Quels sont les premiers symptômes de l’hypotension orthostatique et comment la détecter ?

L’hypotension orthostatique correspond à une diminution de la tension artérielle lors du passage de la position allongée ou assise à la position debout. Cela se manifeste commevertiges, des troubles visuels, une sensation de faiblesse et parfois même des inconforts accompagnés d’une chute avec perte de conscience.(1)

Quels sont les premiers symptômes de l’hypotension orthostatique ?

Au cours de l’épisode d’hypotension orthostatique, le patient peut présenter une brève perte de conscience ou un inconfort accompagné de vertiges et de troubles visuels. En bref, l’hypotension orthostatique se manifeste par les symptômes suivants, survenant immédiatement ou rapidement après la position debout :

  • Vertiges
  • Troubles visuels
  • Un sentiment de faiblesse
  • Inconfort
  • Automne
  • Une perte de conscience

Dans le cas du syndrome de Shy-Drager, l’hypotension orthostatique est associée à :

  • Incontinence urinaire
  • Vertiges avec perte de conscience
  • Impuissance
  • Une diminution de la transpiration.(3)

Comment tester l’hypotension orthostatique ?

La réalité de l’hypotension orthostatique doit être confirmée par des mesures répétées de la tension artérielle en position couchée et debout.

Le diagnostic d’hypotension orthostatique se fait en mesurant la tension artérielle et le pouls, d’abord en position couchée et au repos pendant plus de cinq minutes, voire plus idéalement, puis dès que la personne se lève, la prise de vue et le pouls se font 1, 3, 5 et 10 minutes après le passage de la position allongée à la position debout.

Dans le cas d’une hypotension orthostatique, une diminution de plus de 30 millimètres de mercure (unité de référence) de la pression systolique est retenue à l’une de ces prises, ou une diminution de plus de 20 millimètres de mercure de la pression artérielle diastolique est observée. 

La variation du pouls indiquera une cause. Même si la chute de pression est généralement immédiate, des mesures jusqu’à 10 minutes sont nécessaires pour voir l’adaptation du patient à cette baisse de tension. De plus, chez les patients présentant une insuffisance veineuse ou des varices, une hypotension orthostatique peut apparaître tardivement.

Une cause réparable doit être recherchée. Dans le cas du syndrome de Shy-Drager, le médecin peut retrouver une aréflexie pupillaire : la pupille ne se contracte pas suite à un stimulus lumineux.(3)

Examens et analyses supplémentaires

Ils ne sont utiles que pour rechercher la cause de l’hypotension orthostatique et s’appuient sur les données de l’examen clinique de la consultation.(4)

Causes de l’hypotension orthostatique

Différents problèmes peuvent être en cause : une diminution du volume de sang dans les vaisseaux suite à une intervention, une hémorragie ou une déshydratation, une circulation insuffisante des veines des jambes, certains médicaments ou encore des lésions du système nerveux.

L’hypotension orthostatique peut être secondaire : 

  • Lors de la prise de certains médicaments : neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques, antihypertenseurs (inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’ECA, diurétiques), phénothiazines ;
  • Une diminution du volume de sang circulant dans les vaisseaux (hémorragie ou déshydratation)
  • Une réduction du taux de potassium dans le sang
  • Maladie endocrinienne : maladie d’Addison, hypothyroïdie,phéochromocytome(tumeur de la glande surrénale)
  • A l’alitement prolongé responsable d’un épisode d’hypotension orthostatique lors du premier lever
  • Dans la section chirurgicale de certains nerfs responsables du contrôle de la pression artérielle
  • Aux maladies affectant le système nerveux (tabès dorsal,syringomyélie, diabète, syndrome de Shy-Drager)

Dans certains cas, l’hypotension orthostatique reste sans cause identifiée.(2)

Traitement de l’hypotension orthostatique

Le traitement de l’hypotension orthostatique repose sur des règles de prévention. S’ils sont insuffisants, des médicaments comme l’heptaminol ou la midodrine peuvent être utilisés. Traitement orthostatiquehypotensionn’est généralement satisfaisante que dans les formes les plus modérées.  Il vise également à diminuer les symptômes, et non à atteindre la tension artérielle cible.

Il comprend la thérapie médicamenteuse et la thérapie non médicamenteuse. 

Thérapie médicamenteuse :En cas de prise de médicaments reconnus responsables d’hypotension orthostatique, un changement de traitement pourra être envisagé par le médecin en cas d’hypotension orthostatique mal tolérée.

En l’absence de contre-indications, le traitement médicamenteux n’est indiqué que dans les formes d’origine neurogène : un traitement par la midodrine qui a cette indication est prescrit, oacr par la fludrocortisone.

D’autres médicaments ont été utilisés avec succès pour traiter l’hypotension orthostatique : la pyridostigmine, un inhibiteur de la cholinestérase, semble augmenter préférentiellement la tension artérielle en position debout.

Thérapie non médicamenteuse :Les symptômes peuvent être améliorés par :

  • Conseils hygiéno-diététiques : se lever lentement, éviter de s’allonger trop longtemps, éviter les anxiolytiques et l’alcool
  • Porter des bas variqueux jusqu’à la taille
  • Une alimentation riche en sel
  • L’élévation de la tête du lit.(5)(6)

Prévention de l’hypotension orthostatique

La prévention de l’hypotension orthostatique se fait souvent sur les conseils d’une bonne hygiène de vie et d’une bonne hydratation, d’où la nécessité de se lever progressivement et d’attendre avant de se lancer dans la marche.

Références :

  1. Suraj R, Hodge S, Spence EE et al. Conséquences cérébrovasculaires de l’hypotension orthostatique chronique. La revue FASEB. 2019 ;33(1_supplément) :533.516-533.516.
  2. Ricci F, Manzoli L, Sutton R et al. Admissions à l’hôpital pour hypotension orthostatique et syncope plus tard dans la vie : aperçus du projet préventif de Malmö. Journal de l’hypertension. 2017;35(4):776-783.
  3. Palma JA, Kaufmann H. Épidémiologie, diagnostic et prise en charge de l’hypotension orthostatique neurogène. Pratique clinique des troubles du mouvement. 2017;4(3):298-308.
  4. McGrath R, McGrath R, Snih S, Markides K, Hall O, Peterson M. Le fardeau des problèmes de santé des adultes vieillissants aux États-Unis : années de vie corrigées du handicap. Journal de l’Association américaine des directeurs médicaux. 2019;20(3):B33.
  5. Liguori I, Russo G, Coscia V et al. L’hypotension orthostatique du sujet âgé : un marqueur de fragilité clinique ? Journal de l’Association américaine des directeurs médicaux. 2018;19(9):779-785.
  6. Hale GM, Valdes J, Brenner M. Le traitement de l’hypotension orthostatique primaire. Annales de pharmacothérapie. 2017;51(5):417-428.

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