L’exercice intense peut-il ralentir la progression de la maladie de Parkinson ?
Dans un pas important vers la lutteLa maladie de Parkinson, une équipe internationale de chercheurs a découvert une percée potentielle : un programme d’exercices rigoureux qui pourrait potentiellement ralentir la progression de cette maladie débilitante. Ce développement ouvre la voie à des approches non pharmaceutiques non seulement pour soulager les symptômes, mais aussi pour traiter la maladie de Parkinson, offrant ainsi une lueur d’espoir aux milliers de personnes touchées chaque année par cette maladie.
La maladie de Parkinson, une maladie neurodégénérative, touche près de 90 000 personnes chaque année rien qu’aux États-Unis, comme le rapporte la Fondation Parkinson.(1)À l’heure actuelle, il n’existe aucun remède définitif, ce qui incite les cliniciens à explorer des voies innovantes non seulement pour trouver un remède, mais également pour comprendre comment gérer efficacement ses symptômes difficiles.
Si l’on considère la grande variété de maladies neurodégénératives, la maladie de Parkinson arrive au deuxième rang des maladies les plus répandues, juste aprèsLa maladie d’Alzheimer. Personne ne comprend vraiment l’apparition de cette maladie, dont les symptômes se manifestent souvent des années après le début des dommages sous-jacents, ce qui rend la détection et l’intervention précoces particulièrement difficiles.
Les origines précises de la maladie de Parkinson restent un mystère, même si les experts estiment qu’elle est causée par une interaction complexe entre prédisposition génétique et influences environnementales. Des recherches approfondies suggèrent également que l’apparition des symptômes est associée à la perte de cellules productrices de dopamine dans la substance noire, une région importante du cerveau qui supervise les mouvements, le traitement des récompenses et la dépendance.(2)
Actuellement, la principale approche pour gérer les symptômes de la maladie de Parkinson implique l’utilisation de la lévodopa, un médicament métabolisé par le cerveau en dopamine.(3)Bien qu’efficace pour soulager les symptômes,lévodopan’est pas sans inconvénients; les individus peuvent être confrontés à des effets secondaires et, malheureusement, cela ne parvient pas à arrêter l’évolution progressive de la maladie.
Cette étude récente, dirigée par des neuroscientifiques accomplis, visait à explorer l’impact potentiel d’un programme d’exercice physique rigoureux sur les changements cérébraux sous-jacents observés dans un modèle expérimental de la maladie de Parkinson. Leurs découvertes révolutionnaires, publiées le 14 juillet dans la prestigieuse revue Science Advances, offrent une lueur d’espoir à ceux qui luttent contre cette maladie complexe.(4)Poursuivez votre lecture pour découvrir comment exploiter le pouvoir de l’exercice intense et ce que la recherche a découvert qui pourrait aider à ralentir la progression de la maladie de Parkinson.
Que montre la recherche sur l’exercice intensif et le soulagement des symptômes de la maladie de Parkinson ?
Des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université catholique du campus de Rome, en collaboration avec la Fondation polyclinique A. Gemelli IRCCS, ont récemment réalisé des progrès significatifs dans la compréhension de l’impact de l’exercice intensif sur la maladie de Parkinson. Cette forme d’exercice, caractérisée par des battements cardiaquesactivités aérobiquescommejogging,vélo, et l’entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT), ont montré des résultats prometteurs dans la réduction des symptômes moteurs et cognitifs associés à la maladie de Parkinson, comme l’a démontré un modèle de rongeur.
En fait, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les adultes devraient idéalement viser 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée chaque semaine.(5)Cependant, cette étude récente suggère que le fait de dépasser les niveaux modérés pour s’adonner à des exercices plus intenses pourrait en réalité apporter encore plus de bénéfices aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
L’étude a noté que les patients atteints de la maladie de Parkinson qui pratiquaient des exercices aérobiques de routine présentaient une progression plus favorable de la maladie. Cette observation a donné une impulsion cruciale à la recherche.
Le fait intéressant est que cette étude s’aligne sur plusieurs autres recherches antérieures qui ont mis en évidence l’impact positif de l’exercice intensif sur les symptômes de la maladie de Parkinson.(6,7)Ces résultats offrent de l’espoir aux personnes touchées par cette maladie et soulignent les avantages potentiels de l’intégration d’une activité physique plus intense dans leurs routines.(8)
Quel est le lien sous-jacent entre l’exercice et le soulagement des symptômes de la maladie de Parkinson ?
Selon d’autres experts, dans le passé, il y a toujours eu un manque d’explication neurobiologique quant à la manière dont l’activité physique provoquait des améliorations chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. C’est ce qui a amené les auteurs de l’étude à découvrir les mécanismes sous-jacents qui déterminent la manière dont l’exercice soulage les symptômes de la maladie de Parkinson.
Alors que des études antérieures avaient indiqué des effets positifs de l’exercice sur les performances motrices et cognitives, aucune n’avait étudié le mécanisme spécifique responsable de ces bénéfices. Cette étude a utilisé des modèles de rats pour mieux comprendre comment l’exercice exerçait ses effets positifs.(9)
Pour simuler les premiers effets de la maladie de Parkinson, les chercheurs ont introduit des agents chez les rats et les ont soumis à des tests rigoureux.tapis roulantessai. Cette approche visait à explorer la réversibilité du contrôle moteur et de la préservation du mouvement par l’exercice. Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, il existe une protéine appelée alpha-synucléine, qui commence à s’accumuler et atteint des niveaux élevés. Il forme des amas, appelés « agrégats », censés nuire aux neurones. Comme nous le savons, les neurones jouent un rôle crucial dans la transmission des signaux dans tout le corps.(10)
Les résultats de l’étude indiquent que l’exercice entraîne une réduction de l’accumulation de ces agrégats, ce qui suggère un bénéfice potentiellement durable qui pourrait ralentir la progression globale de la maladie de Parkinson.
