Quelle est la meilleure anesthésie pour la chirurgie de remplacement du genou ? Un regard sur les options générales, vertébrales et locales

Comprendre l’anesthésie dans la chirurgie de remplacement du genou

L’arthroplastie du genou est une procédure qui change la vie des personnes souffrant de douleurs chroniques au genou, d’arthrose ou de dégénérescence articulaire liée à une blessure. Cependant, l’une des décisions les plus cruciales prises avant la chirurgie est le choix de l’anesthésie, un facteur qui influence le contrôle de la douleur, la vitesse de récupération et les résultats chirurgicaux.

Il existe trois principaux types d’anesthésie utilisés pour les arthroplasties du genou :

  • Anesthésie générale
  • Anesthésie rachidienne (régionale)
  • Anesthésie locale avec sédation

Chacun comporte des avantages uniques et des risques potentiels. Dans cet article, nous décomposons chaque méthode pour aider les patients et les soignants à faire des choix éclairés en fonction de l’état de santé, de l’âge, des préférences et des résultats attendus.

Anesthésie générale pour arthroplastie du genou : inconscience totale pendant la chirurgie

L’anesthésie générale consiste à plonger le patient dans un sommeil médicalement provoqué. Il bloque à la fois la douleur et la conscience pendant la procédure en administrant une combinaison de médicaments intraveineux et de gaz inhalés.

Avantages :

  • Le patient est totalement inconscient et inconscient pendant l’intervention chirurgicale
  • Convient aux procédures plus longues ou complexes
  • Souvent la solution par défaut pour les patients subissant d’autres interventions chirurgicales en même temps

Inconvénients :

  • Étourdissements, nausées et vomissements postopératoires
  • Un stress cardiovasculaire et pulmonaire plus important
  • Séjour plus long en salle de réveil par rapport à l’anesthésie régionale
  • Peut augmenter le risque de délire postopératoire chez les patients âgés

Bien que l’anesthésie générale soit hautement contrôlée et sûre dans la plupart des cas, elle n’est peut-être pas idéale pour les personnes âgées ou les personnes souffrant de maladies cardiaques ou pulmonaires. Le risque de complications est relativement faible mais doit être soigneusement pesé.

Anesthésie rachidienne : une alternative courante et fiable

L’anesthésie rachidienne, une forme d’anesthésie régionale, est largement utilisée dans l’arthroplastie totale du genou. Il s’agit d’injecter un anesthésique dans le liquide céphalo-rachidien situé dans le bas du dos, engourdissant le corps de la taille aux pieds.

Avantages :

  • Perte de sang peropératoire réduite
  • Risque moindre de complications postopératoires comme la thrombose veineuse profonde
  • Retour à la vigilance plus rapide après la chirurgie
  • Moins de complications respiratoires
  • Meilleur contrôle de la douleur au début de la phase de récupération

De nombreux chirurgiens orthopédistes préfèrent désormais l’anesthésie rachidienne pour l’arthroplastie totale du genou, en particulier chez les personnes âgées ou les patients présentant des comorbidités. Il permet au patient de rester conscient (souvent avec une légère sédation) tout en évitant les effets secondaires liés à l’anesthésie générale.

Y a-t-il des inconvénients ?

  • Légère gêne au dos au site d’injection
  • Rétention urinaire temporaire
  • Rare risque de mal de tête (céphalée post-ponction durale)
  • Ne peut pas être utilisé chez les patients présentant certaines anomalies ou infections de la colonne vertébrale

Les patients qui choisissent la rachianesthésie connaissent généralement des transitions plus douces vers la physiothérapie, ce qui en fait un choix de premier ordre dans de nombreux centres d’arthroplastie.

Anesthésie locale avec sédation : une option moins courante mais en évolution

L’anesthésie locale, associée à la sédation, est parfois utilisée pour les arthroplasties partielles du genou ou pour les patients qui ne tolèrent pas l’anesthésie générale ou rachidienne. Dans cette méthode, des agents anesthésiants sont injectés autour du site chirurgical tandis que le patient reçoit une légère sédation par voie intraveineuse.

