L’hépatite auto-immune peut-elle disparaître ?

L’hépatite auto-immune est un trouble immunologique chronique rare qui survient lorsque le système immunitaire de l’hôte produit des anticorps contre ses propres cellules hépatiques. Elle se caractérise par une élévation des aminotransférases et des autoanticorps ; hypergammaglobulinémie et hépatite d’interface. La cause précise de ce trouble n’a pas été entièrement interprétée, mais les experts estiment que des facteurs génétiques circonstanciels et environnementaux peuvent contribuer à sa progression. Auparavant, on la distinguait comme une hépatite lupoïde. Elle affecte tous les âges et toutes les races dans le monde et les jeunes femmes sont plus sujettes à ce trouble.

L’hépatite auto-immune est classée comme type 1 ou type 2, selon les différences dans leurs auto-anticorps. Le type 1 a une prévalence d’anticorps anti-muscles lisses et le type 2 a une prévalence d’anticorps anti-foie et rein microsome 1. La maladie de type 1 est la plus répandue chez l’adulte et le type 2 est plus fréquent chez les enfants et les jeunes.

Avec un traitement approprié, la plupart des patients peuvent atteindre une rémission dans les 18 mois. Un rapport statistique indique que 80 % des personnes qui ont réussi se sont rétablies en 3 ans. Après la guérison, les médicaments prescrits doivent être retirés avec précaution. Dans de nombreux cas, les patients peuvent rechuter (récidive) après l’arrêt de l’immunosuppression, en particulier ceux atteints d’hépatite auto-immune de type 2 (caractérisée par le microsome 1 anti-rénal du foie) chez qui l’immunosuppression ne devrait probablement jamais être arrêtée. En cas de rechute, un traitement répété par stéroïdes est indiqué, suivi ensuite d’un traitement d’entretien tout au long de la vie du patient.

Prise en charge de l’hépatite auto-immune

L’objectif du traitement est de réduire et de prévenir les difficultés ultérieures de l’hépatite chronique, telles que la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Les lignes directrices de l’American Association for the Study of Liver Disease ont défini la rémission comme le stade de la maladie où aucun symptôme n’est observé et où il y a une normalisation complète de toutes les analyses de laboratoire relatives aux fonctions hépatiques et où il n’y a aucun signe de cicatrice du foie ou en d’autres termes, la cirrhose.

Comment traiter l’hépatite auto-immune ?

Les corticostéroïdes sont utilisés depuis plus de 40 ans pour traiter l’hépatite auto-immune. La prednisolone (stéroïdes) et l’azathioprine sont des prescriptions acceptées pour l’hépatite auto-immune. Le traitement standard, selon les directives fournies, consiste à utiliser des doses élevées de stéroïdes pour induire une rémission, qui est ensuite progressivement réduite, puis de l’azathioprine est ajoutée au régime. Parfois, le mycophénolate peut être utilisé comme traitement de deuxième intention chez les patients qui ne répondent pas à l’azathioprine.

Les inhibiteurs de la calcineurine ont montré une certaine efficacité dans le traitement de l’hépatite auto-immune, mais l’utilisation du tacrolimus fait encore l’objet de débats quant à son efficacité. Il n’existe aucune donnée d’essai clinique pour soutenir l’utilisation de la rapamycine ou du rituximab dans le traitement de l’hépatite auto-immune.

Difficultés dans la gestion de l’hépatite auto-immune

Environ 9 % des cas d’échec thérapeutique ont été observés chez des patients ayant pris des stéroïdes et de l’azathioprine. Il est courant que les patients atteints d’hépatite auto-immune présentent une insuffisance hépatique fulminante. La présence d’une cirrhose au moment du début du traitement confère un risque plus élevé d’échec thérapeutique. L’AIH se présentant pendant la grossesse est également difficile à gérer. Parfois, l’hépatite auto-immune peut coexister avec d’autres maladies du foie, qui ne répondent pas bien à l’immunosuppression.

Traitement alternatif

Certains patients peuvent ne pas répondre au traitement conventionnel ou être intolérants aux régimes thérapeutiques standards. Une absence totale de réponse aux corticostéroïdes à forte dose initiale est rare. Des thérapies biologiques arrivent actuellement sur le marché et pourraient jouer un rôle dans le traitement de plusieurs maladies auto-immunes. Les thérapies anticytokines, le rituximab (anticorps monoclonal anti-CD20), les anti-TNF, la thérapie anti-chimiokine et la modulation de l’activation des lymphocytes T sont quelques-uns des agents/méthodes impliqués avec succès dans le traitement de l’hépatite auto-immune.

Conclusion

La majorité des patients répondent au traitement conventionnel par corticostéroïdes et azathioprine et ont un bon pronostic. Avec un traitement approprié, la plupart des patients peuvent atteindre une rémission dans les 18 mois. Un rapport statistique indique que 80 % des personnes qui ont réussi se sont rétablies en 3 ans. Les nouveaux médicaments/thérapies sont prometteurs pour les patients qui ne répondent pas aux thérapies conventionnelles ou aux régimes thérapeutiques standards.

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