Rire lié au sommeil (hypnogélie) : causes, phénomènes et perspectives

Rire pendant le sommeil : un aperçu

En riantpendant le sommeil, souvent appelé rire lié au sommeil ou induit par le sommeil, est un phénomène qui se produit dans tous les groupes d’âge. Classé sousparasomnies— comportements ou expériences indésirables pendant le sommeil — ce rire spontané peut varier d’un léger rire à un rire prononcé. Cela laisse souvent curieux les observateurs et la personne qui en fait l’expérience. Les causes sous-jacentes de ce phénomène permettent de mieux comprendre le cerveau humain pendant le sommeil.

Est-il normal de rire en dormant ?

Connu sous le nom d’hypnogélation, le rire pendant le sommeil est courant et est particulièrement agréable lorsqu’il est observé chez les bébés. Bien que généralement inoffensif, cela peut dans certains cas suggérer un problème neurologique sous-jacent.(1,2)

La majorité des épisodes de rire endormi sont liés à des expériences de rêve, en particulier pendant la phase de mouvements oculaires rapides (REM), où se produisent des rêves vifs. Cette étape REM est marquée par une atonie musculaire, qui empêche les mouvements en réponse aux rêves. Le rire endormi est plus répandu dans les dernières heures de la nuit et peut parfois réveiller l’individu. La recherche, malgré les difficultés liées à la sous-déclaration, indique son point commun. Par exemple, une étude a révélé que 33 à 44 % des collégiens en avaient fait l’expérience au cours d’une période récente de six mois. De plus, 73 % des étudiants de premier cycle étaient au courant d’au moins un événement de ce type au cours d’une année.(1)

Bien qu’ils soient généralement inoffensifs, certains cas peuvent nécessiter une analyse plus approfondie pour en décrypter les causes profondes. Ce comportement améliore notre compréhension du sommeil et des rêves, mettant en évidence la nature complexe des habitudes de sommeil humaines.

Quelles sont les causes et les déclencheurs du rire lié au sommeil ?

Le rire pendant le sommeil est principalement déclenché par des expériences oniriques au cours de lamouvement oculaire rapide(REM) stade du sommeil. Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau est très actif et les rêves peuvent être vifs, émotionnels et parfois bizarres ou surréalistes. Lorsque quelque chose d’amusant ou de drôle se produit dans un rêve, le cerveau peut provoquer une réponse physique conduisant au rire.(3,4)

Comme mentionné ci-dessus, il est important de noter que pendant le sommeil paradoxal, le corps subit une atonie musculaire, un état de paralysie qui empêche les mouvements physiques pendant les rêves. Cela signifie que même si le cerveau peut réagir au contenu du rêve en riant, le corps reste immobile.

Rire pendant le sommeil peut également être lié aux parasomnies d’éveil du sommeil non paradoxal, dans lesquelles les individus éprouvent un état qui s’apparente à un état à moitié endormi et à moitié éveillé.(5)Ces parasomnies comprennent le somnambulisme et les terreurs nocturnes, caractérisés par des épisodes relativement courts, durant généralement moins d’une heure. Bien que plus fréquentes chez les enfants, ces parasomnies peuvent également survenir chez les adultes. Certains facteurs peuvent augmenter le risque de parasomnie, comme la génétique, l’utilisation de sédatifs, le manque de sommeil, les modifications des horaires de sommeil et les niveaux de stress élevés.(6,7)

Dans la plupart des cas, rire pendant le sommeil est inoffensif et normal. Cependant, certains facteurs peuvent contribuer à une probabilité accrue de rire pendant le sommeil :

  1. Habitudes de sommeil :Des habitudes de sommeil irrégulières, un manque de sommeil ou un sommeil perturbé peuvent affecter le sommeil paradoxal et potentiellement augmenter l’apparition de rires endormis.
  2. Stress et émotions :Des niveaux élevés destresser,anxiété, ou des émotions fortes peuvent influencer le contenu du rêve et potentiellement conduire à des rires pendant le sommeil.
  3. Médicaments et substances :Certains médicaments ou substances, commeantidépresseursoualcool, peut avoir un impact sur les expériences de rêve et contribuer au rire endormi.
  4. Troubles du sommeil :Certains troubles du sommeil, comme le trouble du comportement en sommeil paradoxal,narcolepsie, ou épilepsie liée au sommeil, peut être associée à une augmentation des épisodes de rire pendant le sommeil.

Bien que rire pendant le sommeil soit généralement inoffensif, il peut être le signe d’un problème sous-jacent dans de rares cas. Si le rire endormi est fréquent, perturbateur ou accompagné d’autres symptômes inquiétants, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé ou un spécialiste du sommeil pour en déterminer la cause et garantir la santé globale du sommeil.

Pourquoi les bébés rient-ils pendant leur sommeil ?

Il a été observé que les bébés rient souvent plus souvent pendant leur sommeil que les adultes. La cause exacte qui fait qu’un bébé rit pendant son sommeil n’est pas entièrement comprise. Même s’il n’est pas certain que les bébés rêvent, ils vivent une phase de sommeil similaire au sommeil paradoxal, appelé sommeil actif.

