Quelles sont les causes des difficultés de motricité fine et comment l’améliorer ?

Notre corps effectue de nombreux mouvements tout en accomplissant les tâches quotidiennes de la vie. Parmi ces mouvements, les mouvements petits, coordonnés et précis, comme utiliser nos doigts pour ramasser une pièce de monnaie sur le sol, sont connus sous le nom de motricité fine. Afin d’exercer la motricité fine, il est important d’avoir une coordination et un équilibre des fonctions squelettiques, neurologiques et musculaires. S’il y a une perturbation dans l’un de ces éléments, cela entraîne des difficultés dans l’exécution de la motricité fine. Les particuliers, aprèssouffrant d’un accident vasculaire cérébral, ont du mal à initier et à exécuter la motricité fine. Les ergothérapeutes et les physiothérapeutes aident à pratiquer et à améliorer la motricité fine d’une personne.

Quelles sont les causes des difficultés de motricité fine ?

La principale cause de problèmes ou de difficultés de motricité fine est soit l’abondance, soit le manque de masse musculaire.1Une personne dont le tonus musculaire a augmenté aura des problèmes de motricité fine et pourra commettre des erreurs en raison d’une suractivation des muscles. Cela se traduit par des activités bâclées ou maladroites de la part du patient. Les personnes ou les enfants dont le tonus musculaire est diminué auront du mal à effectuer même des activités très normales et de petite taille, comme être incapables de contrôler des ciseaux ou un crayon. Même les mouvements des doigts seront difficiles et nécessiteront beaucoup d’efforts pour un enfant/patient présentant une diminution du tonus musculaire.

Des facteurs environnementaux et génétiques peuvent également contribuer à des difficultés de motricité fine.2Si une mère est exposée à des drogues et à de l’alcool pendant sa grossesse, cela peut affecter le développement du bébé. Les neurones du cerveau sont directement affectés par l’alcool et il peut y avoir des perturbations dans la connexion des neurones du cerveau du bébé s’il naît prématurément. Le risque de difficultés de motricité fine augmente avec la prématurité du bébé. Le bébé peut avoir des difficultés de maîtrise de soi ou des difficultés d’attention. Fumeurpeut également entraîner des difficultés avec la motricité fine.

Comment améliorer la motricité fine ?

Un ergothérapeute et un physiothérapeute aident à améliorer la motricité fine du patient. Les conseils appropriés d’un ergothérapeute contribuent grandement au développement et à l’amélioration de la motricité fine. On pense que de nouvelles voies peuvent être créées dans le cerveau pour compenser les régions affectées. L’important est d’utiliser autant que possible le côté affecté, comme la main, et les activités/exercices doivent être répétés plusieurs fois par jour.

Les patients montrent de grandes améliorations grâce à la thérapie par le mouvement induit par contrainte (CIMT), qui est un type de programme de rééducation visant à améliorer la motricité fine des patients après un accident vasculaire cérébral.

Un ergothérapeute pédiatrique aide grandement à améliorer la motricité fine d’un enfant. Deux approches peuvent être adoptées pour le traitement, la première étant relativement générale, qui traite de l’évaluation du développement sensoriel du patient en observant comment le patient réagit et se déplace à un stimuli. Connaître le facteur sous-jacent aidera à proposer une deuxième approche, spécifiquement conçue pour affiner la manière dont le patient effectue les tâches les plus difficiles en utilisant sa motricité fine. Apprendre à développer et à affiner sa motricité fine contribuera grandement à améliorer la fonction motrice du patient.

Un ergothérapeute peut également aider un patient à s’améliorer dans les domaines suivants :

  • Adhérence et contrôle global des objets, tels que stylo, crayon, etc.
  • Force des doigts et de la main, stabilité et position de la main.
  • Mouvement des doigts.
  • Contrôle de l’avant-bras et du poignet.
  • Formation des lettres et gestion spatiale de l’espace.
  • Dextérité et rapidité.
  • Les mouvements isolés, nécessaires pour utiliser ou tenir des ciseaux et des pinces.

Il est important que les parents jouent un rôle actif dans le traitement afin d’améliorer continuellement la motricité fine de leur enfant. Pour les enfants ayant des difficultés en motricité fine, l’ergothérapeute fera réaliser au patient quelques activités simples réalisables à la maison, comme dessiner, découper du papier, colorier et fabriquer des flocons de neige en papier. Le dessin améliore la précision avec laquelle l’enfant dessine des formes et des lignes, ce qui améliore également l’apparence générale des formes et des lettres. La coloration aide les yeux à déterminer où s’arrêter en restant à l’intérieur des lignes. L’un des facteurs essentiels de la motricité fine est le suivi des mouvements. Divers jeux et jouets sont également disponibles pour aider à améliorer la motricité fine.

Exercices pour améliorer la motricité fine

Il existe plusieurs exercices qui peuvent être pratiqués pour améliorer la motricité fine. Certains des exercices qui incluent des activités répétées utilisant la main affectée et qui peuvent être effectués à la maison comprennent :

  • Entraînez-vous à tirer des billes dans une boîte en carton plusieurs fois par jour en utilisant votre main affectée.
  • Entraînez-vous à mettre des chevilles dans un panneau perforé, puis à les retirer tout en vous chronométrant.
  • Prenez une balle en caoutchouc et pressez-la avec votre main affectée plusieurs fois par jour. Cet exercice aidera à renforcer la main affectée.
  • Des élastiques peuvent également être utilisés pour exercer et renforcer les doigts. Gardez votre main affectée sur la table et passez un élastique autour d’un doigt. Ensuite, en utilisant votre main non affectée, tirez l’élastique de haut en bas, ce qui permettra au doigt affecté de faire de l’exercice.
  • Commencez lentement avec des exercices d’amplitude de mouvement, comme utiliser votre main non affectée et lever/déplacer votre bras affecté de haut en bas. Vous pouvez également vous faire aider par un soignant.
  • Concentrez-vous sur le mouvement d’un doigt à la fois.
  • Écartez vos doigts quotidiennement.
  • Poussez votre main et vos doigts affectés contre le matelas et relâchez-le. Répétez ceci plusieurs fois par jour. Cela aidera à renforcer la main et les doigts.
  • Entraînement quotidien à serrer le poing.

La pratique quotidienne de ces exercices est importante. Vous n’obtiendrez pas de résultats en un seul jour. La pratique, la patience et la persévérance sont nécessaires pour améliorer la motricité fine. Chaque petite contraction d’un muscle ou d’un doigt est une victoire. Ne vous laissez pas décourager par le manque de succès au début. Essayez de faire quelque chose qui vous étirera chaque jour et progressivement vous verrez les résultats.

Références : 

  1. https://medlineplus.gov/ency/article/002364.htm
  2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25284746

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