La cardiomyopathie péripartum, c’est-à-dire PPCM, est un trouble cardiaque très rare qui survient généralement soit au cours du dernier mois de la grossesse, soit au cours des cinq premiers mois après l’accouchement. En termes médicaux, ce problème est également connu sous le nom de cardiomyopathie post-partum. Dans cette condition, les muscles entourant le cœur deviennent très faibles et grossissent. Cela entraîne une chute drastique de la quantité de sang éjecté du ventricule gauche du cœur. Cela entrave finalement le flux sanguin normal et réduit considérablement le flux sanguin, de cette façon le cœur devient inefficace pour fournir la quantité requise d’oxygène dans le corps. Cela affecte également le fonctionnement du foie, des poumons et d’autres systèmes du corps.
Le problème est que la cardiomyopathie péripartum est extrêmement rare dans des pays comme le Canada, les États-Unis et l’Europe. Des recherches ont révélé que chaque année, environ 1 000 à 1 300 femmes souffrent de ce problème. Cependant, dans certains autres pays, le problème est relativement courant et cela se produit principalement en raison des différences de mode de vie, de génétique et de régime alimentaire.
Diagnostics
Il est donc très difficile de diagnostiquer une cardiomyopathie péripartum ; en effet, les symptômes de la CMPP ressemblent beaucoup aux symptômes courants de la grossesse, comme le gonflement des jambes et des pieds et l’essoufflement. Dans les cas graves, le gonflement devient permanent (même après l’accouchement) et le problème d’essoufflement devient trop grave. Au moment de l’examen, les médecins tentent d’abord d’identifier les symptômes de la présence de liquide dans les poumons. Les médecins utilisent un stéthoscope pour identifier les battements cardiaques rapides et les sons anormaux provenant des poumons et du cœur. De plus, le test d’échocardiogramme aide à détecter un fonctionnement anormal du cœur.
La cardiomyopathie péripartum est identifiée principalement lorsque les critères mentionnés ci-dessous sont remplis :
- La patiente développe une insuffisance cardiaque soit au cours du dernier mois de grossesse, soit dans les cinq premiers mois suivant l’accouchement.
- Le pompage cardiaque réduit considérablement, ce qui porte la fraction d’éjection à moins de quarante-cinq pour cent. La fraction d’éjection est le terme qui détermine la quantité de sang pompé par le ventricule gauche après chaque contraction. Les experts disent que l’EF, c’est-à-dire le pourcentage de fraction d’éjection d’un individu normal, se situe entre cinquante-cinq et soixante-dix pour cent.
La prise de sang est la principale étape pour évaluer le problème de la PPCM. Le test aide à identifier le fonctionnement des reins, de la thyroïde et du foie. Cela aide également à connaître la quantité de potassium et de sodium dans le corps. En outre, le test indique également le nombre total de globules rouges dans le corps ou tout point d’infection (le cas échéant) dans le corps.
La cardiomyopathie péripartum est-elle héréditaire ?
Certaines preuves valables révèlent que le problème est héréditaire, c’est-à-dire qu’il se transmet d’une génération à l’autre. Cependant, pas dans tous les cas, mais dans la majorité des cas, le problème présente une composante génétique.
La seule façon de minimiser ou d’éviter complètement ce problème est de renforcer le cœur. Les femmes devraient arrêter de fumer, de consommer de l’alcool, mener une vie équilibrée et s’entraîner régulièrement. Pour les femmes qui ont souffert de ce problème, il existe de fortes chances que ce problème se reproduise lors de grossesses futures. Une chose importante que chaque femme doit garder à l’esprit est de planifier une deuxième grossesse uniquement lorsqu’elle est complètement remise de la cardiomyopathie péripartum, c’est-à-dire qu’elle a retrouvé la force initiale de son cœur. Cela facilitera le maintien d’une bonne santé de la future mère et de l’enfant à naître.
Symptômes
Le PPCM ne présente aucun symptôme important, mais certains des symptômes rarement rencontrés du problème incluent :
- Fatigue
- Obésité
- Palpitations
- Nycturie, c’est-à-dire augmentation soudaine de la miction nocturne
- Essoufflement
- Gonflement des chevilles et des veines du cou
- Pression artérielle basse
La gravité de la cardiomyopathie péripartum peut être classée comme suit :
- Classe I – Problème sans présenter de symptômes
- Classe II – Légers ou aucun symptôme en cas d’effort extrême
- Classe III – Symptômes clairs avec très moins d’effort
- Classe IV – Symptômes au repos.
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