Le virus de l’hépatite B (VHB) est un virus qui contient de l’ADN du type Hepadnaviridae. Le virus est présent dans la plupart des fluides des individus atteints d’hépatite aiguë et chronique et chez les porteurs inactifs. Elle se transmet par voie parentérale, par exemple à la suite du partage d’aiguilles. Il est peu probable qu’il y ait une transmission orale. Le contact sexuel est une cause fréquente. Les professionnels de santé non vaccinés constituent un groupe à haut risque de blessure par piqûre d’aiguille. Dans les zones où l’hépatite B est endémique, elle se transmet souvent de la mère au bébé, ce qui signifie une transmission verticale, ou par contact direct, ce qui signifie une transmission horizontale, par exemple en se grattant ou en mordant.
La durée d’incubation du VHB est de 60 jours et peut varier entre 28 et 160 jours.
Environ 30 % des infections chez l’adulte se présentent comme une hépatite ictérique et 0,1 à 0,5 % développent une hépatite fulminante.
Lorsqu’une hépatite fulminante survient, la réponse immunitaire des hépatocytes infectés est écrasante et il n’y a souvent aucun signe de réplication virale. Les tests pour l’AgHBs peuvent être négatifs ; d’où la nécessité d’analyses pour la détection des anti HBc (IgM).
L’infection est résolue chez > 95 % des adultes avec une perte de l’Ag HBs sérique et par la suite l’apparition d’anti-HBs. L’immunité naturelle est caractérisée par la détection des anti-HBc et des anti-HBs.
L’infection par le VHB entraîne l’un des quatre résultats suivants : 1) Récupération après une infection aiguë (> 95 % chez les adultes de moins de 40 ans auparavant en bonne santé), 2) Hépatite fulminante, 3) Hépatite B chronique ou 4) Statut de porteur inactif.
Facteurs de risque et groupes de transmission d’adultes à risque d’infection aiguë par le VHB :
- Professionnels de la santé
- Personnel policier et militaire
- Réfugiés et demandeurs d’asile
- Touristes et étudiants (rapports sexuels non protégés)
- Tout rapport sexuel dangereux
- Consommateurs de drogues injectables
- Patients hémodialysés (toujours comme porteurs)
- Les personnes qui reçoivent des injections à risque
- Personnes qui reçoivent des transfusions sanguines non dépistées
- Procédures dangereuses pour les perçages, les tatouages,acupuncture, scarifications tribales, circoncision.
- La réutilisation du matériel d’injection peut provoquer jusqu’à 20 millions d’infections par le VHB par an.
Comment contracte-t-on le virus de l’hépatite B ?
Le VHB se transmet par les fluides corporels tels que le sang et le sperme (le lait maternel et la salive sont des voies controversées). Le chemin peut être :
- Périnatal (de la mère au bébé à la naissance) (vertical)
- D’un enfant à l’autre (horizontal)
- Des injections et transfusions dangereuses (parentérales)
- Instruments non stériles, aiguilles de tatouage, matériel dentaire et autres objets pointus, par exemple : lors de la scarification, de la circoncision féminine.
- Contact sexuel (sexuel)
- Rapports sexuels non protégés (qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels)
Le VHB se transmet soit par piqûre cutanée, soit par contact des muqueuses avec du sang ou d’autres fluides corporels infectieux. Le virus se trouve aux concentrations les plus élevées dans le sang et les exsudats séreux.
Prévention
La vaccination contre l’hépatite B est disponible depuis le début des années 80 et reste le moyen le plus privilégié pour prévenir et traiter cette infection. L’hépatite B peut être évitée et la vaccination universelle est peut-être le meilleur moyen d’y parvenir, en particulier dans les pays où sa prévalence est élevée. Il existe deux types de vaccins contre l’hépatite B.
Les vaccins recombinants ou produits par génie génétique sont réalisés à partir de l’AgHBs synthétisé dans la levure (saccharomyces cerevisiae) ou dans des cellules de mammifères dans lesquelles a été inséré un gène de l’AgHBs. Les deux consistent en une suspension d’antigène de surface HB. Chaque pays a des préparations différentes.
Les vaccins dérivés du plasma humain (VDP) sont préparés à partir d’AgHBs purifié provenant du plasma de personnes atteintes d’une infection chronique par le VHB. Il existe plus de 15 VDP différents sous licence au niveau mondial.
Il n’y a pas de différence majeure entre les deux vaccins en termes d’efficacité et de sécurité.
Les vaccins contre le VHB génèrent des niveaux protecteurs (> 10 UI/ml) d’anticorps contre l’AgHBs chez 95 % des enfants et 90 % des adultes. La revaccination fonctionne chez 80% des personnes qui n’ont pas répondu à la primo-vaccination. La revaccination des non-répondeurs n’est pas recommandée après deux séries de vaccinations (6 doses).
Conclusion
Il existe de nombreuses façons de contracter le VHB ; il s’agit de la voie parentérale qui se fait par le biais d’aiguilles, de produits sanguins contaminés, de tatouages ou d’acupuncture ; également sexuellement, la transmission verticale qui est la transmission mère-enfant lors de l’accouchement et la transmission horizontale par contact non sexuel qui se produit à partir d’objets dans lesquels le virus peut rester stable jusqu’à 7 jours.
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