Condition préexistante

Le conducteur blessé pourrait avoir des maux de dos secondaires à spasme musculairenécessitant un traitement conservateur avant un accident de voiture. La douleur est un symptôme. Le conducteur blessé présentait des symptômes de douleur dans le bas du dos secondaire à un spasme musculaire du dos. Le patient peut avoir été traité avec des médicaments, physiothérapieouinjection de points de déclenchement. Après un accident de voiture, le conducteur peut continuer à ressentir des maux de dos d’intensité accrue et un changement de caractère de la douleur. Le changement du caractère de la douleur est présenté par l’histoire du patient qui est subjective. La douleur était sourde et intermittente avant l’accident et après l’accident, elle est continue et lancinante. L’IRM et la tomodensitométrie d’un patient souffrant de maux de dos peuvent montrer un renflement discal ou une hernie avec une hypertrophie des facettes articulaires. Le patient peut ou non avoir fait l’objet d’une enquête avant l’accident. Désormais, après un accident de voiture, la cause de la douleur n’est plus seulement un spasme des muscles du dos, il s’agit soit d’une hernie discale provoquant une douleur radiculaire due au pincement du nerf, soit d’une douleur causée par une hypertrophie des facettes articulaires. Mais les compagnies d’assurance utiliseront des symptômes tels que les maux de dos, présentés avant l’accident de voiture comme une condition préexistante.

L’expert en sinistres de la compagnie d’assurance conseillera au patient de passer une évaluation médicale indépendante (IME).   Un médecin d’évaluation médicale indépendante après examen conclura que les maux de dos étaient une condition préexistante. Le médecin de l’IME ignore souvent le diagnostic différentiel des maux de dos avant et après un accident de voiture. Dans ce cas, les maux de dos ne sont pas préexistants puisqu’avant l’accident, des spasmes musculaires préexistants provoquaient des maux de dos et, après l’accident, les maux de dos étaient causés par une hernie discale ou une blessure à l’articulation facettaire.

Certaines conditions préexistantes comme la hernie discale sont bien documentées et étudiées avant l’accident. Après un accident, aucun changement n’est peut-être visible à l’IRM, mais le patient peut insister sur le fait que sa douleur a augmenté en intensité et en durée. Dans ce cas, le diagnostic d’une affection préexistante n’est pas un mal de dos mais une hernie discale. Étant donné que l’IRM ne montre aucun changement dans la hernie discale, les compagnies d’assurance peuvent contester la réclamation pour hernie discale provoquant des maux de dos suite à un accident de voiture.

Bref, les conditions préexistantes sont souvent contestées. Les tracas juridiques retardent parfois le traitement requis. Retarder le traitement peut aggraver davantage l’état et le pronostic n’est pas favorable.