Les articulations les plus fréquemment touchées par l’ostéochondrite disséquante sont le coude, la cheville et le genou.(1)
L’ostéochondrite disséquante est une affection due à une diminution du flux sanguin dans l’os sous-chondral, due à un stress répétitif au niveau de la même articulation. Il peut être rencontré très tôt dans l’âge et son traitement consiste en une approche conservatrice avec le repos et l’immobilisation comme éléments les plus importants. Après la période d’immobilisation initiale de 4 à 6 semaines, des exercices physiques etmarcheavec mise en charge complète peut être démarré.(2)
Méthodes d’adaptation à l’ostéochondrite disséquante
Si le traitement de la maladie a été effectué de manière non chirurgicale, il peut y avoir une guérison incomplète et des fragments osseux lâches qui peuvent rester dans l’espace articulaire pendant une longue période. Ceux-ci peuvent gêner le mouvement des articulations et provoquer des douleurs occasionnelles. Les patients peuvent devoir vivre avec ces symptômes pendant une longue période. Mais on peut y faire face facilement si ce n’est qu’occasionnel.(2).
Parfois, un traitement chirurgical peut être nécessaire pour guérir complètement l’ostéochondrite disséquante. Une fois le traitement chirurgical effectué, il peut nécessiter une longue période d’alitement et d’immobilisation pour donner le temps nécessaire à une guérison complète. Une fois la période d’immobilisation terminée, un processus de rééducation peut être entamé pour retrouver la force et le mouvement de l’articulation.
Le programme de rééducation consiste en un mouvement passif continu (CPM) pour augmenter le taux de guérison de la surface articulaire de l’articulation, en particulier dans les cas de lésions de pleine épaisseur. Selon une étude réalisée pour déterminer l’efficacité du CPM, le résultat était très bon. Il a suggéré que le CPM pendant 6 heures par jour pendant 8 semaines continues peut être très utile dans la guérison de l’ostéochondrite disséquante et pourrait même éviter la nécessité d’un traitement chirurgical à l’avenir.
Divers exercices isométriques dans lesquels la longueur du muscle est constante peuvent être démarrés dès la fin de la période d’immobilisation. Cela aide à retrouver la force des groupes musculaires tels que les quadriceps, les ischio-jambiers, etc. Les levées de jambes droites, les flexions, etc. sont les premiers exercices à commencer dans un programme de rééducation et sont spécifiquement conçues pour l’amélioration du groupe de muscles quadriceps.
Quelques semaines de programme d’activité physique allant généralement de 6 à 8 semaines peuvent également être débutées dans la phase de rééducation comprenant des exercices d’étirement et un entraînement spécifique au sport. Cela permettra de retrouver l’élan perdu pendant la période d’immobilisation.(3).
Les activités de haute intensité et plus stressantes sont généralement évitées pendant cette période, comme sauter et s’accroupir, car elles peuvent produire beaucoup de douleur et entraver également le processus de guérison. Les activités moins stressantes comme la marche et la natation sont autorisées car elles n’augmentent pas la progression de la maladie.
Si le patient ressent toujours de la douleur, des analgésiques peuvent être instaurés. Le groupe de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens est généralement prescrit parce qu’ils ont une action analgésique élevée et un potentiel d’effets secondaires plus faible. Des médicaments tels que le paracétamol, l’ibuprofène, le kétorolac, le célécoxib, l’étoricoxib, etc. peuvent être administrés à ces patients.
Conclusion
Pour améliorer la qualité de vie du patient souffrant d’ostéochondrite disséquante, il est très important de surveiller l’évolution de la maladie. L’examen radiologique régulier doit être fait pour connaître l’état de l’articulation. Un suivi régulier avec le médecin orthopédiste est nécessaire pour un traitement efficace de cette affection. Il peut y avoir peu de cas dans lesquels le patient doit abandonner le sport auquel il était associé auparavant, mais le reste d’entre eux peut être poursuivi plus tard, une fois le traitement terminé.
Un traitement médical sous forme d’analgésiques peut également être nécessaire si la maladie persiste pendant une période plus longue, mais généralement, seul un programme d’entraînement physique est requis pour rééduquer complètement l’articulation concernée.
Références :
- https://orthoinfo.aaos.org/en/diseases–conditions/osteochondrite-dissecans/
- https://emedicine.medscape.com/article/1253074-overview
- https://en.m.wikipedia.org/wiki/Osteochondrite_dissecans
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