L’importance des systèmes de soutien dans la réadaptation en toxicomanie

Dépendanceest une maladie mentale chronique et récurrente définie par la recherche et la consommation obsessionnelles de substances malgré les répercussions néfastes de ce comportement sur la santé. Le travail, les relations et la santé d’une personne peuvent tous en souffrir lorsqu’elle a un problème de toxicomanie. Une étude publiée dans le Journal of Substance Abuse Treatment a révélé que les personnes ayant participé à des programmes en 12 étapes, tels que les Alcooliques Anonymes (AA) ou les Narcotiques Anonymes (NA), obtenaient de meilleurs résultats de traitement que celles qui n’avaient pas participé à ces programmes.(1)

Le traitement de la toxicomanie est une procédure difficile et longue, il est donc important de combiner thérapie médicale, psychologique et sociale. Les réseaux de soutien social sont essentiels à l’efficacité du patient à maintenir sa sobriété au fil du temps, en plus des soins médicaux et psychologiques.

Définition de la toxicomanie et de la réadaptation

La dépendance est une maladie qui peut se développer chez les personnes qui adoptent des comportements nocifs, comme une consommation excessive de drogues ou d’alcool, sur une longue période. La dépendance résulte des modifications de la structure et du fonctionnement du cerveau qui accompagnent la consommation de drogues. La réadaptation peut aider à restaurer la santé physique, mentale et sociale d’une personne lorsque la toxicomanie a fait des ravages dans ces domaines. Les traitements médicaux, les conseils psychologiques et les groupes de soutien social ne sont que quelques-unes des méthodes incluses dans la réadaptation en toxicomanie pour aider les toxicomanes réformés à rester sobres et à améliorer leur qualité de vie après le traitement.

Importance des systèmes de soutien dans le rétablissement de la dépendance

La toxicomanie est une maladie aux multiples facettes qui a des conséquences considérables sur le cercle d’influence du toxicomane. Un traitement de la dépendance qui réussit réellement devra adopter une approche holistique. Cette méthode doit offrir un environnement favorable à l’abstinence à long terme et traiter les causes biologiques et psychologiques de la dépendance. Les personnes en voie de guérison dépendent largement de leurs réseaux de soutien social, qui constituent des ressources inestimables. Le maintien de la sobriété et l’amélioration de la qualité de vie peuvent être facilités par un solide réseau de proches et d’amis qui se soucient d’eux.

Types de systèmes de soutien pour la réadaptation en toxicomanie

Tout au long du processus visant à vaincre une dépendance, une personne peut compter sur des réseaux de soutien personnels ou professionnels.

  1. Systèmes de support professionnel

    • Professionnels de la santé

      Le traitement et le suivi de la santé émotionnelle et physique d’un patient par des médecins spécialistes sont essentiels au succès du rétablissement de la dépendance. Les thérapies médicamenteuses, dispensées par des médecins et des infirmières, atténuent les symptômes de sevrage et les fringales, permettant ainsi aux patients de maintenir plus facilement l’abstinence. Ils contrôlent la santé mentale et physique des patients tout au long de la rééducation et interviennent si nécessaire pour éviter les revers.

    • Conseillers et thérapeutes

      Les personnes en convalescence peuvent trouver utile sur le plan émotionnel de travailler avec un thérapeute ou un conseiller qui peut leur donner un aperçu des causes de leur dépendance et leur apprendre les mécanismes d’adaptation à utiliser lorsque des envies de fumer et des déclencheurs de rechute surviennent. La durée des séances de conseil et de thérapie, individuelles et de groupe, peut varier d’assez rapide à assez longue, en fonction des besoins de l’individu ou du groupe.

    • Psychiatres et psychologues

      Les psychiatres et les psychologues, grâce à leur formation spécialisée dans ce domaine, sont bien placés pour traiter les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, notammentanxiété,dépression, ettrouble de stress post-traumatique(ESPT) qui coexistent souvent avec la dépendance (ESPT). Les symptômes de la maladie mentale sont gérés grâce à des séances de médecine et de thérapie conçues spécifiquement pour chaque patient.

    Une étude publiée dans le Journal of Substance Abuse Treatment a révélé que le soutien social de la famille et des amis était positivement associé à l’engagement et à la rétention dans le traitement, ainsi qu’à de meilleurs résultats du traitement.(2)

  2. Systèmes de soutien personnel
    • Famille et amis

      Lorsqu’une personne tente de surmonter une dépendance, le soutien de sa famille et de ses amis peut s’avérer inestimable. Le soutien, le dynamisme et le sentiment d’appartenance sont autant de choses qui pourraient aider les personnes en convalescence à se sentir plus connectées aux autres et à améliorer leur sentiment général de bien-être. En plus d’être là pour vous émotionnellement, vos proches peuvent également être en mesure de vous aider dans les tâches quotidiennes comme se déplacer en ville, joindre les deux bouts ou résoudre des problèmes juridiques.

