Vivre avecdiabète de type 1présente aux individus un ensemble unique de défis. Contrairement àdiabète de type 2, qui est souvent liée à des facteurs liés au mode de vie, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans laquelle le corpssystème immunitaireattaque les cellules productrices d’insuline du pancréas. Cela signifie que les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent recourir à des méthodes externes d’administration d’insuline pour réguler leur glycémie. Cela présente une multitude de défis pour les personnes atteintes de diabète de type 1, depuis la surveillance constante de la glycémie jusqu’à la gestion à vie de cette maladie chronique, en passant par l’impact potentiel sur leur qualité de vie globale.
Imaginez maintenant sidiabétiques de type 1ont-ils la possibilité de réduire leur dépendance à l’insuline et de réguler facilement leur glycémie ? Une nouvelle étude a en fait rendu cette possibilité très réelle avec l’introduction du traitement au sémaglutide. Poursuivez votre lecture pour savoir si le sémaglutide change la donne dans le traitement du diabète de type 1 nouvellement diagnostiqué.
Qu’est-ce que le diabète de type 1 ? – Un bref profil
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune chronique caractérisée par le fait que le système immunitaire de l’organisme attaque et détruit les cellules productrices d’insuline dans le pancréas. Cela entraîne une carence en insuline, une hormone nécessaire à la régulation de la glycémie. Contrairement au diabète de type 2, qui est souvent lié à des facteurs liés au mode de vie, le diabète de type 1 se développe généralement pendant l’enfance ou l’adolescence, bien qu’il puisse survenir à tout âge.(1,2)
Dansdiabète, la capacité de l’organisme à réguler la glycémie avec l’insuline est altérée. Cela peut être dû soit à une production insuffisante d’insuline, soit à une utilisation inefficace de celle-ci. Il existe trois principaux types de diabète : le type 1, qui peut survenir à tout âge et nécessite l’injection d’insuline ; Type 2, qui peut souvent être géré par des changements de mode de vie et répond bien aux médicaments comme les Semaglutides ; etdiabète gestationnel, qui se développe au cours de certaines grossesses.(3)
Depuis leur isolement dans un laboratoire en 1921, les injections d’insuline constituent le pilier du traitement du diabète de type 1. Bien que très efficace, cette méthode nécessite une administration quotidienne pour conserver ses bienfaits. Les sémaglutides, connus pour leur efficacité dans le traitement du diabète de type 2 et leur aide à la gestion du poids, ne constituent traditionnellement pas le traitement principal du diabète de type 1.(4)
Les personnes atteintes de diabète de type 1 dépendent de l’administration externe d’insuline par injection ou par pompe à insuline pour gérer leur glycémie. Cette condition nécessite une surveillance vigilante, une gestion diététique stricte et des soins médicaux réguliers pour prévenir les complications et maintenir la santé globale. Le diabète de type 1 est une maladie qui dure toute la vie et qui exige une attention quotidienne et une gestion attentive pour garantir une bonne qualité de vie.(5,6)
Que montre l’étude sur les sémaglutides ?
Des scientifiques de l’Université de Buffalo ont réalisé une avancée significative dans le traitement potentiel du diabète de type 1, une évolution qui pourrait réduire considérablement, voire éliminer, la nécessité d’injections d’insuline. Leur étude récente, publiée dans le prestigieux New England Journal of Medicine, s’est concentrée sur des personnes récemment diagnostiquées avec un diabète de type 1. Au lieu de recourir aux injections d’insuline traditionnelles, les participants ont été traités avec du sémaglutide, un agoniste du GLP-1 généralement utilisé dans le traitement du diabète de type 2, connu sous des marques comme Rybelsus et Ozempic.(7)
Les résultats de cette étude à petite échelle sont très prometteurs et suggèrent un changement de paradigme potentiel dans la gestion du diabète de type 1. Cependant, les chercheurs soulignent la nécessité de recherches plus approfondies et d’études supplémentaires pour valider et reproduire ces résultats. Si les résultats résistent à un examen plus approfondi, ils pourraient marquer un moment charnière dans l’approche du traitement du diabète de type 1, offrant potentiellement une alternative plus efficace et plus pratique aux injections quotidiennes d’insuline. Cette avancée souligne les progrès constants réalisés par la science médicale vers des méthodes de traitement du diabète plus innovantes et plus conviviales pour les patients.
