Lorsque les médecins utilisent un stéthoscope lors d’un examen physique, ils écoutent divers sons produits par le corps. Deux catégories courantes de bruits de « sifflement » ou de « swishing » sontbruitsetmurmure. Bien qu’ils puissent ressembler à une oreille non entraînée, ils proviennent de sources anatomiques différentes et peuvent signifier des conditions distinctes. Comprendre si un patient a unvasculaire(bruits) oucardiaque(murmure) l’origine de ces sons est la clé d’un diagnostic et d’un plan de traitement précis.
Dans cet article, nous clarifierons les principales différences entre les bruits et les murmures, en expliquant comment chacun se produit, pourquoi les cliniciens les écoutent et ce que leur détection peut révéler sur la santé d’un patient.
1. Définir les bruits et les murmures
Que sont les Bruits ?
UNbruit(prononcé « brew-ee ») est un son anormal, souvent décrit comme un bruit de « sifflement » ou de « swishing » – entendu sur unartère. Il indique généralementflux sanguin turbulent, le plus souvent en raison d’une obstruction partielle ou d’un rétrécissement à l’intérieur du vaisseau. Étant donné que les vaisseaux sanguins eux-mêmes ne produisent normalement pas de sons audibles, la présence d’un bruit suggère généralement un problème vasculaire sous-jacent qui mérite une évaluation plus approfondie.
- Sites communs: Artères carotides (dans le cou), artères fémorales (dans l’aine) et aorte abdominale (dans l’abdomen).
- Mécanisme: Le flux sanguin qui devient turbulent en raison de l’accumulation de plaque (athérosclérose) ou d’autres formes de sténose (rétrécissement) peut créer des vibrations dans les parois des artères. Ces vibrations sont ce que les cliniciens peuvent capter lors de l’auscultation.
Que sont les souffles cardiaques ?
UNsouffle au cœurest un son supplémentaire ou inhabituel produit par la circulation sanguine dans lecœurou à proximité de ses valves. Les murmures peuvent varier de faibles et à peine audibles à très prononcés et même palpables (ressentis comme une vibration sur la paroi thoracique, connue sous le nom de frisson). Contrairement aux bruits, qui se produisent dans les artères, les souffles sont spécifiquement liés au sang circulant à travers ou à proximité des cavités et des valvules cardiaques.
- Causes courantes: Anomalies valvulaires (par exemple, sténose ou régurgitation), malformations cardiaques congénitales ou augmentation du flux sanguin à travers les structures cardiaques normales (souffles innocents).
- Timing: Les souffles cardiaques sont décrits par le moment où ils surviennent dans le cycle cardiaque : souffles systoliques (entre le premier et le deuxième bruits cardiaques, S1 et S2) ou souffles diastoliques (après S2 et avant le S1 suivant).
2. Origines vasculaires ou cardiaques : pourquoi elles surviennent
La Source d’un Bruit
- Rétrécissement artériel (sténose)
- La cause la plus fréquente d’un bruit estathérosclérose, où la plaque s’accumule dans les parois de l’artère, rétrécissant son diamètre interne.
- D’autres causes incluent la compression externe par les tumeurs,anévrismes, ou des anomalies congénitales.
- Flux turbulent
- Normalement, le sang circule de manière laminaire dans les vaisseaux sains. Lorsqu’un vaisseau se rétrécit, la vitesse du flux sanguin augmente, créant des tourbillons ou des turbulences qui produisent unbruit de sifflement.
- Importance clinique
- Les bruits signalent souvent une maladie vasculaire précoce ou avancée, telle qu’une sténose de l’artère carotide, qui peut prédisposer les individus à un accident vasculaire cérébral.
- La détection d’un bruit lors d’un examen nécessite des tests supplémentaires, comme une échographie ouangiographie, pour quantifier le rétrécissement et décider des interventions possibles.
La source d’un murmure
- Anomalies valvulaires
- Les valvules cardiaques raides ou rétrécies (sténose) ou qui fuient (régurgitation) peuvent provoquer un afflux de sang à travers de petites ouvertures ou un reflux dans une chambre, produisant un flux turbulent dans le cœur.
