Aménorrhée hypothalamique : symptômes et prise en charge

Qu’est-ce que l’aménorrhée hypothalamique ?

L’aménorrhée hypothalamique est une condition dans laquelle les règles ou le cycle menstruel chez une femme s’arrêtent en raison d’un problème dans l’hypothalamus. Une aménorrhée hypothalamique peut également survenir en raison du stress et d’une mauvaise alimentation.

Le stress entraîne une altération des signaux envoyés au cerveau, qui régulent le cycle menstruel. Pour cette raison, l’hypothalamus cesse de produire des signaux vers l’hypophyse. L’hormone utilisée pour envoyer le signal est la gonadolibérine GnRH. L’hypophyse en cas d’aménorrhée hypothalamique ne parvient alors pas à produire de FSH (hormone folliculo-stimulante), de LH (hormone lutéinisante) et de prolactine, ce qui entraîne en outre une baisse des taux d’œstrogène, de progestérone et d’hormone testostérone. Les femmes qui souffrent le plus souvent d’aménorrhée hypothalamique sont celles qui limitent leur apport calorique, font de l’exercice plus que nécessaire ou subissent un certain stress psychologique.

Symptômes de l’aménorrhée hypothalamique

Outre l’absence de règles ou un débit très faible pendant la menstruation, les symptômes de l’aménorrhée hypothalamique sont les suivants :

  • Une faible libido est un symptôme d’aménorrhée hypothalamique.
  • La difficulté à dormir est un symptôme d’aménorrhée hypothalamique
  • La dépression survient également dans l’aménorrhée hypothalamique.
  • L’aménorrhée hypothalamique peut également produire de l’anxiété comme symptôme.
  • La fatigue peut survenir en cas d’aménorrhée hypothalamique.
  • Une augmentation de l’appétit peut également être un symptôme d’aménorrhée hypothalamique.
  • La sensation de froid est un symptôme d’aménorrhée hypothalamique.
  • L’acné kystique est un symptôme de l’aménorrhée hypothalamique.
  • L’incapacité d’ovuler est un symptôme d’aménorrhée hypothalamique.

D’autres symptômes d’hypothyroïdie, tels que des ongles et des cheveux cassants, sont également observés chez les femmes souffrant d’aménorrhée hypothalamique.

Diagnostic de l’aménorrhée hypothalamique

Le diagnostic de l’aménorrhée hypothalamique consiste d’abord à éliminer les autres causes d’aménorrhée. Le médecin demande si la patiente est enceinte ou si elle souffre d’un autre trouble. Les antécédents médicaux du patient sont pris et un examen pelvien est également réalisé. Pour confirmer davantage le diagnostic d’aménorrhée hypothalamique, les tests suivants sont effectués.

Tests hormonaux. Un test sanguin est effectué pour vérifier les niveaux d’hormones comme la FSH, la LH, l’HCG et la prolactine, qui l’indiquent.

  • Un faible taux de FSH et de LH indique une aménorrhée hypothalamique.
  • Si le taux de prolactine est élevé, cela peut indiquer une tumeur bénigne de l’hypophyse.
  • Les niveaux d’HCG éliminent la possibilité d’une grossesse provoquant une aménorrhée.

Test de progestérone. Dans ce test, les œstrogènes et la progestérone sont administrés sous forme de pilule. Il induit des saignements menstruels dans certains types d’aménorrhée, mais pas dans l’aménorrhée hypothalamique et facilite ainsi le diagnostic.

IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Une tumeur ou toute autre anomalie est détectée en réalisant ce test d’imagerie, pouvant être à l’origine de l’aménorrhée.

Prise en charge de l’aménorrhée hypothalamique

Le traitement et la prise en charge de l’aménorrhée hypothalamique impliquent une réadaptation nutritionnelle et une gestion du stress et des niveaux d’exercice. Une fois le déficit nutritionnel correctement comblé, les règles reviennent. Comme la mauvaise alimentation et le stress sont les principaux facteurs responsables de l’aménorrhée hypothalamique, une alimentation saine et équilibrée et la gestion du stress en suivant une bonne routine d’exercice comprenant le yoga et la méditation sont les meilleurs moyens de gérer l’aménorrhée hypothalamique. Outre l’aménorrhée, le stress et une mauvaise alimentation sont également à l’origine de diverses autres maladies et d’une faible immunité. La correction du mode de vie est donc très importante pour le traitement et la gestion de l’aménorrhée hypothalamique.

Si ces techniques de traitement et de gestion ne fonctionnent pas en cas d’aménorrhée hypothalamique, le médecin peut également suggérer des médicaments hormonaux et contre la fertilité ainsi que des changements de mode de vie, afin que l’ovulation commence et que les règles commencent chez la patiente.