L’incontinence nocturne touche près d’un quart des patients et constitue un trouble spontanément résolutif de très bon pronostic. Dans la plupart des cas, aucun traitement médical n’est nécessaire et seules une évaluation psychologique et une thérapie comportementale suffisent à le traiter.
Pronostic de l’incontinence nocturne
Bien que la maladie ait un bon pronostic et n’entraîne aucune mortalité, les enfants qui en souffrent risquent d’être maltraités et mutilés par les aînés.
Parfois même, des abus mortels et des décès ont été signalés pour ce trouble, car les parents en sont très peu conscients. On considère généralement que l’enfant frappe délibérément et est puni pour la même chose. Cela augmente également considérablement la morbidité chez les enfants avec une estime de soi meurtrie et un énorme impact psychologique sur la mentalité.
En ce qui concerne les symptômes physiques, dus à la zone humide continue autour de l’aine, cela peut entraîner des éruptions cutanées dans la zone génitale et périanale avec des pertes cutanées et des infections cutanées. Si le traitement est inadéquat ou arrêté brusquement, cela entraînera dans de nombreux cas une rechute de la maladie, ce qui constitue un pronostic défavorable en raison du manque d’observance de la part des tuteurs.
Changements de mode de vie en cas d’incontinence nocturne
L’incontinence nocturne est un trouble courant qui se manifeste naturellement jusqu’à l’âge de 5 ans et il n’est pas nécessaire de poser un diagnostic pour cette anomalie. Aucun changement d’hygiène de vie n’est recommandé avant l’âge de 5 ans. Une fois que le patient a atteint l’âge de 5 ans et continue de souffrir du trouble, il est nécessaire de différencier le caractère persistant ou intermittent du trouble. Dans 15% des cas, elle subit une rémission spontanée avec chaque année de croissance.[1]
Si les symptômes restent intermittents et surviennent à très faible fréquence ou de temps en temps, la thérapie comportementale et le soutien psychologique sont suffisants pour guérir le trouble, car la cause la plus courante considérée comme responsable est une faible estime de soi et des problèmes psychologiques. Les patients se rétablissent généralement dans les 6 mois lorsque leur faible estime de soi est renforcée grâce à divers soutiens psychologiques.
Si le trouble reste persistant et régulier, une thérapie d’alarme au lit pourrait être appliquée pour prendre l’habitude de miction nocturne. L’alarme est réglée en fonction de la période pendant laquelle le patient miction et est invité à se rendre aux toilettes. Cette thérapie est généralement curative lorsqu’elle est appliquée pendant au moins trois mois sans aucune absence de règles. Elle peut être prolongée jusqu’à 6 mois ou plus si les symptômes continuent d’apparaître.
La punition n’a aucun rôle dans le traitement de ce trouble et doit être évitée car elle peut précipiter la cause d’une faible estime de soi et retarder la guérison de la maladie. Même après des modifications du mode de vie, si le patient continue à souffrir, un traitement médical peut être recherché sous forme d’antidépresseurs, de desmopressine, etc. qui aident à mûrir la voie neurogène responsable du réflexe mictionnel.
Conclusion
Le pronostic direct du trouble de l’incontinence nocturne est très bon avec un taux d’échec très faible et seuls quelques cas vont jusqu’à l’âge de l’adolescence mais la mortalité ou la morbidité associée est due au comportement abusif des tuteurs soit par conscience du trouble, soit par manque de compassion envers l’enfant. Comme le pensaient les aînés, la punition créerait une peur dans l’esprit de l’enfant et l’empêcherait de faire pipi au lit, mais c’est l’inverse en raison de son association avec une mauvaise estime de soi et l’insécurité psychologique de l’enfant.
Des modifications du mode de vie sont recommandées en fonction de la gravité, de la durée et surtout de l’âge du patient. Elle est considérée comme normale jusqu’à l’âge de 5 ans et la guérison n’est recherchée qu’après cet âge. Un traitement médical peut être nécessaire à des stades ultérieurs en raison du non-observance ou de la persistance de la maladie.
Références :
- https://emedicine.medscape.com/article/1014762-overview?src=android&devicetype=android&osversion=9&appversion=6.2.2&src=medscapeapp-android&ref=share
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