Quelles sont les causes de l’embolie gazeuse et que peut-on faire contre l’embolie gazeuse ?

L’embolie gazeuse est une condition médicale potentiellement grave dans laquelle des bulles d’air ou de gaz pénètrent dans une veine ou une artère. Cela peut entraîner un blocage du passage du sang et constituer une menace sérieuse pour la vie de la personne concernée. La gravité des symptômes est variable et dépend de l’endroit où se produit le blocage. On pense que l’embolie aérienne est peut-être la principale cause de décès en matière de plongée sous-marine, en particulier de plongée sous-marine. L’embolie aérienne est également l’une des complications les plus mortelles des interventions chirurgicales. On estime que plus de 50 % des cas d’embolie gazeuse sont observés lors de chirurgies orthopédiques.[2].

Le nombre maximum de décès dus à l’embolie gazeuse se produit lors d’une intervention chirurgicale. Étant donné que l’embolie gazeuse est principalement observée avec les techniques endovasculaires, les chirurgiens doivent donc se méfier de cette complication lorsqu’ils effectuent une telle procédure. Plus précisément, les procédures impliquant l’insertion de cathéters veineux centraux et de cathéters artériels, pratique courante dans de nombreux hôpitaux, présentent le risque le plus élevé de développer une embolie gazeuse.[1].

Il existe diverses situations cliniques dans lesquelles une embolie gazeuse peut survenir, notamment des procédures impliquant une radiologie interventionnelle, des procédures effectuées en cas de traumatisme, la mise en place et le retrait d’une ligne PICC et, plus important encore, la chirurgie neuro et cardiaque. Cet article explique comment se produit l’embolie gazeuse et ce qui peut être fait pour y remédier.[1].

Quelles sont les causes de l’embolie gazeuse ?

La plongée en haute mer est peut-être la cause la plus fréquente d’embolie gazeuse, bien que plusieurs procédures médicales puissent également en être la cause. En fait, le nombre maximum de décès lors de plongées en haute mer est dû à l’embolie gazeuse. L’embolie gazeuse lors d’une plongée en haute mer ne se produit que lorsque l’individu revient à la surface de la mer, même s’il y a ici deux processus en jeu avec le même résultat d’embolie gazeuse. Ces processus comprennent :[2]

Les virages :Il s’agit d’un processus par lequel le plongeur en haute mer tente de remonter trop rapidement à la surface du plan d’eau. Lorsque le plongeur entre dans le plan d’eau avec son équipement de plongée, il y a une immense pression sur son corps et sur le gaz qu’il respire, qui est une combinaison d’oxygène et d’azote.[2].

L’oxygène est utilisé en permanence par le plongeur mais l’azote s’accumule dans les tissus du plongeur. Dans ce scénario, si le plongeur se précipite pour atteindre la surface avec une libération soudaine de pression, l’azote n’a pas la possibilité d’être réabsorbé dans le sang et sort des tissus sous forme de bulles de gaz qui peuvent pénétrer dans la veine ou l’artère, provoquant une embolie gazeuse. Ce processus est également appelé maladie de décompression[2].

Barotraumatisme pulmonaire :Cela se produit lorsque le plongeur tente d’atteindre rapidement la surface de l’eau tout en retenant sa respiration. Lorsque cela se produit, des dommages importants peuvent être infligés à la muqueuse tissulaire des poumons. Au fur et à mesure que le plongeur atteint le sommet, la pression diminue rapidement et de plus en plus d’air pénètre dans les poumons.

Étant donné que le plongeur retient volontairement sa respiration, les sacs aériens des poumons se rompent, ce qui permet au gaz de passer dans le sang.[2].

Les interventions médicales provoquant une embolie gazeuse comprennent :

Cathétérisme :L’embolie gazeuse est assez fréquente lors d’un cathétérisme artériel ou veineux.

Hémodialyse:Une embolie gazeuse peut également survenir au moment où une dialyse est effectuée pour un dysfonctionnement rénal.

Chirurgie en trou de serrure :Dans cette procédure, de l’air est insufflé dans l’espace entre les organes pour faciliter la chirurgie du chirurgien. Cela peut parfois conduire à la pénétration de gaz dans la circulation sanguine, entraînant une embolie gazeuse.

Chirurgie cardiaque :Les chirurgies à cœur ouvert en particulier comportent un risque accru de provoquer une embolie gazeuse.

Biopsie pulmonaire :Si un individu reçoit un diagnostic de nodule dans le poumon, une biopsie du nodule tissulaire est recommandée. Cela se fait en prélevant un morceau du nodule et en l’envoyant pour analyse. Cela nécessite une procédure qui comporte un risque accru d’embolie gazeuse.

Césarienne :Si une femme décide de donner naissance à un enfant par césarienne, un facteur de risque important qui lui est expliqué est le risque d’embolie gazeuse.

CPRE :Il s’agit d’une procédure effectuée pour explorer le pancréas et les voies biliaires. Dans cette procédure, un endoscope est inséré et un colorant est injecté. Pendant le processus d’injection du colorant et d’insertion de l’endoscope, il existe un risque élevé de développement d’une embolie gazeuse.[2].

À l’heure actuelle, il n’existe pas de chiffres précis sur le nombre de cas d’embolie gazeuse dus à des interventions chirurgicales. Cependant, des études estiment que l’embolie gazeuse a le plus de chances de se produire lors d’une intervention orthopédique. De plus, pour que l’air pénètre dans le sang, la pression dans les vaisseaux doit être supérieure à la pression atmosphérique.[2].

Cela ne se produit que dans certaines situations et l’air ne peut donc pas pénétrer dans la circulation sanguine par le biais de coupures et de blessures normales. Les interventions chirurgicales impliquant la région de la tête et du cou présentent plus de risques d’embolie gazeuse puisque la pression autour de cette région est inférieure à la pression atmosphérique.[2].

Que peut-on faire contre l’embolie gazeuse ?

L’embolie aérienne est une situation assez grave et nécessite un traitement immédiat car elle constitue une menace pour la vie de l’individu. Les approches thérapeutiques diffèrent en fonction de la cause de l’embolie gazeuse. Si la plongée est à l’origine d’une embolie gazeuse, le seul traitement possible est la chambre hyperbare. L’individu sera amené à s’allonger verticalement et à recevoir un mélange de gaz. Cette méthode est appelée recompression[2].

Cela doit être fait immédiatement. Cela diminuera la taille de l’embolie gazeuse et normalisera le flux sanguin. La pression à laquelle les gaz pénètrent dans l’organisme permet aux bulles d’azote d’être réabsorbées dans le sang. Ce processus prend plusieurs heures car la pression diminue lentement. Le nombre de jours qu’il faudra à l’individu pour récupérer sera déterminé par la gravité de l’embolie.[2].

Si l’embolie gazeuse est causée par une intervention chirurgicale et que la bulle d’air reste emprisonnée dans le cœur, cela devient alors une situation d’urgence. Le traitement consiste ensuite à placer le patient soit en position de Trendelenburg, soit en décubitus latéral pour éviter d’autres dommages au cœur.[2].

De plus, le patient recevra un mélange de gaz avec un pourcentage élevé d’oxygène pour réduire la taille de la bulle d’air et inverser les dommages causés. Cela peut être suivi d’une méthode de recompression pour réduire davantage la taille de l’embolie et normaliser le flux sanguin.[2].

Références : 

  1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5126790/
  2. https://www.medicalnewstoday.com/articles/186328.php

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