L’étude a également souligné que l’exercice contribuait à la préservation et à la propagation limitée des agrégats responsables de la maladie de Parkinson, entraînant finalement une réduction des symptômes et une progression plus lente de la maladie. Les avantages de l’exercice sur les symptômes de la maladie de Parkinson comprenaient un ralentissement de la progression de la maladie, une amélioration des mouvements, une meilleure qualité de vie ainsi qu’un meilleur sommeil.
Cependant, même si l’expérience impliquait un exercice intensif sur environ quatre semaines, un exercice continu n’est pas toujours nécessaire. L’équipe de recherche a souligné que les effets positifs sur la plasticité synaptique persistaient pendant au moins une semaine, même après l’arrêt de l’activité motrice. Cela signifie que de courtes interruptions dans la routine d’exercice d’une personne ne semblent pas en réduire les bénéfices. Néanmoins, des périodes prolongées d’inactivité pourraient potentiellement avoir un impact sur les avantages tirés de l’exercice, soulignant ainsi l’importance de maintenir une activité physique régulière dans la gestion de la maladie de Parkinson.
L’exercice seul peut-il suffire à traiter la maladie de Parkinson ?
Les traitements actuels de la maladie de Parkinson se concentrent principalement sur la gestion des symptômes du patient, car il n’existe actuellement aucun médicament ayant démontré son efficacité pour modifier l’évolution de la maladie.
Alors que les médicaments visent à soulager les symptômes, des approches non pharmaceutiques sont envisagées pour compléter ces efforts visant à atténuer l’impact de la maladie.
Bien que l’exercice constitue un élément crucial du traitement de la maladie de Parkinson, il ne constitue qu’un élément d’une approche globale visant à contrôler les symptômes et à ralentir la progression de la maladie.
Les experts plaident désormais pour l’intégration de l’exercice aux côtés des médicaments dès les premiers stades jusqu’aux phases plus avancées de la maladie. Idéalement, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson devraient travailler en étroite collaboration avec leur médecin pour déterminer la dose efficace la plus faible de médicament leur permettant de maintenir un mode de vie actif.
Bien que l’exercice ne puisse pas traiter tous les symptômes, une participation rigoureuse à une activité physique peut potentiellement ralentir la progression de la maladie. Cette approche est fortement encouragée par les cliniciens spécialisés dans les soins de la maladie de Parkinson.
L’étude souligne en outre que toutes les personnes impliquées dans les soins aux patients atteints de la maladie de Parkinson, comme les médecins, les infirmières, les physiothérapeutes et les soignants, devraient encourager et aider les patients à rester actifs. Ils devraient particulièrement se concentrer sur des activités comme les exercices d’aérobic, car cette approche peut grandement bénéficier au bien-être général et aux soins des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Conclusion
Des recherches récentes ont mis en lumière le potentiel profond de l’exercice intensif en tant qu’outil précieux dans la lutte contre la maladie de Parkinson. En comprenant les mécanismes neurobiologiques à l’origine de ses effets bénéfiques, nous pouvons faire un pas important vers le développement de traitements plus efficaces. L’exercice intensif offre non seulement un soulagement symptomatique, mais est également prometteur pour ralentir la progression de la maladie. Cette découverte révolutionnaire souligne le rôle essentiel que l’activité physique peut jouer dans l’amélioration de la vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, leur redonnant ainsi l’espoir d’un avenir meilleur dans leur cheminement vers le bien-être et une meilleure qualité de vie.
L’intégration d’exercices intensifs comme aspect fondamental des soins de la maladie de Parkinson peut permettre aux individus de progresser vers une mobilité et un bien-être améliorés. Cette approche holistique, soutenue par les professionnels de la santé et les soignants, marque une avancée prometteuse vers un avenir meilleur pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Références :
- www.parkinson.org.(s.d.). Statistiques | Fondation Parkinson. [en ligne] Disponible sur :https://www.parkinson.org/understanding-parkinsons/statistics.
- Bloem, BR, Okun, MS (2003). et Klein, C., 2021. Maladie de Parkinson. The Lancet, 397(10291), pages 2284-2303.
- www.parkinson.org. (s.d.). Lévodopa | Fondation Parkinson. [en ligne] Disponible sur :https://www.parkinson.org/living-with-parkinsons/treatment/prescription-medications/levodopa.
- Marino, G., Campanelli, F., Natale, G., De Carluccio, M., Servillo, F., Ferrari, E., Gardoni, F., Caristo, ME, Picconi, B., Cardinale, A. et Loffredo, V., 2023. L’exercice intensif améliore les symptômes moteurs et cognitifs dans la maladie de Parkinson expérimentale en restaurant la plasticité synaptique striatale. Science Advances, 9(28), p.eadh1403.
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- www.parkinson.org. (s.d.). L’exercice aérobique modifie positivement le cerveau de Parkinson | Fondation Parkinson. [en ligne] Disponible sur :https://www.parkinson.org/blog/science-news/aerobic-exercise.
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- Lücking, C.B. et Brice*, A., 2000. Alpha-synucléine et maladie de Parkinson. Sciences de la vie cellulaire et moléculaire CMLS, 57, pp.1894-1908.
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