La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative évolutive qui détruit la mémoire et les fonctions cognitives d’une personne. Cette maladie endommage les connexions des cellules cérébrales, provoquant la dégénérescence et la mort des cellules, détruisant ainsi la mémoire et d’autres fonctions mentales associées. La confusion et la perte de mémoire sont les principaux symptômes de cette maladie et il n’existe pas encore de remède contre la maladie d’Alzheimer. Il y a eu de nombreux débats sur la cause exacte de la maladie d’Alzheimer, de nouvelles recherches suggérant qu’un traumatisme crânien modéré à grave peut augmenter le risque de maladie d’Alzheimer chez de nombreuses personnes. Les commotions cérébrales résultant d’un traumatisme cérébral ont été associées à des modifications cérébrales chez les personnes à risque de développer la maladie d’Alzheimer. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur une commotion cérébrale qui peut causer la maladie d’Alzheimer.
Une commotion cérébrale peut-elle provoquer la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimerest une maladie neurodégénérative progressive qui détruit les cellules cérébrales et entraîne une perte de mémoire et d’autres fonctions mentales critiques.(1,2)La maladie d’Alzheimer est connue pour être la cause la plus courante de démence, dans laquelle une personne subit un déclin progressif de ses capacités comportementales, de réflexion et sociales.(3)Cette maladie perturbe la capacité d’une personne à vivre de manière indépendante. On pense que cette maladie est causée par une accumulation anormale de certaines protéines toxiques dans et autour des cellules cérébrales.(4,5)
Bien que la cause exacte de la maladie d’Alzheimer ne soit pas connue, de nombreux chercheurs ont toujours soupçonné que les lésions cérébrales modérées à graves étaient un facteur de risque connu pour les maladies affectant le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, une nouvelle étude a établi un lien entre les commotions cérébrales et un risque accru de risque génétique de la maladie d’Alzheimer.
Des recherches de la faculté de médecine de l’université de Boston (BUSM) ont rapporté que leur étude s’est révélée prometteuse dans la détection de l’impact d’une commotion cérébrale sur la neurodégénérescence.(6)L’étude a été publiée dans la revue Brain.
Cette recherche suit les traces de plusieurs autres études qui ont établi un lien entre un traumatisme crânien léger ou grave ou une commotion cérébrale et la démence.(7)
La maladie d’Alzheimer attaque les cellules du cerveau et a tendance à s’aggraver avec le temps. Comme mentionné ci-dessus, la maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante dedémence, terme générique utilisé pour désigner les maladies entraînant un déclin des facultés mentales d’une personne.(8,9)Au fil du temps, la détérioration mentale devient suffisamment grave pour commencer à interférer avec la vie quotidienne.
La maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes de décès dans le monde et aux États-Unis, qui ne peut être ni prévenue ni guérie.(10)On estime que plus de cinq millions de personnes aux États-Unis seulement vivent avec la maladie d’Alzheimer, et ce nombre ne devrait croître que de façon exponentielle dans les années à venir, à mesure que la génération du baby-boom commence à atteindre l’âge de 65 ans et plus.(11)
L’étude réalisée par BUSM a noté qu’il a été établi que les traumatismes crâniens modérés à graves constituent le facteur de risque environnemental le plus important pour le développement de la maladie d’Alzheimer à apparition tardive et d’autres formes de démence ou de troubles neurodégénératifs. Cependant, on ne sait toujours pas si le risque est le même pour les traumatismes crâniens légers, ce que l’équipe de recherche souhaitait découvrir.(12)
En regardant la recherche
L’équipe de recherche a examiné 160 anciens combattants âgés de 19 à 58 ans et ayant servi en Afghanistan et en Irak. Bon nombre de ces anciens combattants ont reçu un diagnostic de traumatisme crânien léger et onttrouble de stress post-traumatique(SSPT).(13)
Les participants ont tous reçuIRMà partir duquel les chercheurs ont pris des mesures de l’épaisseur des régions corticales du cerveau. Ces régions sont connues pour présenter une détérioration aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer. Les mesures des régions corticales du cerveau ont ensuite été comparées aux mesures prises dans les régions témoins.
Dans le même temps, les chercheurs ont également calculé le score de risque génétique de maladie d’Alzheimer pour chaque participant. Cela a été fait en comparant les résultats des tests de génotype des participants avec les informations sur les gènes à haut risque tirées d’une étude plus vaste sur le génome de la maladie d’Alzheimer.(14)
Les résultats ont montré qu’une commotion cérébrale ou un traumatisme crânien léger avait une influence significative sur le risque génétique de développer la maladie d’Alzheimer. Ce lien a été établi entre l’épaisseur corticale et le risque génétique de maladie d’Alzheimer. Les participants présentant un risque génétique élevé et ayant subi une commotion cérébrale présentaient une diminution de l’épaisseur corticale dans les régions du cerveau identifiées comme sensibles à la maladie d’Alzheimer.(15)
Dans le même temps, les chercheurs ont également découvert que l’amincissement cortical des régions cérébrales vulnérables à la maladie d’Alzheimer avait un rôle à jouer dans la réduction des performances de la mémoire.
En conséquence, les chercheurs recommandent aux gens de conserver un registre des traumatismes crâniens, même légers, car s’il existe déjà un risque génétique de maladie d’Alzheimer, ces traumatismes crâniens légers peuvent alors se transformer en problèmes de santé à long terme, notamment en maladies cérébrales.
Conclusion
Une nouvelle étude a révélé que subir une commotion cérébrale, même légère, peut augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer si vous présentez déjà un risque génétique pour la maladie. On savait auparavant qu’un traumatisme crânien modéré à grave augmente le risque de développer une démence, même jusqu’à 30 ans après la blessure.
Cependant, cette nouvelle étude a également montré que même une légère lésion traumatique au cerveau peut augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer à un âge avancé.
Les résultats de cette étude ont mis en évidence l’importance de bien documenter tout événement de commotion cérébrale, aussi mineur que vous le considériez. Notez également leurs symptômes, même si vous pensiez simplement qu’il vous a fallu un peu plus de temps pour « vous en débarrasser ». Les chercheurs espèrent faire prendre conscience des dangers d’une commotion cérébrale et de la manière dont tout type de lésion cérébrale peut s’avérer dangereux à l’avenir. L’étude s’avère également prometteuse en aidant les médecins à détecter toute détérioration potentielle du cerveau qu’une commotion cérébrale pourrait infliger au cours des premières années. Cependant, des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour examiner les mécanismes exacts qui accélèrent la détérioration du cerveau après une commotion cérébrale.
Références :
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