Le cancer de la peau autre que le mélanome est-il un handicap et peut-on en mourir ?

Le cancer de la peau autre que le mélanome est l’un des cancers les plus curables. Le taux de survie à 5 ans est excellent si un plan de traitement approprié est exécuté à un stade précoce.

Le cancer de la peau autre que le mélanome est-il un handicap et peut-on en mourir ?

Des personnes peuvent mourir d’un cancer de la peau autre que le mélanome si un traitement n’est pas effectué en temps opportun et si la maladie n’est pas traitée. Lorsqu’il n’est pas traité, le cancer peut se propager aux tissus environnants et à d’autres zones/parties du corps. Elle n’est pas invalidante si elle est diagnostiquée tôt et si le traitement est instauré. Les effets secondaires du traitement peuvent provoquer une certaine fatigue et un épuisement. Si une intervention chirurgicale est effectuée, vous devrez peut-être vous reposer pendant un ou plusieurs jours selon l’anesthésie utilisée.(1)

Le cancer de la peau autre que le mélanome est principalement de deux types : le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde. Les deux formes ont d’excellentes chances de survie à long terme. Si vous souffrez d’un carcinome basocellulaire, le taux de survie à 5 ans est de 100 % et celui d’un carcinome épidermoïde est de 95 %. Une détection précoce et le début du traitement sont essentiels dans les deux cas. Pour les différencier définitivement, une biopsie est parfois nécessaire. Les cancers de la peau autres que le mélanome se développent généralement lentement.(2)

La majorité des cas de cancer de la peau résultent d’une exposition prolongée et à long terme aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des lits ou lampes de bronzage. Ainsi, ce type de cancer siège généralement sur les parties du corps exposées aux rayons UV comme le visage, le cou et le dos des mains.

Souvent, la lésion cutanée précancéreuse ressemble à une verrue ou à une plaque d’eczéma. La peau devient légèrement rugueuse au toucher et apparaît parfois une petite plaie, notamment en se grattant. Si vous ressentez de tels symptômes, consultez immédiatement un médecin. Ne sous-estimez aucune lésion cutanée qui ne guérit pas même après 4 semaines de traitement topique.

Tests et diagnostic du cancer de la peau autre que le mélanome

Lorsque vous consultez le médecin pour une lésion cutanée, il commencera par évaluer la gravité du changement cutané. Si votre médecin n’est pas sûr que la lésion soit bénigne, il orientera le patient vers un spécialiste, généralement un dermatologue.

Si le spécialiste soupçonne un cancer de la peau, il prélèvera un petit morceau de tissu, généralement sous anesthésie locale, pour une biopsie. S’il pense qu’il peut s’agir d’un mélanome ou s’il y a des signes indiquant qu’il s’agit d’un mélanomecancer de la peau, il enlèvera le plus souvent complètement la tumeur.

En laboratoire, un pathologiste examinera l’échantillon de tissu prélevé au microscope. De cette façon, il sera possible d’être sûr de la nature de la lésion. S’il s’agit d’un cancer, le pathologiste peut également déterminer de quelle forme de cancer de la peau il s’agit.(3)

Traitement du cancer de la peau autre que le mélanome

Le cancer de la peau peut être traité de différentes manières. Le traitement dépendra du type de cancer, de l’emplacement et de la taille de la tumeur ainsi que de l’âge du patient. En premier lieu, le traitement doit donner les meilleurs résultats possibles en termes de cicatrisation. Les cicatrices visibles seront éventuellement corrigées.(4) (5)

Chirurgie:Lors de l’opération, le chirurgien retire entièrement la tumeur, parfois sous anesthésie locale. Une anesthésie générale peut être nécessaire lorsque la tumeur est particulièrement étendue ou s’est développée profondément sous la peau. En laboratoire, le pathologiste vérifie si le chirurgien a retiré la totalité de la tumeur. Parfois, une opération approfondie est indispensable pour éliminer la totalité de la tumeur. Il peut arriver que la plaie chirurgicale ne se referme pas immédiatement, car il a fallu retirer une grande quantité de peau. Une greffe de peau est ensuite prélevée ailleurs sur le corps.

Radiothérapie:L’irradiation des tumeurs cutanées se fait à l’aide de rayons qui détruisent les cellules tumorales. Les cellules saines sont également exposées aux radiations, mais elles sont capables de se réparer elles-mêmes. Le patient ne remarque pratiquement rien suite au traitement. Le processus ne vous rendra pas très malade. Cela peut parfois provoquer une fatigue ou une décoloration de la peau. La tumeur est irradiée plusieurs fois, généralement trois à dix fois, parfois plus. Après le traitement, il ne reste qu’une petite cicatrice.

Cryothérapie: Cette méthode de destruction par le froid est utilisée en cas de kératose actinique ou s’il existe plusieurs petites tumeurs cutanées superficielles.

Thérapie photodynamique :La thérapie photodynamique est un traitement qui rend les cellules cutanées anormales ou malignes extrêmement sensibles à la lumière visible. Ces cellules sont ensuite exposées à la lumière, ce qui les tue. Après quelques semaines, de nouvelles cellules cutanées saines prennent leur place.

Électrocoagulation :Les tumeurs cutanées peuvent parfois être brûlées comme des verrues, généralement au moyen d’un courant électrique.

LocaleChimiothérapie: Dans le cas d’un carcinome basocellulaire superficiel ou d’une kératose actinique, il est parfois possible d’appliquer localement une crème qui a pour effet de freiner la multiplication cellulaire ou de tuer les cellules. En général, cette crème s’applique localement deux fois par jour pendant environ trois semaines.

Immunothérapie: En cas de carcinome basocellulaire superficiel ou de kératose actinique, il est parfois également possible d’utiliser pendant quelques semaines une crème contenant une substance qui stimule le système immunitaire, pour aider à éliminer les cellules cancéreuses.

Références :

  1. Ersser SJ, Effah A, Dyson J et al. Efficacité des interventions visant à soutenir la détection précoce du cancer de la peau par l’auto-examen cutané : une revue systématique et une méta‐analyse. Journal britannique de dermatologie. 2019;180(6):1339-1347.
  2. Batz S, Wahrlich C, Alawi A, Ulrich M, Lademann J. Différenciation des différents types de cancer de la peau autre que le mélanome à l’aide d’oct. Pharmacologie et physiologie cutanée. 2018;31(6):238-245.
  3. MacFarlane D, Shah K, Wysong A, Wortsman X, Humphreys TR. Le rôle de l’imagerie dans la prise en charge des patients atteints d’un cancer de la peau autre que le mélanome : modalités de diagnostic et applications. Journal de l’Académie américaine de dermatologie. 2017;76(4):579-588.
  4. Goyal N, Thatai P, Sapra B. Cancer de la peau : symptômes, voies mécanistiques et justification du traitement pour l’administration thérapeutique. Livraison thérapeutique. 2017;8(5):265-287.
  5. Queen L. Cancer de la peau : causes, prévention et traitement. 2017.