Selon l’auteur principal de l’étude, cette recherche visait à étudier comment les personnes atteintes de diabète de type 1 réagiraient aux médicaments contenant du sémaglutide.
Dans le diabète de type 1, on croit qu’il n’y a pas de réserve d’insuline chez le patient, d’où la nécessité d’un traitement à l’insuline. Cette pratique est en vigueur depuis la première injection d’insuline en 1922. Depuis lors, on suppose que l’insuline seule constitue le traitement exclusif du diabète de type 1.
L’équipe de recherche étudie les effets du sémaglutide et d’un médicament similaire appelé liraglutide (commercialisé sous le nom de Victoza) depuis 2011. Il y a environ quatre ans, l’équipe a découvert dans d’autres études que tous les cas de diabète de type 1 nouvellement diagnostiqués conservaient 50 pour cent de leurs réserves d’insuline, ce qui leur a donné l’idée d’utiliser le sémaglutide pour ce groupe de patients.(8)
L’étude a porté sur dix participants, qui avaient tous reçu un diagnostic de diabète de type 1 au cours des trois à six derniers mois. Au fil du temps, la dose de sémaglutide a été progressivement augmentée à mesure que les injections régulières d’insuline ont été progressivement réduites. Remarquablement, au bout de trois mois, aucun des participants n’avait besoin de doses d’insuline au cours des repas, et au bout de six mois, sept sur dix n’avaient plus besoin d’insuline basale (de fond).
Que sont exactement les sémaglutides ?
Le sémaglutide appartient à une classe relativement nouvelle de médicaments appelés agonistes du GLP-1, qui ont émergé sur le marché pharmaceutique au cours de la dernière décennie. Ces médicaments offrent des avantages non seulement aux personnes atteintes de diabète de type 2, mais s’avèrent également prometteurs pour aider à perdre du poids. Il est toutefois important de les aborder avec des attentes réalistes.(9,10), et les personnes intéressées par ce traitement doivent comprendre les critères de se qualifier pour le sémaglutide.
Cependant, il est important de comprendre que les personnes envisageant d’utiliser Semaglutides ne doivent le faire que sous la surveillance étroite d’un professionnel de la santé.
Bien que les sémaglutides puissent entraîner une perte de poids dans la plupart des cas, une fois que les individus arrêtent de prendre le médicament, le poids perdu peut avoir tendance à revenir progressivement. De plus, il convient de noter que la perte de poids associée aux Sémaglutides a tendance à affecter la masse musculaire maigre de manière plus significative que la graisse.(11)
Il faut également souligner l’importance de combiner les médicaments avec l’entraînement en force, la musculation et l’exercice régulier. Cette approche à multiples facettes est cruciale pour prévenir le développement de ce que l’on appelle familièrement la « graisse maigre ». Perdre du poids sans intégrer d’activités de renforcement musculaire peut entraîner l’attribution d’une proportion importante de la perte de poids à la perte musculaire, une condition qui devient de plus en plus difficile à inverser, surtout à mesure que l’on vieillit. Par conséquent, une approche globale incluant à la fois des modifications des médicaments et du mode de vie est essentielle pour obtenir des résultats de perte de poids durables et sains.
Quel avenir pour le traitement au sémaglutide du diabète de type 1 ?
Il ne fait aucun doute que le sémaglutide est très prometteur pour les diabétiques de type 1. Cependant, même si des études ultérieures pouvaient valider ces résultats, des défis importants nous attendent. Le sémaglutide est actuellement approuvé exclusivement pour le traitement du diabète de type 2 et, par conséquent, il n’est pas couvert par les compagnies d’assurance pour les personnes atteintes de diabète de type 1.
Ainsi, si cette approche thérapeutique continue de s’avérer prometteuse et finit par obtenir une large approbation médicale, elle pourrait signifier une amélioration monumentale de la qualité de vie des patients aux prises avec le diabète de type 1.
