Peut-on mourir du syndrome de Noonan ?

Le syndrome de Noonan est une maladie génétique caractérisée par une petite taille, une cardiopathie congénitale et des retards de développement. Les autres caractéristiques de la maladie comprennent un cou large et ailé, une poitrine de pigeon, une poitrine en entonnoir et d’autres déformations thoraciques. Des testicules stationnaires, des traits spécifiques du visage, des anomalies de la coagulation, des anomalies lymphatiques et des anomalies dans la formation des yeux et des oreilles sont également observés. Décrit en 1963 par la thérapeute Jacqueline Noonan, le syndrome a une incidence proche de 1/2000 naissances. Il s’agit d’un syndrome d’origine génétique qui survient de manière sporadique dans plus de 80 % des cas ou selon une transmission autosomique dominante à expression variable.(1)

La taille à la naissance des patients est généralement normale, mais la taille adulte est inférieure à la normale. Les cardiopathies congénitales touchent 50 à 80 % des patients. La sténose pulmonaire avec dysplasie est l’apparition la plus courante. Les symptômes cardiaques sont retrouvés chez 20 à 50 % des patients, tandis que la cardiomyopathie hypertrophique est retrouvée chez 20 à 30 % des patients et est identifiée après la naissance ou pendant la petite enfance.(2)

D’autres anomalies cardiovasculaires comprennent la communication interventriculaire, la tétralogie de Fallot, la sténose des ramifications de l’artère pulmonaire et la communication interauriculaire. Environ un tiers des patients présentent un léger retard mental.

Peut-on mourir du syndrome de Noonan ?

Les patients atteints du syndrome de Noonan ont généralement une durée de vie normale. Cependant, plusieurs facteurs peuvent réduire l’espérance de vie du patient par rapport à un individu normal. Les troubles cardiovasculaires sont la cause la plus fréquente du pronostic défavorable des patients atteints du syndrome de Noonan. Certains patients peuvent également développer des carcinomes sanguins, notamment une leucémie. Une surveillance attentive et régulière du patient est donc nécessaire une fois que le diagnostic confirme le syndrome de Noonan. Un traitement symptomatique rapide abordant les problèmes permet souvent aux patients de vivre une vie standard avec une espérance de vie normale.(1)

Épidémiologie du syndrome de Noonan

L’incidence du syndrome de Noonan est de 1 naissance sur 1 000 à 2 500, et il existe de nombreux cas sporadiques, mais des cas de transmission autosomique dominante ont également été rapportés. Dans les antécédents familiaux, elle est souvent transmise par les femmes affectées, probablement parce que la fertilité des hommes affectés est réduite en raison d’une rétention testiculaire ou d’une hypoplasie hypogénitale.(1)

Le syndrome de Noonan est diagnostiqué avec des symptômes cliniques majeurs. Le critère de diagnostic clinique le plus courant concerne l’endocrinologie pédiatrique. Les nouveau-nés atteints du syndrome de Noonan ont généralement une taille, un poids et un tour de tête dans les limites normales. Le diagnostic à la naissance repose sur une combinaison de dysmorphie faciale, d’un cou court avec excès de peau, d’anomalies cardiaques et, plus rarement, de problèmes lymphatiques. Il y a souvent des problèmes de circulation sanguine et des saignements excessifs. Cependant, ces symptômes sont incohérents et peuvent être discrets, comme en témoigne un âge moyen au moment du diagnostic de 9 ans. La dysmorphie faciale du syndrome de Noonan est assez caractéristique, néanmoins, les traits du visage sont variables dans le temps et la dysmorphie évolue avec l’âge, rendant le diagnostic difficile.

L’examen chromosomique du patient est courant. L’examen des quatre gènes responsables du syndrome de Noonan est effectué pour rechercher des mutations : PTPN11 (chez 50 % des patients), KRAS (moins de 5 % des patients), SOS1 (environ 13 % des patients) et RAF1 (3 à 17 % des patients).(3)

Prise en charge clinique du syndrome de Noonan

Le traitement des anomalies cardiovasculaires dans le syndrome de Noonan est le même que d’habitude. Les troubles du développement sont traités par des programmes d’éducation préscolaire, une éducation personnalisée et une gestion de la personnalité. Le traitement des saignements excessifs consiste à traiter des déficits spécifiques en facteurs de coagulation ou des anomalies de l’agrégation plaquettaire. Le taux de croissance est augmenté par le traitement substitutif par l’hormone de croissance. Des mesures de suivi régulières sont prises pour identifier rapidement les déformations des organes (notamment les anomalies cardiovasculaires). Il n’y a pas de problèmes majeurs avec le pronostic du patient.(3) (4)

Conseil génétique pour le syndrome

Le syndrome de Noonan présente une transmission autosomique, la plupart des individus touchés étant sujets à des mutations naissantes. Environ 30 à 75 % des patients ont hérité de la maladie de leurs parents (principalement de leur mère). Le risque de transmission de maladies à la progéniture dépend du statut génétique des parents. Si l’un des parents est atteint, le risque est de 50 %, tandis que le risque que les enfants contractent la maladie est faible (