- Variations structurelles
- Les malformations cardiaques congénitales telles que les communications interauriculaires (TSA) ou les communications interventriculaires (VSD) peuvent également créer des souffles dus à des schémas anormaux de flux sanguin.
- États à haut rendement
- Même si les valvules sont normales, des conditions telles que l’hyperthyroïdie ou l’anémie peuvent augmenter le flux sanguin au point de devenir turbulent, entraînant ce que l’on appelle un souffle « innocent » ou « fonctionnel ».
3. Comment les cliniciens différencient les bruits des murmures
Localisation de l’auscultation
- Bruit
- Écouté au-dessus de l’artère elle-même, généralement dans le cou (bruit carotidien), l’aine (bruit fémoral) ou l’abdomen (bruit de l’aorte abdominale).
- Le stéthoscope est éloigné du cœur et se concentre plutôt sur les principales artères du corps.
- Murmure
- Détecté à des endroits spécifiques de la paroi thoracique qui correspondent à des valvules cardiaques particulières (par exemple, les zones aortique, pulmonaire, tricuspide et mitrale).
- Le moment et le caractère du souffle (systolique ou diastolique, crescendo ou decrescendo) fournissent des indices supplémentaires.
Qualité sonore et synchronisation
- Bruit
- Généralement décrit comme un bruit de bruissement ou de souffle entendu pendantsystole(parfois pendant la systole et la diastole, selon la gravité de la sténose).
- Parce que les bruits sont liés au flux vasculaire, ils ne suivent pas le cycle cardiaque « lub-dub » de la même manière qu’un souffle, bien qu’ils culminent souvent pendant la phase systolique lorsque la pression artérielle est la plus élevée.
- Murmure
- Peut êtresystolique, diastolique ou continue, et le timing est strictement lié au cycle cardiaque.
- Les murmures ont souvent des termes descriptifs comme « dur », « souffle », « grondement » ou « musical », selon la pathologie.
4. Importance et implications sur la santé
Bruits : alertes précoces en matière de santé vasculaire
- Avertissement concernant l’athérosclérose: La détection d’unbruit vasculairedans le cou (bruit carotidien) peut indiquer une accumulation importante de plaque. Il s’agit d’un facteur de risque important d’accident vasculaire cérébral.
- Maladie artérielle périphérique (MAP): Un bruit dans la région fémorale peut faire allusion à une MAP, ce qui peut entraîner des douleurs dans les jambes (claudication) et un risque cardiovasculaire plus élevé.
- Anévrisme de l’aorte abdominale (AAA): Un bruit dans l’abdomen peut révéler un anévrisme ou une sténose des artères partant de l’aorte.
La détection précoce des bruits permet des interventions, telles que des ajustements de médicaments, des interventions chirurgicales (par exemple, endartériectomie carotidienne) ou la pose d’un stent, pour réduire le risque de complications graves comme un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance vasculaire.
Murmures : détecter les anomalies cardiaques
- Maladie valvulaire: Les souffles peuvent inciter à évaluer des affections telles que la sténose aortique ou la régurgitation mitrale. Non traités, ces problèmes valvulaires peuvent entraîner des arythmies, une insuffisance cardiaque ou d’autres formes de compromission cardiaque.
- Malformations cardiaques congénitales: L’identification d’un souffle chez l’enfant peut conduire à une correction chirurgicale précoce ou à une prise en charge médicale des défauts structurels, améliorant considérablement la qualité de vie et le pronostic.
- Murmures fonctionnels et innocents: Certains souffles sont bénins et ne nécessitent aucun traitement ; cependant, une identification et une surveillance correctes garantissent qu’elles ne masquent pas les problèmes sous-jacents.
5. Quand demander une évaluation plus approfondie
Bruits
- Âge et facteurs de risque: Les adultes d’âge moyen ou plus âgés, en particulier ceux souffrant d’hypertension, d’hypercholestérolémie, de diabète ou ayant des antécédents de tabagisme, doivent être évalués si un bruit est détecté.
- Test immédiat: Une échographie carotidienne ou une angiographie tomodensitométrique peuvent suivre la découverte d’un bruit pour évaluer le degré de rétrécissement artériel.
