notamment des modifications ischémiques et liées à l’âge. Une personne présentant une IRM anormale a environ 83 % de risque de développer une SEP cliniquement définie dans 10 ans. Lorsque le nombre de lésions est plus élevé sur une IRM, le handicap sera pire et le temps de conversion vers un diagnostic cliniquement certain de SEP sera relativement plus précoce que pour un diagnostic présentant moins de lésions.
En revanche, une IRM normale n’exclut pas le diagnostic de SEP. Environ 5 % des personnes dont la SEP a été confirmée sur la base d’autres critères diagnostiques ne présentent aucune lésion cérébrale à l’IRM. Ces personnes peuvent avoir des lésions ailleurs, comme la moelle épinière ou des lésions indétectables par IRM. Une personne ayant un IRM normal a environ 11 % de risque de développer une SEP cliniquement définie dans 10 ans. Bien que les chances soient moindres, un patient peut toujours être positif à la SEP, même si son IRM est normale. Par conséquent, l’IRM seule n’est pas utilisée pour diagnostiquer la SEP, en particulier chez les patients ayant des antécédents atypiques ou non spécifiques. De plus, d’autres tests diagnostiques tels que l’examen du LCR et les potentiels évoqués devraient également accompagner l’IRM avant d’exclure la SEP et d’établir un diagnostic définitif.
Examen du liquide céphalo-rachidien (LCR)
L’examen du LCR présente également une sensibilité et une spécificité élevées pour la SEP. L’examen du LCR est effectué pour rechercher un modèle de coloration spécifique des anticorps appelés bandes oligoclonales (OCB). Environ 95 % des patients atteints de SEP cliniquement définitive sont positifs aux bandes oligoclonales du LCR. Bien que les OCB soient également présents dans de nombreuses maladies inflammatoires, ils peuvent également être trouvés chez les patients atteints de maladies neurologiques non inflammatoires.
Test de potentiel évoqué (PE)
C’est l’étude diagnostique de la conduction électrique à travers le nerf qui étudie le taux de conduction et l’amplitude de l’influx nerveux. Les potentiels évoqués visuels (PEV) contribuent le plus au diagnostic de la SEP. Un retard dans la conduction des impulsions signifie une démyélinisation et une réduction de l’amplitude signifie des dommages aux axones ou un bloc de conduction. Bien que l’EP soit utile pour identifier le blocage initial, elle est limitée pour découvrir d’autres dommages. Il s’agit donc du diagnostic le moins efficace des trois.
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Références :
https://msfocusmagazine.org/Magazine/Magazine-Items/5-Things-to-Know-About-MRIs-and-MS
