Quel est le pronostic des métastases hépatiques ?

Le pronostic est un terme clinique décrivant comment une maladie se développe, les signes et symptômes de la maladie, la rapidité avec laquelle une personne affectée devrait se rétablir et quelle sera la qualité de vie de la personne affectée sur une période post-traitement, comme sa capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne ; les risques de complications et autres problèmes de santé, ainsi que les chances de survie globale en cas de maladie rare ou incurable. En bref, le pronostic désigne la durée prévue de la maladie, son évolution et les risques d’événements indésirables attendus ou imprévus.

Facteurs de pronostic

Le pronostic des métastases au foie inclut le succès de toute intervention chirurgicale visant à retirer la tumeur qui doit avoir été réalisée. Quel est l’état de la tumeur des ganglions lymphatiques autour des veines portes, dans quelle mesure elle s’est propagée en dehors du foie ; et le stade global de la tumeur maligne primaire.

Quel est le pronostic des métastases hépatiques ?

Métastases hépatiques, souvent appelées « cancer secondaire du foie », qui surviennent dans le sein, le côlon, le pancréas, les poumons ou le tractus gastro-intestinal de la personne présentant des métastases au foie. Le taux de survie global des personnes atteintes d’un cancer secondaire du foie ou de métastases hépatiques dépend de l’ampleur de la propagation du cancer, de l’âge du patient et de son statut immunitaire global. Sans traitement, les patients qui développent des métastases hépatiques vivent en moyenne 8,7 mois.

Cancer du sein métastatique

Des métastases hépatiques sont retrouvées chez 6 à 25 % des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Survie médiane observée dans les métastases hépatiques du cancer du sein, c’est-à-dire seulement quelques mois et rarement une survie de 5 ans. La survie médiane était de 4,23 mois (extrêmes 0,16 à 51), avec une survie à un an de 27,6 %. Les facteurs qui affectent de manière significative les patients comprennent la jaunisse, un taux élevé d’enzymes hépatiques, l’incidence de l’ascite, une maladie histologique de grade 3 lors de la présentation primaire, un âge avancé, des tumeurs négatives aux récepteurs des œstrogènes (ER), un antigène carcinoembryonnaire supérieur à 1 000 ng ml−1 et de multiples métastases hépatiques.

Métastases hépatiques du cancer colorectal

Les métastases hépatiques dues au cancer colorectal ont un taux de survie maximal de 6 mois à 1,5 an en moyenne, si elles ne sont pas traitées. Un taux de survie à deux ans n’est pas courant et un taux de survie à cinq ans est très rare. Les facteurs associés à un désavantage significatif dans le groupe non réséqué comprennent l’étendue de la maladie hépatique, la présence d’une maladie extrahépatique, l’âge du patient et le niveau d’antigène carcinoembryonnaire (CEA). Bien que la plupart des patients présentant des métastases colorectales hépatiques aient un mauvais pronostic, certains patients peuvent quand même bénéficier d’une chirurgie radicale et peut-être même éviter une récidive.

Métastases hépatiques neuroendocrines

Dans les métastases hépatiques neuroendocrines, la production excessive d’hormones, la multitude de lésions hépatiques et la maladie hépatique ultime ont rendu la maladie de mauvais pronostic. Les patients présentant des métastases hépatiques ont un pronostic nettement pire et la survie à 5 ans des patients présentant des métastases hépatiques neuroendocrines bénéficiant de soins de soutien est de 0 % à 20 %.

Quelques exemples de pronostic sombre

Le pronostic des patients présentant des métastases hépatiques dues à un cancer gastrique est déprimant et on sait peu de choses sur les facteurs pronostiques chez ces patients ; la justification de la résection chirurgicale reste donc controversée. Des métastases hépatiques se développent chez environ 10 % des patients atteints de tumeurs rénales, et elles ont un pronostic sombre :

Formes de notation pronostique

Une autre façon de prédire les résultats globaux des cancers consiste à utiliser la notation pronostique. Le pronostic du cancer du poumon à petites cellules peut être établi grâce au score de Manchester.

L’indice pronostique international est utilisé pour le pronostic d’une maladie telle que le lymphome non hodgkinien. Il existe également certaines autres conditions pour lesquelles des indicateurs pronostiques sont utilisés, comme les dysfonctionnements hépatiques d’origine médicamenteuse et l’épreuve d’effort après un infarctus du myocarde. Les indicateurs pronostiques sont également utilisés pour prédire l’évolution globale des patients atteints de myélome multiple.

Conclusion

Des métastases hépatiques sont observées chez les patients atteints de cancers du sein, du poumon et du pancréas. Cependant, les métastases hépatiques sont le plus souvent observées chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique, suivies de métastases hépatiques neuroendocrines. Les métastases hépatiques confèrent historiquement un mauvais pronostic, souvent inférieur à un an. Cependant, il existe une variabilité significative en fonction du type de tumeur, des options de traitement et des maladies comorbides.

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