Qu’est-ce que la pneumologie interventionnelle | 15 Diverses techniques de diagnostic | Procédures | Risques | Limites

Qu’est-ce que la pneumologie interventionnelle ?

La pneumologie interventionnelle est un tout nouveau domaine de diagnostic et de traitement pour les patients souffrant de troubles des voies respiratoires, de cancer du poumon et de différentes maladies pleurales. Les procédures de traitement traditionnelles étant extrêmement invasives, cette nouvelle technique de traitement, à savoir la pneumologie interventionnelle, est devenue une manière très courante et populaire de diagnostiquer et de traiter les difficultés pulmonaires. Les avantages de la pneumologie interventionnelle par rapport aux méthodes chirurgicales traditionnelles sont la réduction du temps de récupération, la réduction de l’inconfort associé aux procédures plus invasives et également la diminution du taux de complications.

15 Techniques et procédures de pneumologie interventionnelle

Il existe différentes techniques de diagnostic qui sont également des techniques de traitement utiles en pneumologie interventionnelle. Les procédures de diagnostic sont effectuées par des pneumologues ou des pneumologues, spécialement formés pour réaliser ces procédures moins invasives et non chirurgicales. Les différentes procédures en pneumologie interventionnelle comprennent : la bronchoscopie, la thoracentèse, le cathéter pleural à demeure, la pleurodèse et la thermoplastie bronchoscopique. Chaque technique de pneumologie interventionnelle est utilisée à des fins différentes et de différentes manières.

La procédure de pneumologie interventionnelle la plus couramment pratiquée est la bronchoscopie. Dans cette procédure de pneumologie interventionnelle, le médecin examine les poumons pour diagnostiquer le cancer du poumon, la tuberculose et différents types de pneumonie, en insérant un bronchoscope dans les voies respiratoires. Il aide le médecin à diagnostiquer le patient, sans recourir à une intervention chirurgicale. Le médecin utilise un bronchoscope ou un endoscope doté d’un mince canal à son extrémité. Grâce à ce canal, différents outils peuvent être transmis et le médecin peut effectuer d’autres techniques de diagnostic et de traitement de pneumologie interventionnelle.

Les différentes techniques de pneumologie interventionnelle sont décrites comme suit :

Lavage broncho-alvéolaire :

Dans cette procédure bronchoscopique de pneumologie interventionnelle, de l’eau stérile est injectée dans le poumon, à travers le bronchoscope ou l’endoscope. Cette eau ou ce fluide stérile est ensuite aspiré pour envoyer l’échantillon au laboratoire afin de le diagnostiquer et de le tester davantage. Cette procédure est effectuée afin de diagnostiquer le cancer, les saignements et les infections des poumons.

Stent bronchique ou stent des voies respiratoires

La bronche ou le tube des voies respiratoires est comprimé et resserré lorsque certaines conditions médicales, telles qu’un cancer avancé, bloquent les voies respiratoires. Dans de telles conditions, les difficultés respiratoires, la pneumonie et la toux deviennent des problèmes difficiles. Le médecin avance un stent en treillis métallique à l’aide d’un bronchoscope dans les voies respiratoires rétrécies. À mesure que le médecin dilate le stent, les symptômes provoqués par la constriction et la compression des voies respiratoires sont considérablement réduits.

Biopsie du poumon ou du ganglion lymphatique

Dans cette procédure de pneumologie interventionnelle, le médecin prélève un petit morceau de tissu dans les ganglions lymphatiques proches des poumons ou dans les poumons, à l’aide d’une aiguille ou d’une pince. Les échantillons de tissus sont ensuite envoyés pour des tests de biopsie afin de diagnostiquer la sarcoïdose, l’infection ou le cancer. Pour ceux qui souffrent d’un cancer du poumon ou d’autres cancers, cette technique de pneumologie interventionnelle peut aider à détecter le cancer avec précision et également à identifier si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou non. Ainsi, des interventions chirurgicales inutiles peuvent être évitées et la méthode de traitement appropriée peut également être déterminée par le médecin grâce à l’utilisation de cette forme de pneumologie interventionnelle.

Bronchoplastie ou dilatation par ballonnet

Dans cette procédure de pneumologie interventionnelle, un ballon dégonflé est inséré à travers le bronchoscope ou l’endoscope directement dans la section des voies respiratoires anormalement rétrécie. Le ballon est ensuite rempli d’eau pour dilater les voies respiratoires et ainsi omettre les symptômes associés au rétrécissement des voies respiratoires. Cette procédure de pneumologie interventionnelle est effectuée principalement avant la procédure de pose du stent des voies respiratoires et contribue à l’expansion de la bronche.

Bronchoscopie rigide

Dans cette procédure de pneumologie interventionnelle, un bronchoscope rigide ou un long tube métallique est inséré dans les voies respiratoires principales ou la trachée de la personne. Le diamètre du bronchoscope rigide étant plus large, il aide le médecin à insérer des outils plus sophistiqués. Cette procédure de pneumologie interventionnelle nécessite une anesthésie générale et une respiration assistée et est presque similaire à une intervention chirurgicale.

