À propos de la schistosomiase
La schistosomiase, communément appelée bilharziose, est une maladie parasitaire causée par le genre Schistosoma. Les larves de ce ver proviennent d’escargots qui vivent en eau douce. Ces larves pénètrent dans le corps humain lorsque l’individu utilise cette eau contaminée. Une fois à l’intérieur du corps, les larves s’installent dans les vaisseaux sanguins et se transforment en un ver où la femelle pond de nombreux œufs chaque jour. Beaucoup de ces œufs sont éliminés du corps par l’urine ou les selles, tandis que d’autres restent piégés dans certains vaisseaux sanguins ou tissus. Ce sont ces vers qui provoquent les symptômes caractéristiques de la schistosomiase.[1].
Les vers peuvent affecter n’importe quel système organique du corps. On estime qu’environ 250 millions de personnes sont touchées chaque année par cette maladie, en particulier dans les pays économiquement arriérés. L’anémie, les troubles cognitifs et l’hypertension portale sont les principales affections dues à la schistosomiase.[1].
Au fur et à mesure que la maladie progresse, les vers ont tendance à commencer à endommager les organes, ce qui peut même entraîner la mort. La question de savoir si la schistosomiase peut être évitée et, si oui, quelles mesures ont été prises est une question qui a été discutée en détail dans l’article ci-dessous.[1].
Peut-on prévenir la schistosomiase ?
La schistosomiase est une maladie qui peut être évitée. La meilleure façon de contrôler ou de prévenir la maladie est d’analyser et de traiter les personnes provenant des zones à haut risque. Fournir de l’eau potable, améliorer l’assainissement, éduquer la population à l’hygiène sont quelques-uns des efforts qui doivent être déployés dans les pays en retard pour empêcher la propagation de la schistosomiase.[2].
Les groupes sélectionnés pour un traitement préventif au moyen du médicament appelé praziquantel sont généralement des enfants scolarisés vivant dans des zones à haut risque. Les adultes vivant dans ces zones à haut risque ou ceux qui entrent régulièrement en contact avec de l’eau contaminée en raison de leur profession sont également traités préventivement contre cette pathologie. Ces adultes sont généralement des pêcheurs, des agriculteurs, des irrigateurs ou des aides domestiques.[2].
Il est également recommandé que les nourrissons et les jeunes enfants vivant dans des zones à haut risque soient également traités de manière préventive afin d’éviter la propagation de la maladie chez eux. Cependant, il n’existe actuellement aucune formulation correcte du médicament qui devrait être administré aux nourrissons et aux jeunes enfants pour prévenir la schistosomiase.[2].
La question se pose désormais de savoir à quelle fréquence les traitements doivent être administrés. Le traitement par praziquantel doit être répété chaque année pour les enfants d’âge scolaire, en particulier dans les zones à haut risque, jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes. Une surveillance étroite est essentielle dans de tels cas pour noter l’impact des méthodes utilisées pour prévenir une maladie comme la schistosomiase.[2].
Le but du traitement est de réduire la transmission de la maladie. Le praziquantel est un médicament très efficace pour contrôler, traiter et même inverser dans certains cas les effets de la schistosomiase. C’est un médicament sûr et peu coûteux. Cependant, ce médicament n’est pas disponible en quantité suffisante pour couvrir l’ensemble de la population vivant dans les zones à haut risque à travers le monde.[2].
Après le traitement, il existe un risque de récidive de la maladie, mais dans l’ensemble, la transmission est contrôlée et les symptômes sont, au mieux, très légers. Les données de l’Organisation mondiale de la santé indiquent que la schistosomiase a été contrôlée avec succès dans des pays à haut risque comme le Brésil, l’Iran, l’Égypte et le Yémen. Dans des pays comme la Tanzanie, le Rwanda et le Niger, l’ampleur du programme de prévention et de traitement a été augmentée.[2].
Les habitants de ces pays sont informés des mesures préventives à prendre pour prévenir une maladie comme la schistosomiase. Le traitement préventif a également atteint une portée considérable dans ces domaines et, d’ici quelques années, les résultats positifs de ces efforts seront visibles pour tous.[2].
Au cours de la dernière décennie, les zones à risque extrêmement élevé de la région du Sahara ont connu une augmentation considérable de l’éducation et de la sensibilisation de la population sur les différentes manières de prévenir et de traiter la schistosomiase.[2].
Références :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4672382/
- https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/schistosomiasis