    • Groupes de soutien

      Les groupes de soutien peuvent être utiles aux personnes en rétablissement, car ils offrent un lieu sûr où les membres peuvent partager leurs expériences les uns avec les autres, acquérir de l’empathie et de la compréhension, et obtenir l’avis d’autres personnes qui ont vécu des circonstances similaires. Les groupes de soutien par les pairs peuvent se réunir en personne ou virtuellement, et leurs séances peuvent être animées soit par des professionnels, soit par les membres du groupe eux-mêmes.

    • Religious or Spiritual Communities

      Les participants à des organisations religieuses ou spirituelles signalent souvent une motivation accrue à rester abstinents. Les membres de ces communautés pourraient en trouver d’autres qui partagent leurs valeurs et leurs aspirations et tirent leur force de leur entreprise.

Avantages des systèmes de soutien en réadaptation en toxicomanie

  1. Soutien émotionnel

    • Encouragement et motivation

      Avoir un système de soutien composé de personnes qui croient en vous et souhaitent que vous réussissiez sur votre chemin vers la sobriété peut faire des merveilles pour votre dynamisme et votre confiance. Les personnes en convalescence pourraient bénéficier du fait que leurs proches leur rappellent leurs réalisations et leur prodiguent des mots d’encouragement.

    • Sentiment d’appartenance

      Parfois, ceux qui tentent de se rétablir se sentent seuls au monde. Les personnes en convalescence peuvent gagner beaucoup en termes de respect de soi et de satisfaction si elles s’efforcent d’établir un sentiment de communauté entre elles. Ce n’est que l’un des nombreux avantages que vous obtiendrez lorsque vous contacterez des personnes partageant les mêmes intérêts.

    • Renforcement positif

      La motivation d’une personne à rester sobre peut grandement bénéficier du soutien de ses proches. Les compléments, les récompenses ou la simple reconnaissance des efforts de l’individu vers les objectifs de rétablissement sont tous considérés comme du renforcement positif.

  2. Assistance pratique

    • Assistance aux tâches quotidiennes

      Ceux qui travaillent sur leur sobriété sont rarement confrontés aux défis quotidiens que beaucoup d’autres font, comme des inquiétudes concernant leur santé physique ou mentale ou le manque d’argent. La capacité d’une personne à se concentrer sur sa réadaptation et à progresser vers ses objectifs est renforcée lorsqu’elle dispose d’un système de soutien pour l’aider dans les activités banales telles que cuisiner, nettoyer et se déplacer.

    • Aide pour les problèmes financiers et juridiques

      Il peut être difficile de gérer seul ses finances et ses obligations juridiques tout en travaillant sur le processus de guérison d’une dépendance. Certaines personnes peuvent mieux s’en sortir face à l’adversité si elles disposent d’un système de soutien composé de personnes qui se soucient d’elles et sont prêtes à les aider tout au long du processus de guérison.

    • Soutien à l’emploi et à l’éducation

      En raison de leurs antécédents de dépendance, les personnes en convalescence se heurtent parfois à des obstacles dans les domaines du travail et de la progression de leurs études. Il peut être difficile pour les personnes en convalescence de réintégrer le marché du travail ou de poursuivre leurs études sans le soutien de leur famille et de leurs amis.

    Une étude a révélé que la thérapie familiale, qui implique la participation des membres de la famille au processus de traitement de la toxicomanie, peut améliorer les résultats du traitement et réduire le risque de rechute.(3)

  3. Prévention des rechutes

    • Stratégies d’adaptation aux déclencheurs et aux envies

      Lutter pour surmonter les envies et les déclencheurs tout au long du rétablissement peut être assez difficile. Les membres d’un groupe de soutien peuvent aider les personnes en convalescence à découvrir de nouvelles techniques pour gérer les déclencheurs et les envies de fumer.

    • Identifier les situations à haut risque

      Les amis et les proches des personnes en convalescence devront peut-être les aider à reconnaître les déclencheurs d’une rechute. Identifier et comprendre ses propres facteurs de risque de rechute peuvent aider à créer des mécanismes d’adaptation efficaces.

    • Construire des relations saines

      Il est essentiel de maintenir des liens positifs tout au long du rétablissement. Les personnes en convalescence peuvent améliorer leur santé et réduire leur risque de rechute en cultivant des liens positifs avec les autres.

Comment créer un système de soutien pour la réadaptation en toxicomanie ?

Il est crucial de disposer d’un système de soutien solide tout au long du traitement de la toxicomanie, malgré les difficultés qui peuvent survenir. Voici quelques étapes que vous pouvez suivre pour vous préparer au succès tout au long de votre rétablissement :

  • Identifier les sources de soutien potentielles

    La première étape de la création d’un système de soutien consiste à localiser les sources possibles d’assistance. Des personnes comme la famille et les amis, ainsi que des groupes comme les églises et les experts médicaux, peuvent entrer dans cette catégorie.

