L’hypertension pulmonaire (PH) est une maladie évolutive potentiellement mortelle, caractérisée par une pression artérielle élevée dans les artères irriguant les poumons. Les vaisseaux sanguins touchés par l’hypertension pulmonaire sont l’artère pulmonaire, la veine pulmonaire et les capillaires pulmonaires. Le flux sanguin du cœur vers les poumons est perturbé en raison de la constriction des vaisseaux sanguins provoquant une pression artérielle pulmonaire élevée. Les pressions normales dans les artères pulmonaires sont de 15 à 30 mm Hg de pression systolique et de 4 à 12 mm Hg de pression diastolique. Si la pression est supérieure à 30/12 mm Hg, on parle alors d’hypertension pulmonaire.
Quelles sont les approches diagnostiques de l’hypertension pulmonaire ?
Le diagnostic de l’hypertension pulmonaire est difficile à poser car les symptômes de l’hypertension pulmonaire se chevauchent souvent avec d’autres maladies du cœur et des poumons telles quefatigue,douleur thoracique, vertiges, essoufflement, tachycardie. Par conséquent, elle n’est diagnostiquée que lorsqu’elle devient très grave, entraînant un mauvais pronostic de la maladie. Les différentes approches diagnostiques comprennent les tests de la fonction pulmonaire, certains tests d’imagerie tels que le cathétérisme cardiaque droit, l’échocardiogramme (échographie cardiaque), la radiographie pulmonaire, la tomodensitométrie, l’électrocardiogramme, l’épreuve d’effort et la scintigraphie pulmonaire en médecine nucléaire. Le plan de traitement est basé sur les résultats de ces tests, car ces tests aident également à découvrir la cause de la maladie.
Existe-t-il un remède contre l’hypertension pulmonaire ?
L’hypertension pulmonaire est une maladie évolutive, qui met la vie en danger si elle n’est pas traitée avec un taux de survie de seulement 2 à 3 ans en l’absence de prise en charge. Des progrès ont été réalisés dans les modalités de traitement, avec un taux de survie atteignant 5 à 10 ans et davantage de médicaments sur le marché. Malheureusement, il n’existe pas de traitement/guérison définitif pour l’hypertension pulmonaire. L’objectif du traitement est de ralentir/retarder la progression de la maladie en améliorant la qualité de vie du patient grâce à des médicaments. L’objectif du traitement est de traiter la cause sous-jacente et de réduire les symptômes d’une pression pulmonaire élevée dans les vaisseaux sanguins afin d’améliorer la qualité de vie des patients.
Il existe différentes options de traitement, notamment :
Médicaments oraux
L’analogue de prostacycline réduit la tension artérielle par relaxation des vaisseaux sanguins pulmonaires. La relaxation des vaisseaux sanguins entraîne une augmentation du flux sanguin vers les poumons, réduisant ainsi la charge de travail du cœur. La prostacycline utilisée est le tréprostinil, qui peut être pris par voie orale (Orenitram), inhalé (Tyvaso), IV (Remodulin) et par voie sous-cutanée.
Les antagonistes des récepteurs de l’endothéline (ERA) sont un groupe de médicaments qui préviennent le rétrécissement ou la vasoconstriction des vaisseaux sanguins. Ils sont généralement pris par voie orale et les différents ERA utilisés sont l’ambrisentan (Letairis), le macitentan (Opsumit) et le bosentan (Tracleer).
Les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (les inhibiteurs de la PDE 5 provoquent une vasodilatation des vaisseaux sanguins pulmonaires par augmentation du GMPc et du NO. Les inhibiteurs de la PDE 5 utilisés sont le sildénafil (Revatio) et le tadalafil (Adcirca) sous forme orale.
L’agoniste sélectif des récepteurs IP aide à détendre les vaisseaux sanguins dans les poumons en activant le récepteur de la prostacycline. L’exemple est le selexipag (Uptravi) pris oralement.
La guanylate cyclase soluble (sGC) détend les vaisseaux sanguins pulmonaires en augmentant l’interaction de la sGC avec le NO. L’exemple inclut le riociguat (Adempas).
Les médicaments intraveineux utilisés sont Flolan (époprosténol), Remodulin et Veletri pour le soulagement symptomatique des douleurs thoraciques et de l’essoufflement. Ventavis et Tyvaso sont utilisés sous forme inhalée pour soulager l’essoufflement.
Les options de traitement conventionnelles incluent les inhibiteurs calciques qui aident à diminuer la tension artérielle. Des anticoagulants (anticoagulants) qui empêchent la coagulation du sang sont également utilisés sous forme de warfarine (Coumadin). La digoxine contribue à un meilleur pompage du cœur en augmentant la force de contraction du muscle cardiaque. Une pression artérielle élevée dans les vaisseaux pulmonaires (capillaires) provoque une fuite de liquide dans les espaces interstitiels et dans d’autres parties du corps, entraînant un gonflement. Les diurétiques sont utilisés pour éliminer l’excès de liquide et réduire l’enflure. Le patient peut également être mis sous oxygène artificiel si nécessaire.
Les cas graves d’HTP qui ne répondent pas aux médicaments peuvent envisager des options de transplantation pulmonaire ou de septostomie auriculaire (création de trous entre le cœur droit et gauche), qui comportent leurs propres risques et effets secondaires. De nouvelles thérapies telles que la thérapie par cellules souches font également l’objet de recherches.
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