Avantages:

  • Impact minimal sur le cerveau, le cœur ou les poumons
  • Récupération rapide et somnolence minimale
  • Excellente option pour les patients présentant un risque élevé de complications systémiques
  • Moins de nausées postopératoires

Cependant, l’anesthésie locale est rarement utilisée pour l’arthroplastie totale du genou en raison de l’intensité et du caractère invasif de la procédure. Il peut ne pas fournir un contrôle adéquat de la douleur ou une relaxation musculaire nécessaire à une arthroplastie complète, à moins qu’il ne soit utilisé dans des contextes cliniques très spécifiques.

Comparaison de sécurité : quel type d’anesthésie est le plus sûr pour l’arthroplastie du genou ?

En matière de sécurité, la rachianesthésie a montré des avantages évidents dans de nombreuses études, notamment en termes de :

  • Incidence plus faible des infections postopératoires
  • Besoin réduit d’opioïdes après la chirurgie
  • Moins de complications cardiovasculaires et respiratoires
  • Meilleure mobilité postopératoire précoce

L’anesthésie générale reste globalement sûre, en particulier avec des équipes d’anesthésiologie qualifiées, mais est associée à des taux plus élevés de nausées postopératoires, d’étourdissements et de dysfonctionnement cognitif temporaire chez certains patients.

L’anesthésie locale est généralement sûre, mais son utilisation limitée dans l’arthroplastie totale du genou signifie qu’elle est réservée à des groupes de patients très spécifiques.

Temps de récupération et gestion de la douleur après chaque type d’anesthésie

Votre délai de récupération peut varier considérablement en fonction du type d’anesthésie utilisé.

  • Avec la rachianesthésie, de nombreux patients signalent une mobilisation plus rapide, des scores de douleur plus faibles au cours des premières 24 heures et un besoin réduit d’opioïdes puissants.
  • L’anesthésie générale peut entraîner des séjours hospitaliers plus longs et un retard dans la thérapie physique en raison de somnolences ou de nausées.
  • L’anesthésie locale avec sédation permet des temps de réveil rapides mais peut ne pas offrir le même niveau de suppression de la douleur pour les chirurgies invasives.

Les protocoles appropriés de gestion de la douleur sont souvent construits autour de la technique anesthésique choisie. Par exemple, les blocs nerveux périphériques sont souvent utilisés parallèlement à une anesthésie rachidienne ou générale pour améliorer le contrôle de la douleur postopératoire.

Comment choisir : questions à poser avant la chirurgie

Avant de vous engager dans un type d’anesthésie, il est essentiel d’avoir une discussion détaillée avec votre chirurgien et votre anesthésiste. Les questions clés à poser comprennent :

  • Quels sont les risques compte tenu de mon âge et de mes antécédents médicaux ?
  • Quel type est le plus couramment utilisé dans votre pratique pour les arthroplasties du genou ?
  • Des méthodes supplémentaires de contrôle de la douleur, comme des blocs nerveux ou des péridurales, seront-elles utilisées ?
  • Comment le type d’anesthésie affectera-t-il ma récupération et ma rééducation ?

Une approche individualisée basée sur les antécédents médicaux, le poids corporel, le niveau d’anxiété et les conditions coexistantes donnera les meilleurs résultats.

Considérations particulières pour les personnes âgées et les patients à haut risque

Les personnes âgées présentent souvent des comorbidités comme l’hypertension, le diabète ou la BPCO qui influencent le choix de l’anesthésie. Dans ces populations :

  • La rachianesthésie est généralement plus sûre en raison de ses effets secondaires respiratoires et cognitifs inférieurs.
  • L’anesthésie générale peut augmenter le risque de délire, de confusion ou de chutes postopératoires.
  • Une anesthésie locale avec sédation ne peut être envisagée que si la chirurgie est mineure et que le risque pour le patient est élevé.

Les anesthésistes effectuent désormais fréquemment des évaluations pré-anesthésiques pour stratifier le risque et adapter le plan d’anesthésie en conséquence.

Conclusion : il n’y a pas de réponse universelle

Il n’existe pas de « meilleure » anesthésie pour l’arthroplastie du genou. L’option idéale dépend du type de chirurgie du genou (totale ou partielle), de l’état de santé général du patient, de son âge et de ses préférences personnelles. Cependant, l’anesthésie rachidienne est devenue la solution privilégiée pour de nombreuses équipes orthopédiques en raison de son profil de sécurité et de ses meilleurs paramètres de récupération postopératoire.

Collaborez avec votre équipe soignante pour peser le pour et le contre de chaque technique et assurez-vous d’être informé à chaque étape du processus.