Lorsque les bébés dorment activement, leur corps peut produiremouvements involontaires, qui peut inclure des sourires et des rires. Par conséquent, lorsque les bébés rient pendant leur sommeil, cela est souvent considéré comme un réflexe plutôt que comme une réponse à un rêve.(8)

Cependant, il est essentiel d’être conscient des rares cas de crises gélastiques chez les nourrissons, qui peuvent provoquer des rires incontrôlés pendant le sommeil. Ces crises sont courtes et peuvent commencer vers l’âge de 10 mois. Si vous observez des épisodes fréquents de rires incontrôlés, notamment accompagnés d’un regard vide ou de mouvements corporels inhabituels, il est crucial de consulter un pédiatre pour une évaluation et un avis médical approprié.(9,10)

L’hypnogélie peut-elle indiquer un trouble neurologique ?

Dans de rares cas, le rire endormi peut être lié à certaines conditions neurologiques. Par exemple, les personnes souffrant de maladies telles queLa maladie de Parkinsonont une probabilité plus élevée de souffrir de troubles du comportement en sommeil paradoxal (RBD), ce qui peut les amener à rire pendant le sommeil.(11)

Une autre maladie neurologique, connue sous le nom d’hamartome hypothalamique (HH), peut provoquer des crises gélastiques caractérisées par des épisodes de rire ou de rire incontrôlés. L’HH est une maladie congénitale, ce qui signifie que les individus naissent avec, et elle apparaît généralement vers l’âge de 10 mois.(12)

Il est important de reconnaître ces conditions afin de fournir des soins médicaux et un soutien appropriés aux personnes confrontées à ces phénomènes neurologiques rares et spécifiques.

Conclusion

Le rire pendant le sommeil, souvent appelé rire lié au sommeil ou hypnogélie, nous captive par son apparition principalement pendant la phase de mouvements oculaires rapides (REM) du sommeil. Bien que les raisons précises de ce rire restent quelque peu énigmatiques, il est principalement considéré comme un réflexe plutôt que comme une réaction au contenu du rêve. Ce rire nocturne spontané est en grande partie bénin et profondément lié aux activités complexes du cerveau pendant les états de rêve.

Cependant, il est essentiel de noter que des rires sporadiques et incontrôlés chez les nourrissons pourraient indiquer des crises gélastiques, nécessitant une évaluation médicale. Alors que nous approfondissons notre compréhension des mystères du sommeil, des phénomènes tels que le rire lié au sommeil continuent d’intriguer les chercheurs, offrant un aperçu approfondi du domaine aux multiples facettes du sommeil humain.

Références :

  1. Trajanovic, NN, Shapiro, CM (2004). et Milovanovic, S., 2013. Rire endormi – Hypnogélie. Revue canadienne des sciences neurologiques, 40(4), pp.536-539.
  2. Nivendkar, M., Bhurawala, H., Troedson, C. et Liu, A., 2020. Hypnogely : Un rapport de cas. Journal de pédiatrie et de santé infantile, 57(9), pages 1498-1499.
  3. Peever, J. et Fuller, PM, 2017. La biologie du sommeil paradoxal. Biologie actuelle, 27(22), pp.R1237-R1248.
  4. Blumberg, M.S., Lesku, J.A., Libourel, P.A., Schmidt, M.H. et Rattenborg, N.C., 2020. Qu’est-ce que le sommeil paradoxal ?. Biologie actuelle, 30(1), pp.R38-R49.
  5. Mahowald, M.W. et Bornemann, M.A.C., 2010. Parasomnies d’éveil non REM. Dans Principes et pratique de la médecine du sommeil : cinquième édition (pp. 1075-1082). Elsevier Inc.
  6. Wills, L. et Garcia, J., 2002. Parasomnies : épidémiologie et prise en charge. Médicaments pour le SNC, 16, pp.803-810.
  7. Irfan, M., Schenck, C.H. et Howell, M.J., 2017. Sommeil à mouvements oculaires non rapides et parasomnies superposées. CONTINUUM : Apprentissage tout au long de la vie en neurologie, 23(4), pp.1035-1050.
  8. El Shakankiry, H.M., 2011. Physiologie du sommeil et troubles du sommeil chez l’enfant. Nature et science du sommeil, pp.101-114.
  9. Téllez-Zenteno, J.F., Serrano-Almeida, C. et Moien-Afshari, F., 2008. Convulsions gélastiques associées aux hamartomes hypothalamiques. Une mise à jour de la présentation clinique, du diagnostic et du traitement. Maladie neuropsychiatrique et traitement, 4(6), pp.1021-1031.
  10. Shahar, E., Goldsher, D., Genizi, J., Ravid, S. et Keidar, Z., 2008. Crises gélastiques intraitables pendant la petite enfance : tomographie par émission de positrons (TEP) critique démontrant une activité épileptiforme au sein de l’hamartome hypothalamique. Journal de neurologie infantile, 23(2), pp.235-239.
  11. Ratnasa, P.P.S., BaHammamb, A.S. et Shapiroc, C.M., 2014. Diagnostic et évaluation cliniques.
  12. Nabizadeh, F., Affect pseudobulbaire.