Qu’est-ce que la trichotillomanie ?
La trichotillomanie, qui est communément appelée habitude de s’arracher les poils, est un trouble psychiatrique qui peut être très invalidant pour l’individu et entraîner une déficience fonctionnelle. L’arrachage constant des cheveux entraîneperte de cheveux. La littérature médicale considérait la trichotillomanie comme un problème médical mais ne l’incluait dans la liste des troubles psychiatriques qu’en 1987.[1].
On dit qu’un individu souffre de trichotillomanie s’il se livre à des comportements consistant à s’arracher les cheveux, provoquant constamment une perte et des dommages aux cheveux. Cette arrachage de cheveux devient un problème pour l’individu dans le milieu social et professionnel entraînant une détresse importante. On dit également qu’une personne souffre de trichotillomanie s’il n’y a aucune autre explication médicale à la perte ou à l’arrachage de cheveux identifiée par le médecin traitant.[1].
Un autre critère de diagnostic de la trichotillomanie est que le comportement d’arrachage des cheveux n’est expliqué par aucun autre trouble psychiatrique tel que l’arrachage des cheveux pour améliorer l’apparence du visage ou pour d’autres raisons esthétiques. Une fois que tous les critères diagnostiques mentionnés ci-dessus sont satisfaits, on parle de trichotillomanie. Maintenant, quelle est la cause exacte de cette condition et comment y remédier, c’est ce qui a été expliqué dans l’article ci-dessous.[1].
Quelles sont les causes de la trichotillomanie ?
Comme peu de recherches ont été effectuées dans ce domaine, les facteurs causals exacts de la trichotillomanie ne sont pas entièrement compris ou connus. Cependant, la majorité des chercheurs estiment que des facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle dans le développement de la trichotillomanie. Des études suggèrent que certaines personnes sont génétiquement prédisposées à développer la trichotillomanie, même si la raison pour laquelle cela se produit reste encore à comprendre.[2].
Une autre étude mentionne que même si les parents au premier degré d’une personne atteinte de trichotillomanie risquent de développer cette maladie, il est extrêmement rare qu’ils la développent réellement. L’anxiété a également un rôle à jouer dans le développement de la Trichotillomanie. En fait, certaines personnes déclarent trouver le fait de s’arracher les cheveux très relaxant, tandis que d’autres le font lorsqu’elles sont stressées.[2].
Certaines études suggèrent qu’une enfance maltraitée augmente également le risque qu’un individu développe la trichotillomanie, même s’il n’existe pratiquement aucune preuve pour le prouver. Certaines études suggèrent qu’une anomalie dans le fonctionnement du cerveau pourrait également provoquer la trichotillomanie.[2].
Ces anomalies comprennent des changements infimes dans le putamen, les régions corticales ou le cervelet. Ce sont les régions du cerveau qui jouent un rôle dans le développement des comportements habituels. Cependant, cette théorie nécessite davantage de recherches avant d’être considérée comme une cause potentielle de la trichotillomanie.[2].
Certains chercheurs pensent également que la trichotillomanie est une variante du TOC causée par des modifications des substances chimiques présentes dans le cerveau. Dans l’ensemble, les données disponibles ne sont pas suffisantes pour identifier une cause possible de la trichotillomanie.[2].
Que peut-on faire contre la trichotillomanie ?
La question est maintenant de savoir ce qui peut être fait pour remédier à cette situation. Il existe deux manières d’arrêter cette trichotillomanie, à savoir la psychothérapie et les médicaments.
Cependant, l’efficacité de ces deux formes de traitement est variable et toutes les personnes n’ont pas prétendu bénéficier de ces approches.[2].
En psychothérapie, l’approche la plus privilégiée pour traiter la trichotillomanie est la thérapie cognitivo-comportementale. Dans cette thérapie, les pensées et les émotions derrière un tel comportement sont identifiées et des moyens sont conçus pour les traiter. En ce qui concerne les médicaments, de nombreux médicaments ont été essayés pour traiter la trichotillomanie avec plus ou moins de succès.[2].
Certains essais cliniques ont été réalisés, dont l’un a montré que les médicaments clomipramine, n-acétylcystéine et olanzapine ont eu un effet positif sur les personnes atteintes de trichotillomanie. Parmi les trois médicaments, la n-acétylcystéine a été très bien tolérée.[2].
De plus, des modifications comportementales ont également été essayées avec un certain succès chez les personnes atteintes de trichotillomanie en plus des médicaments. Des recherches sont toujours en cours pour déterminer des thérapies spécifiques pouvant être utilisées en combinaison ou seules pour le traitement de ce trouble du comportement.
Références :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5328413/
- https://rarediseases.org/rare-diseases/trichotillomania/
