Existe-t-il un lien entre l’apnée du sommeil et le risque de cancer ?

L’apnée du sommeil est une condition médicale assez courante caractérisée par un ronflement excessif, une fatigue persistante avec de brèves pauses lors de la respiration pendant le sommeil. Certaines études ont montré que les personnes souffrant d’apnée du sommeil courent un plus grand risque de cancer. Examinons cela de plus près dans cet article.

Existe-t-il un lien entre l’apnée du sommeil et le risque de cancer ?

On sait que près de 30 millions d’Américains souffrent d’apnée du sommeil. Cependant, de nombreux cas restent non diagnostiqués. Pour les médecins, cette condition est très préoccupante, car l’apnée du sommeil entraîne une diminution des niveaux d’oxygène dans le corps lors du sommeil nocturne. Ceci est le plus souvent associé aux maladies cardiovasculaires,diabèteetobésité.

Deux nouvelles études ont montré que les personnes souffrant d’apnée du sommeil courent un risque plus élevé de cancer. La nouvelle recherche marque le début d’une nouvelle association entre l’apnée du sommeil et le cancer.

Bien que le lien entre le cancer et l’apnée du sommeil ne soit peut-être pas aussi puissant que le lien bien connu entre l’apnée du sommeil et les maladies cardiovasculaires ; il n’est toujours pas réfuté qu’il puisse y avoir un risque de cancer chez les patients souffrant d’apnée du sommeil.

Jetons un coup d’œil aux deux études et à leurs conclusions concernant l’apnée du sommeil et le cancer :

Étude 1 :

Dans une étude réalisée en Espagne, des chercheurs ont étudié plus d’un millier de patients souffrant d’apnée du sommeil et sont arrivés à la conclusion que les personnes souffrant d’apnée du sommeil sévère avaient environ 60 % plus de chances de contracter n’importe quel type de cancer. Cette étude n’a pas examiné la mortalité par cancer chez les patients souffrant d’apnée du sommeil, mais plutôt l’incidence du cancer. Les chercheurs ont utilisé une mesure appelée « indice d’hypoxémie », qui mesure la durée pendant laquelle le niveau d’oxygène dans le sang d’une personne descend en dessous de 90 % la nuit.

Environ 5 000 personnes sans antécédents de cancer au début de l’étude ont été suivies de près pendant environ 8 ans. Les chercheurs ont conclu que plus la gravité de l’hypoxémie chez un individu est grande, ce qui signifie que plus l’épuisement du niveau d’oxygène pendant le sommeil est important, plus les chances que l’individu développe un cancer pendant sa participation à l’étude sont grandes.

Étude 2 :

Dans la deuxième étude portant sur 1 500 travailleurs travaillant pour le département d’État du Wisconsin, il a été révélé que les personnes souffrant de troubles respiratoires graves pendant leur sommeil nocturne couraient un risque plus de 5 fois plus élevé de succomber à un cancer que les personnes ne souffrant pas de ce problème.

Une équipe a été formée par l’École de médecine et de santé publique de l’Université du Wisconsin pour analyser des données détaillées sur les travailleurs de l’État du Wisconsin qui faisaient partie de la cohorte du sommeil du Wisconsin, qui mène de fréquentes études sur le sommeil des travailleurs depuis 1989. Les données étaient uniques en leur genre et ont révélé de nombreux cas d’apnée du sommeil parmi le grand public.

L’équipe est arrivée à la conclusion que la gravité des problèmes respiratoires nocturnes d’une personne était directement proportionnelle aux risques de succomber à un type de cancer.

Les chercheurs ont conclu que les personnes souffrant d’apnée du sommeil modérée avaient 50 % plus de chances de succomber au cancer que les personnes ne souffrant pas de cette maladie. Les personnes souffrant de graves problèmes d’apnée du sommeil ont 5 fois plus de chances de succomber au cancer que les personnes ne souffrant pas de cette maladie.

Il convient de noter ici que les deux équipes ont uniquement analysé les données relatives au diagnostic de cancer et au pronostic global, sans noter le type de cancer développé par l’individu participant à l’étude. Les chercheurs des deux études ont exclu d’autres facteurs de risque possibles de cancer, tels que l’âge, la consommation de nicotine, l’activité physique,alcooll’utilisation et le poids de l’individu qui peuvent avoir joué un rôle dans le développement du cancer. Cependant, le lien entre cancer et troubles respiratoires était encore bien connu, même après avoir exclu les facteurs de risque mentionnés ci-dessus.

Il convient également de mentionner que certains chercheurs qui n’étaient pas directement impliqués dans ces études ont qualifié ces résultats de provocants, mais ont également mentionné que des recherches et des études plus approfondies étaient nécessaires pour établir un lien confirmé entre l’apnée du sommeil et le risque de cancer. Ils ont estimé que les études étaient davantage une observation et qu’il pourrait y avoir d’autres facteurs inconnus qui pourraient être associés au lien entre l’apnée du sommeil et le cancer.

Conclusion:

Les études ont montré qu’il pouvait y avoir un risque de cancer chez les patients souffrant d’apnée du sommeil. Ainsi, traiter l’apnée du sommeil pourrait réduire cette association. Assurez-vous toujours de consulter votre médecin si vous présentez des symptômes d’apnée du sommeil et protégez-vous des problèmes associés.

Lire aussi :

  • Douleur cancéreuse : causes, symptômes, traitement, gestion
  • Gestion de la douleur cancéreuse : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, thérapie interventionnelle de la douleur
  • La douleur cancéreuse est-elle une maladie grave ? Connaître ses causes et ses types
  • Apnée du sommeil : causes, symptômes, dangers, auto-traitement, traitement par thérapie CPAP, conseils
  • Apnée obstructive du sommeil avec hypersomnie – Causes, symptômes, traitement
  • L’apnée obstructive du sommeil peut-elle provoquer une hypertension pulmonaire ?