  • Communiquer avec des sources d’assistance potentielles

    Les personnes en convalescence doivent faire connaître leurs besoins et leurs objectifs aux services de soutien potentiels lorsqu’ils ont été identifiés. Il peut s’agir de demander des encouragements à ses amis et à sa famille, de demander de l’aide à des professionnels ou de consulter des experts sur la manière d’éviter une rechute à l’avenir.

  • Fixer des attentes réalistes

    La meilleure façon de maximiser les avantages de votre système de soutien est d’avoir des attentes raisonnables à son égard. Comme tous les membres de votre système de soutien ne seront pas en mesure de fournir le même montant d’aide, les personnes en phase de rétablissement devront peut-être réajuster leurs attentes.

  • Créer un plan de support

    Les personnes en convalescence peuvent bénéficier de la création d’un réseau de soutien pour les aider à maintenir leur motivation. Cela peut inclure des choses comme assister à des réunions de groupes de soutien, maintenir un contact constant avec les autres membres de son réseau de soutien et formuler des plans pour éviter les rechutes.

Le National Institute on Drug Abuse (NIDA) rapporte que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et d’autres thérapies comportementales peuvent être efficaces pour aider les individus à construire des réseaux de soutien social et à développer des stratégies d’adaptation pour gérer les déclencheurs et les envies de fumer.(4)

Conclusion

Devenir sobre est un défi, mais cela peut être accompli avec le soutien d’experts dans les disciplines de la médecine, de la psychiatrie et du travail social. Les personnes en voie de guérison dépendent largement de leurs réseaux de soutien social, qui constituent des ressources inestimables. Il a été démontré que le soutien des proches augmente à la fois la motivation à la sobriété et le sentiment d’appartenance, deux facteurs essentiels au succès à long terme de la sobriété.

Les personnes en convalescence peuvent bénéficier d’une assistance pratique dans des domaines tels que la budgétisation, la résolution de problèmes juridiques, la recherche d’emploi et la poursuite de leurs études. Il est possible qu’un groupe de soutien enseigne aux gens comment gérer les envies et les déclencheurs, ainsi que comment repérer les circonstances potentiellement dangereuses. En utilisant ces stratégies, il est possible que ces événements se produisent moins souvent.

Reconnaître les ressources possibles pour le rétablissement, s’engager dans ces ressources, établir des objectifs raisonnables et mettre en œuvre un plan de soutien sont autant d’étapes dans la construction d’un système de soutien pour la réadaptation en toxicomanie. Si les personnes en rétablissement suivent ces directives, elles auront plus de chances de bâtir un système de soutien solide, ce qui augmentera à son tour leurs chances de réussir leur rétablissement.

Pendant les hauts et les bas du processus de rétablissement, il est essentiel de disposer d’un système de soutien sur lequel vous pouvez vous appuyer pour vous motiver et vous guider. Avoir le soutien moral et logistique d’une communauté, ainsi que des ressources de prévention des rechutes et un sentiment d’acceptation, améliore considérablement les chances d’une personne de se rétablir complètement et durablement. Les personnes en convalescence pourraient être plus à même d’atteindre leurs objectifs de rétablissement et d’améliorer leur bien-être dans son ensemble si elles se créent une structure de soutien.

Références :

  1. Garrett SB, Doyle SR, Peavy KM et coll. Différences d’âge dans les résultats parmi les patients de l’intervention « Groupes d’abuseurs de stimulants à engager en 12 étapes » (STAGE-12). J Traitement pour abus de substitution. 2018;84 : 21-29. est ce que je:10.1016/j.jsat.2017.10.012https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5726800/?report=classic
  2. Greenfield SF, Brooks AJ, Gordon SM et coll. Entrée, rétention et résultats du traitement pour toxicomanie chez les femmes : une revue de la littérature. Dépendance à l’alcool et aux drogues. 2007;86(1):1-21. est ce que je:10.1016/j.drugalcdep.2006.05.012https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3532875/?report=classic
  3. Hogue A, Becker SJ, Wenzel K et al. Implication de la famille dans le traitement et le rétablissement des troubles liés à la consommation de substances chez les jeunes en âge de transition : fondements et opportunités de la recherche. J Traitement pour abus de substitution. 2021;129:108402. est ce que je:10.1016/j.jsat.2021.108402https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8380649/?report=classic
  4. Abstract Supplement Abstracts from AIDS 2022, la 24e Conférence internationale sur le sida, 29 juillet – 2 août 2022, Montréal, Canada et virtuel. J Int SIDA Soc. 2022;25 Supplément 3(Suppl. 3) :e25935. est ce que je:10.1002/jia2.25935https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9344833/?report=classic

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