Stress et maladie d’Alzheimer : existe-t-il un lien ?
Le stress est l’un des principaux facteurs qui déterminent la manière dont une maladie évoluera ou progressera chez un patient. Cela est particulièrement vrai pour les personnes qui suivent un traitement pour des maladies potentiellement graves ou incurables.Maladie d’Alzheimer. Le stress du diagnostic associé au stress des différents traitements impliqués, au pronostic et au fardeau financier du traitement jouent tous un rôle dans la détérioration de la santé globale du patient. Le stress affecte la capacité du patient à faire face à la maladie, altère sa qualité de vie et complique encore davantage le scénario.[1].
Cela est particulièrement visible dans les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, où il y a une perte progressive de la mémoire ainsi qu’une perte de la fonction motrice qui ajoute au stress. L’effet du stress peut être si dévastateur qu’il peut affecter la transmission neuronale et déclencher des réponses au stress. Cela se traduit souvent par des problèmes de comportement, le patient manifestant parfois des comportements émotifs et parfois extrêmement agressifs. Cela rend la prise en charge du patient extrêmement difficile pour les soignants.[1].
Des études ont également montré que le stress joue un rôle crucial dans l’aggravation du processus pathologique et l’exacerbation des symptômes. Depuis des temps inconnus, on sait que le stress a tendance à aggraver et à exacerber les problèmes de santé. Cela se fait par une élévation des niveaux de cortisol produits dans les glandes surrénales.[1].
Cette élévation des niveaux de cortisol entraîne des symptômes qu’un individu ressent en cas de stress. Cela peut inclure l’anxiété,dépression, et la douleur. Le rôle du stress dans l’augmentation du risque de maladie d’Alzheimer est ce qui a été discuté dans l’article ci-dessous.[1].
Comment le stress peut-il augmenter le risque de maladie d’Alzheimer ?
Les dernières recherches effectuées sur le risque de maladie d’Alzheimer ont révélé que le stress a tendance à augmenter le risque qu’un individu développe cette maladie, bien que l’âge, les antécédents familiaux et la constitution génétique aient également un rôle à jouer. Certaines conditions médicales comme les maladies cardiovasculaires ou le diabète augmentent également ce risque car elles ont tendance à affecter les vaisseaux sanguins.[2].
Une recherche a été menée par des scientifiques de l’Université de Copenhague au Danemark sur le lien entre le stress psychologique et le risque accru de maladie d’Alzheimer. On dit qu’un individu est en détresse psychologique lorsqu’il fait preuve d’une irritabilité excessive et de sautes d’humeur, qu’il est complètement démoralisé quant à son état de santé et qu’il est constamment fatigué. Les chercheurs suggèrent que cette forme de stress survient généralement en réaction à certaines situations qui ne peuvent être résolues. C’est d’autant plus vrai lorsque l’individu a été soumis à un stress immense pendant la majeure partie de sa vie.[2].
Un lien entre les maladies cardiovasculaires,obésité, et le syndrome métabolique avec stress a déjà été établi. Pour étudier le lien entre le stress et le risque de maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont analysé les données d’une enquête menée auprès d’environ 7 000 personnes âgées en moyenne de 60 ans et participant à la Copenhagen City Heart Study. Les participants ont été interrogés sur les symptômes du stress psychologique. Les dossiers hospitaliers des participants ont également été analysés dans le cadre de l’étude pour rechercher tout diagnostic dedémence[2].
L’étude a révélé qu’il existait un lien dose-réponse entre le stress psychologique commençant vers l’âge de 40 ans et le développement de la maladie d’Alzheimer au moment où le participant atteignait l’âge de 70 ans. Il a été rapporté que pour chaque symptôme de stress psychologique signalé par le participant, il y avait une augmentation du risque de maladie d’Alzheimer d’environ 2 %.[2].
Ainsi, les participants qui ont signalé plus de 9 symptômes avaient un risque accru de 25 % de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie et ceux qui ont signalé plus de 15 symptômes avaient un risque accru d’environ 40 %. Les chercheurs étaient d’avis qu’il était très improbable que la démence soit la cause du stress psychologique, mais que c’était plutôt l’inverse. Les chercheurs ont également étudié si les symptômes provoqués par le stress psychologique étaient un signe précoce de démence et, là encore, les résultats ont été similaires.[2].
Interrogés sur les causes, les chercheurs ont estimé que le cortisol et les changements cardiovasculaires associés dus à un stress excessif étaient les principaux responsables de l’augmentation des incidences de démence et d’Alzheimer plus tard dans la vie. Ils ont également estimé que dans les pays où les facteurs de risque cardiovasculaire, notamment le stress, ont été gérés avec succès, le risque de démence et, par conséquent, d’Alzheimer a diminué de manière significative.[2].
Ainsi, les chercheurs ont conclu que si le stress psychologique pouvait être géré et si le patient apprenait à faire face au processus de la maladie, le risque de démence et de maladie d’Alzheimer pourrait être considérablement réduit.[2].
En conclusion, il existe bel et bien un lien entre le stress et le risque accru de maladie d’Alzheimer. Cela a été prouvé dans diverses études et travaux de recherche effectués par divers scientifiques du monde entier. Les dernières recherches réalisées sur ce sujet par des scientifiques de l’Université de Copenhague au Danemark établissent clairement le lien entre le stress psychologique et la démence et la maladie d’Alzheimer qui en résulte.[2].
Les chercheurs ont analysé les données d’environ 7 000 participants présentant des facteurs de risque cardiovasculaire. Il a ensuite été demandé à ces participants s’ils présentaient des symptômes de stress psychologique. Il a été noté que les participants qui étaient soumis à un stress constant au cours de leur quarantaine ont développé plus tard la maladie d’Alzheimer. Ce risque augmentait de 2% à chaque symptôme qu’ils entérinaient lors des interrogatoires des scientifiques.[2].
Les personnes qui présentaient plus de 15 symptômes de stress avaient un risque accru de 40 % de développer la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont donc conclu que la prise en compte des facteurs de risque de stress peut réduire considérablement le risque de maladie d’Alzheimer beaucoup plus tard dans la vie.[2].
Références :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5991350/
- https://www.medicalnewstoday.com/articles/324224.php
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