La névrodermite, également connue sous le nom de lichen simplex chronique, est une affection cutanée qui commence en raison de grattages et de frottements répétés de la peau. Le traumatisme mécanique provoqué par le grattage répété de la zone entraîne une lichénification, un épaississement et une desquamation de la peau. Environ 12 % de la population générale adulte est touchée par la névrodermite. On le trouve plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes. Le lichen nuchae est une forme de névrodermite qui apparaît sur la nuque mi-postérieure et que l’on ne trouve que chez les femmes. Les personnes âgées de 30 à 50 ans sont plus fréquemment touchées par la névrodermite.(1)
Quels sont les moyens de prévenir la névrodermite ?
Le premier et principal moyen de prévenir la névrodermite est d’arrêter et d’éviter l’envie de gratter ou de frotter la zone touchée. Il est également important de prendre des médicaments anti-démangeaisons selon les directives du médecin. Comme le stress et l’anxiété peuvent provoquer des poussées de névrodermite, il est important de rester calme et détendu. Si les démangeaisons commencent à apparaître, vous pouvez utiliser une compresse froide ou prendre une douche froide pour réduire la chaleur et réduire les démangeaisons. L’ajout de flocons d’avoine colloïdaux à un bain froid peut aider à réduire les démangeaisons. La température optimale doit être maintenue car un climat chaud et humide peut exacerber le prurit. Les vêtements serrés peuvent frotter contre la peau et irriter la peau, la rendant sujette aux démangeaisons ; il est donc préférable d’éviter les vêtements serrés et de porter des vêtements amples et confortables. Il faut éviter tous les allergènes susceptibles de déclencher un prurit. Garder les ongles courts et coupés réduit également les dommages inutiles à la peau affectée. La névrodermite étant une maladie chronique, il peut être difficile d’arrêter l’envie de démanger ; par conséquent, la zone touchée peut être recouverte de plastique, de vêtements, de bande corticostéroïde ou de pansement de gaze pour éviter les rayures. Cette méthode est particulièrement utile pour éviter de se gratter pendant son sommeil.(2)
La névrodermite récidive-t-elle ?
La question de savoir si la névrodermite récidive ou non dépend entièrement de la volonté du patient d’éviter et d’arrêter de se gratter et les patients qui ne respectent pas les instructions d’un médecin sont plus susceptibles d’avoir une récidive de la névrodermite. Les températures extrêmement chaudes, l’humidité, le stress et l’exposition à l’allergène précédent conduisent également à la récidive de la névrodermite. Par conséquent, tout en respectant toutes les précautions, c’est-à-dire les températures chaudes, l’environnement humide, le stress et l’exposition à l’allergène, il est important d’éviter les récidives. Il est également important de discuter des différentes manières de modifier le grattage habituel de la zone touchée afin de prévenir la récidive de la névrodermite.(1)
La névrodermite se retrouve principalement dans les zones accessibles au grattage et au frottement. Bien que le grattage soit aggravé par le prurit, la physiopathologie sous-jacente de la névrodermite reste encore inconnue. La névrodermite est fréquemment observée chez les personnes atteintes de dermatite atopique et de diathèse atopique. Elle est également étroitement liée à des troubles psychiatriques tels que l’anxiété, la dépression et les troubles obsessionnels compulsifs. D’autres causes possibles de névrodermite sont les piqûres d’insectes, les cicatrices traumatiques, le zona post-herpès, la xérose, l’acné chéloïdienne nuchae, l’insuffisance veineuse et l’eczéma astéatosique.(1)
Traitement de la névrodermite
L’objectif principal du traitement de la névrodermite est de réduire ou de minimiser les lésions existantes. La localisation, l’étendue et la morphologie de la lésion jouent également un rôle important dans la prise en charge de la névrodermite. Actuellement, le traitement de choix est celui des stéroïdes topiques, car ils agissent sur la réduction de l’inflammation et du prurit ainsi que sur l’adoucissement de l’hyperkératose. Les stéroïdes topiques de faible puissance sont utilisés pour les zones cutanées fines telles que la vulve, le visage, le scrotum et les aisselles ; tandis que le stéroïde de puissance moyenne est utilisé pour le traitement des lésions volumineuses et actives. Les stéroïdes topiques très puissants sont utilisés pour les zones où la peau est épaisse. Pour les lésions réfractaires, des injections intralésionnelles de corticostéroïdes sont administrées. Les patients anxieux peuvent recevoir des anxiolytiques (doxépine, clonazépam) et des antihistaminiques (diphenhydramine, hydroxyzine) peuvent également être administrés pour soulager les démangeaisons et une légère inflammation. Des antibiotiques sont administrés en cas de lésions infectées. Les patients qui ne répondent pas aux corticostéroïdes topiques peuvent recevoir du tacrolimus topique, tandis que les lésions disséminées doivent être traitées avec des médicaments systémiques et une photothérapie corporelle totale.(1)
Références :
- https://emedicine.medscape.com/article/1123423-overview#a3
- https://www.aad.org/public/diseases/eczema/neurodermatitis#tips
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