L’avenir impliquerait donc de passer de l’administration de trois injections quotidiennes d’insuline à une seule injection hebdomadaire, à condition que le besoin d’insuline basale soit éliminé. Un autre fait à considérer est que la surveillance continue de la glycémie au cours de l’étude chez ces patients a révélé des fluctuations minimes du taux de sucre dans le sang. Cela indique un risque réduit dehypoglycémieet les pics et baisses typiques de glycémie associés au diabète de type 1.
Il est nécessaire d’étendre l’étude à un essai multicentrique mené sur une période prolongée. Cette enquête approfondie vise à déterminer la cohérence des résultats et à évaluer si cette nouvelle approche peut fondamentalement modifier la progression naturelle du diabète de type 1.
Y a-t-il des effets secondaires liés à l’utilisation du sémaglutide ?
Comme tout médicament, le sémaglutide peut également avoir des effets secondaires potentiels. Certains des effets secondaires courants peuvent inclure :(12)
- Nausée:Certaines personnes peuvent éprouvernausée, surtout lorsqu’ils commencent à prendre du Sémaglutide. Ce symptôme s’améliore souvent avec le temps.
- Diarrhée:Selles molles oudiarrhéepeut survenir, mais généralement, cet effet secondaire diminue à mesure que le corps s’adapte au médicament.
- Mal de tête:Certaines personnes peuvent éprouvermaux de têtependant que vous prenez du Sémaglutide.
- Douleur abdominale :Une gêne ou une douleur dans la région abdominale peut survenir chez certaines personnes.
- Diminution de l’appétit :Le sémaglutide peut entraîner une réduction de l’appétit, ce qui peut contribuer à une perte de poids.
- Hypoglycémie :Bien que le sémaglutide lui-même ne soit pas connu pour provoquer une hypoglycémie (hypoglycémie), il est souvent utilisé en association avec d’autres médicaments contre le diabète, ce qui peut potentiellement entraîner une hypoglycémie s’il n’est pas pris en charge correctement.
Des effets secondaires moins fréquents, mais plus graves, peuvent également survenir avec le sémaglutide. Ceux-ci peuvent inclure :
- Pancréatite :Il y a eu des rapports depancréatite(inflammation du pancréas) chez les personnes utilisant des agonistes du GLP-1 comme le sémaglutide. Les symptômes peuvent inclure des symptômes gravesdouleur abdominale, des nausées etvomissement.
- Problèmes rénaux :Dans de rares cas, certaines personnes peuvent souffrir de problèmes rénaux.
- Réactions allergiques :Bien que cela soit rare, certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques au sémaglutide. Les symptômes peuvent inclure une éruption cutanée, des démangeaisons, des étourdissements sévères ou des difficultés respiratoires.
Il est important de noter que tout le monde ne ressentira pas ces effets secondaires et que de nombreuses personnes tolèrent bien le sémaglutide. Si du Sémaglutide vous est prescrit, votre médecin vous surveillera pour déceler tout effet secondaire potentiel et pourra vous fournir des conseils sur la façon de les gérer. Il est essentiel que vous discutiez rapidement de toute préoccupation ou de tout nouveau symptôme avec votre médecin.
Conclusion
L’utilisation potentielle du sémaglutide dans le traitement du diabète de type 1 nouvellement diagnostiqué constitue sans aucun doute un développement révolutionnaire dans le domaine de la gestion du diabète. La nouvelle recherche menée à l’Université de Buffalo ouvre une voie prometteuse pour les personnes aux prises avec cette maladie chronique. Bien que les résultats de l’étude soient très encourageants, il est important de noter que des recherches et des essais cliniques plus approfondis sont nécessaires pour valider et affiner cette approche.
De plus, l’approbation réglementaire actuelle du sémaglutide pour le diabète de type 2 présente un obstacle logistique qui doit être surmonté pour une adoption plus large dans le traitement du diabète de type 1. Cependant, la perspective de réduire considérablement la dépendance à l’insuline et de stabiliser la glycémie est une lueur d’espoir pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Cette recherche montre également à quel point les chercheurs sont déterminés à trouver de nouvelles et meilleures façons d’aider les personnes atteintes de diabète.
Références :
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