Quel est le cycle de vie du paludisme ?

Quel est le cycle de vie du paludisme ?

Cycle de vie du paludisme chez les moustiques

Un moustique anophèle femelle est un hôte définitif de Plasmodium dont la sporogonie, la phase sexuelle, se déroule à l’intérieur du moustique. Cela commence lorsque le moustique pique unpersonne infectée par le paludismeet, ce faisant, absorbe les gamétocytes présents dans la circulation sanguine de l’individu infecté. La gamétogenèse a lieu à l’intérieur de l’intestin du moustique, dans lequel les gamétocytes mûrissent et deviennent des gamètes femelles (macrogamètes) et mâles (microgamètes). Le temps nécessaire à la maturation des gamétocytes diffère selon chaque espèce de plasmodium : il faut environ 8 à 10 jours pour P. falciparum, 3 à 4 jours pour P. vivax et P. ovale et 6 à 8 jours pour P. malariae. La fusion des microgamètes et des macrogamètes dans l’intestin du moustique conduit à la formation de zygotes, qui se développent en ookinète qui s’incruste dans la paroi intestinale moyenne du moustique où il se transforme en oocyste. La croissance et la division des oocystes ont lieu et produisent des milliers de sporozoïtes.

Cette phase sporogène se termine en 8 à 15 jours environ. Après la rupture des oocystes, les sporozoïtes sont libérés dans la cavité corporelle du moustique d’où ils se déplacent vers les glandes salivaires du moustique. Ainsi, lorsque le moustique (salive chargée de sporozoïtes) pique un être humain, les sporozoïtes sont transmis à l’hôte humain provoquant chez lui une infection paludéenne. Cela conduit au cycle suivant chez l’hôte humain. Le moustique infecté et le parasite entretiennent une relation symbiotique qui favorise la transmission de l’infection. On sait que le taux de survie des moustiques infectés par Plasmodium augmente avec l’augmentation de l’alimentation en sang, provenant principalement d’un hôte infecté.

Cycle de vie du paludisme chez l’homme

Les humains sont l’hôte intermédiaire du Plasmodium, dans lequel se produit la phase asexuée du cycle de vie du Plasmodium. Cette phase commence lorsqu’un moustique anophèle infecté pique un individu et que les sporozoïtes sont transmis à l’hôte humain. Certains sporozoïtes atteignent le foie quelques heures après leur transmission par la circulation sanguine, où commence la phase pré-érythrocytaire ou schizogonie exoérythrocytaire. Les sporozoïtes se multiplient et se développent en schizontes et chaque schizonte contient des milliers de mérozoïtes (plus chez P. falciparum). C’est la fin de la phase pré-érythrocytaire. Cette phase dure environ 5 à 16 jours selon les espèces : elle dure en moyenne 5 à 7 jours chez P. falciparum, 6-8 jours chez P. vivax, 9 jours chez P. ovale, 14 à 16 jours chez P. malariae et 8 à 9 jours chez P. knowlesi. Chez P. vivax et P. ovale, certains sporozoïtes peuvent rester dormants dans le foie pendant des mois et sont appelés hynozoïtes. Ces hynozoïtes sont responsables des rechutes de l’infection palustre qu’ils provoquent au cours des mois suivants, lorsqu’ils deviennent actifs et se transforment en mérozoïtes. La phase exoérythrocytaire est un stade asymptomatique de l’infection paludéenne.

Une fois que les mérozoïtes du foie pénètrent dans la circulation sanguine, ils se déplacent vers les globules rouges où se produit la deuxième phase, connue sous le nom de phase érythrocytaire ou schizogonie érythrocytaire. Le parasite du paludisme se développe à l’intérieur du globule rouge et se multiplie en formant des anneaux intracellulaires et forme un trophozoïte. Ces trophozoïtes se nourrissent et se multiplient pour former un schizonte érythrocytaire. La schizogonie érythrocytaire libère des mérozoïtes dans la circulation sanguine après la rupture des globules rouges.

Le cycle érythrocytaire est une phase répétitive et un seul cycle dure environ 48 heures chez P. falciparum, P. vivax et P. ovale, 72 heures chez P. malariae et dure 24 heures chez P. knowlesi, après quoi le cycle recommence. Ces périodes coïncident avec un paroxysme de symptômes tels qu’une forte fièvre, des frissons et des sueurs. Ces mérozoïtes libérés par la rupture des globules rouges infectent davantage de globules rouges. Certains parasites asexués ne subissent pas de schizogonie érythrocytaire, mais passent par le stade sexuel pour former des gamétocytes mâles et femelles. Ces gamétocytes sont non pathogènes et contribuent à la transmission de l’infection d’un hôte intermédiaire à un autre avec l’aide du moustique Anopheles où se déroule le cycle sexuel.

Références :

  1. Organisation mondiale de la santé (OMS) – Paludisme :https://www.who.int/health-topics/malaria
  2. Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) – Paludisme :https://www.cdc.gov/malaria/
  3. The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene – Cycle de vie du paludisme :https://www.ajtmh.org/content/journals/10.4269/ajtmh.2005.73.484

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