- Cas symptomatiques: Les patients signalant des étourdissements, des accidents ischémiques transitoires (AIT) ou des modifications de la vision accompagnées d’un bruit doivent être rapidement orientés vers une imagerie vasculaire.
Murmures
- Profil des symptômes: L’essoufflement, les douleurs thoraciques ou les signes d’insuffisance cardiaque accompagnant un souffle incitent généralement à un échocardiogramme (échographie du cœur).
- Nouveau murmure: Un souffle nouvellement détecté à l’âge adulte justifie une évaluation pour exclure une maladie valvulaire progressive ou des problèmes structurels sous-jacents.
- Considérations pédiatriques: De nombreux murmures chez les enfants sont innocents, mais certains sont pathologiques. L’évaluation en cardiologie pédiatrique est cruciale dans les cas peu clairs.
6. Gérer les bruits et les murmures
Traiter les bruits (sons vasculaires)
- Modifications du mode de vie: Arrêter de fumer, gérer le taux de cholestérol et contrôler la tension artérielle peuvent ralentir ou inverser les lésions artérielles.
- Médicaments: Les agents antiplaquettaires, les statines et les antihypertenseurs peuvent aider à stabiliser la plaque et à réduire le risque d’événements vasculaires.
- Procédures interventionnelles: L’endartériectomie carotidienne ou l’angioplastie peuvent être recommandées en cas de sténose sévère afin d’améliorer la circulation sanguine et de réduire le risque d’accident vasculaire cérébral.
Traiter les souffles cardiaques (bruits cardiaques anormaux)
- Thérapie médicale: En fonction de la cause sous-jacente, comme la régurgitation valvulaire, des diurétiques, des bêtabloquants ou des inhibiteurs de l’ECA peuvent être utilisés pour contrôler les symptômes et réduire la charge de travail cardiaque.
- Intervention chirurgicale: La réparation ou le remplacement d’une valve peut être nécessaire en cas de sténose ou de régurgitation valvulaire importante.
- Surveillance continue: Un suivi régulier par échocardiogrammes garantit une détection précoce de tout changement dans la fonction valvulaire ou la structure cardiaque.
7. Points clés à retenir : vasculaire ou cardiaque
- Source
- Bruit: Artères extérieures au cœur (vasculaires).
- Murmure: Valvules et cavités cardiaques (cardiaques).
- Cause principale
- Bruit: Écoulement turbulent dû à un rétrécissement des artères ou à une structure vasculaire anormale.
- Murmure: Écoulement turbulent dû à des problèmes valvulaires, à des défauts structurels ou à des états à haut rendement dans le cœur.
- Importance clinique
- Bruit: Indique souvent l’athérosclérose ou une autre maladie vasculaire ; peut être un signe avant-coureur d’un risque d’accident vasculaire cérébral (par ex. bruit carotidien).
- Murmure: Peut indiquer des troubles valvulaires, des malformations congénitales ou d’autres formes debruits cardiaques anormauxjustifiant une évaluation cardiaque plus approfondie.
- Détection
- Bruit: Auscultation des artères du cou, de l’abdomen ou de l’aine.
- Murmure: Auscultation sur la paroi thoracique, près des valvules cardiaques correspondantes.
8. Conclusion
Bruits et murmures produisent tous deuxdes bruits de sifflementqui signalent une certaine forme de flux sanguin turbulent. Cependant, leurs origines diffèrent considérablement : les bruits proviennent des artères principales (vasculaires), tandis que les souffles émanent de l’intérieur du cœur (cardiaque). Reconnaître si un son est vasculaire ou cardiaque est essentiel pour un diagnostic précis et une intervention rapide. Les bruits peuvent annoncer des affections graves comme une sténose de l’artère carotide ou une maladie artérielle périphérique, tandis que les souffles peuvent révéler un dysfonctionnement valvulaire ou des anomalies congénitales.
En accordant une attention particulière à l’emplacement, au moment et à la nature de ces sons supplémentaires, les professionnels de la santé peuvent identifier les risques cardiovasculaires potentiels, lancer des tests de diagnostic supplémentaires et adapter la stratégie de traitement appropriée. La détection et la gestion précoces des anomalies vasculaires et cardiaques peuvent améliorer considérablement les résultats pour les patients et la santé cardiovasculaire globale.