Élimination des corps étrangers

Afin d’éliminer les corps étrangers inhalés des voies respiratoires bloquées, cette technique de pneumologie interventionnelle est utilisée. La bronchoscopie flexible ou rigide est utilisée dans ce processus pour éliminer les particules étrangères.

Thermoplastie Bronchique

Lorsque les patients asthmatiques souffrant de crises d’asthme sévères ne sont pas traités avec le traitement standard et les procédures médicamenteuses telles que les corticostéroïdes inhalés et les bêta-agonistes à action prolongée, cette technique de pneumologie interventionnelle est utilisée pour les traiter. Dans ce processus de pneumologie interventionnelle, le médecin utilise l’énergie radiofréquence pour chauffer et amincir les parois musculaires lisses des voies respiratoires. Cela détruit les constrictions qui provoquent les crises d’asthme.

Échographie à sonde radiale (rébus) et échographie endorchiale (ebus)

Dans ces deux procédures de pneumologie interventionnelle, le médecin utilise un bronchoscope spécial auquel est fixé un échographe à l’extrémité. Comme le médecin peut voir l’aiguille qui y est attachée, cela l’aide à s’assurer que les vaisseaux sanguins ne sont pas endommagés. Cette procédure de pneumologie interventionnelle aide le médecin à réaliser des biopsies dans plusieurs zones. Comme les résultats sont plus précis dans ces procédures de pneumologie interventionnelle, les médecins s’y fient davantage que dans d’autres procédures.

Pleuroscopie

La pleuroscopie ou thoracoscopie médicale est une sorte de test de laparoscopie dans lequel le médecin pratique une petite incision dans la poitrine et insère un petit instrument doté d’une caméra à son extrémité. Cette procédure de pneumologie interventionnelle aide le médecin à diagnostiquer les maladies thoraciques et à effectuer des procédures thérapeutiques à l’intérieur de la poitrine.

Cryothérapie :

Cette technique de pneumologie interventionnelle est utilisée pour détruire les tumeurs des voies respiratoires. Le médecin applique à plusieurs reprises une sonde surfondue sur le tissu tumoral et détruit la tumeur en la congelant.

Coagulation par plasma d’argon (APC) :

Dans ce processus de pneumologie interventionnelle, les tumeurs sont détruites et le saignement est arrêté par l’application de chaleur provenant d’un courant électrique. Cette procédure de pneumologie interventionnelle permet d’appliquer la chaleur et de détruire la tumeur sur de grandes surfaces, réduisant ainsi la durée de la procédure.

Bronchoscopie de navigation électromagnétique :

Il s’agit d’une technique de pneumologie interventionnelle guidée par l’image qui aide les médecins à accéder aux ganglions lymphatiques médiastinaux et aux lésions pulmonaires périphériques. Cette procédure de pneumologie interventionnelle convient aux patients qui ne peuvent pas subir une intervention chirurgicale. Même les patients atteints d’un cancer du poumon peuvent bénéficier de cette technique de pneumologie interventionnelle, car elle aide les oncologues à cibler les tumeurs du poumon en plaçant des marqueurs radio.

Thoracentèse :

Dans cette procédure de pneumologie interventionnelle, les liquides des poumons sont drainés en insérant une aiguille dans la paroi thoracique. Le liquide est aspiré en avançant un cathéter en plastique sur l’aiguille. Au fur et à mesure que le liquide est aspiré, le cathéter est retiré et jeté.

Pleurodèse :

Les patients présentant des épanchements pleuraux récurrents sont diagnostiqués et traités avec cette procédure de pneumologie interventionnelle. Au cours de ce processus, le médecin pratique une incision dans la paroi thoracique et y insère un tube en plastique. Le médecin pulvérise ensuite un produit chimique irritant autour des poumons. En conséquence, la plèvre ou la muqueuse pulmonaire adhère étroitement à la paroi thoracique, empêchant le liquide de s’accumuler à nouveau.

Cathéter pleural à demeure

Lorsque l’épanchement pleural est récurrent, cette procédure de traitement pneumologique interventionnel est considérée comme l’alternative la plus appropriée. Un cathéter en plastique est inséré dans la cavité thoracique, sous la peau. À l’aide de fournitures stériles spéciales, la personne peut drainer le liquide pleural dans ce cathéter.

Risques et limites de la pneumologie interventionnelle

La pneumologie interventionnelle et toutes ses procédures et techniques sont bien plus utiles que les autres procédures de traitement et de diagnostic invasives. La plupart de ces techniques de pneumologie interventionnelle sont réalisées avec soin et comportent des risques et des limites minimes. Cependant, on ne peut pas dire que les procédures de pneumologie interventionnelle soient totalement sans risque. Les complications et les risques pouvant survenir avec les techniques de pneumologie interventionnelle sont :

  • Saignement.
  • Effondrement des poumons ou pneumothorax.
  • Sédation excessive.

Il est toujours plus sûr d’utiliser ces techniques et procédures de pneumologie interventionnelle et, par rapport à d’autres méthodes chirurgicales, les techniques de pneumologie interventionnelle favorisent une récupération plus rapide que les techniques chirurgicales. Cependant, de nombreuses affections sont également diagnostiquées et traitées mieux par des interventions chirurgicales.