- Le syndrome de piégeage de l’artère poplitée n’est pas une maladie ou un état très courant.(1)
- Cette maladie touche environ 0,17 à 3,5 % des individus aux États-Unis.(2)
- Il s’agit d’une maladie grave entraînant un handicap chez les jeunes athlètes et les adultes.
- Cette affection relativement rare est causée par une connexion aberrante de l’artère poplitée et des structures myofasciales de la fosse voisine.(3)
- La prise en charge non compliquée du syndrome de piégeage de l’artère poplitée englobe généralement des options chirurgicales.(2,4)
Le syndrome de piégeage de l’artère poplitée, souvent appelé PAES, est une cause importante mais rare de handicap grave chez les jeunes adultes, en particulier chez les athlètes présentant des relations anatomiques anormales entre l’artère et la structure tendineuse environnante.
Chez les individus jeunes, le PAES présente le symptôme de claudication, qui est généralement négligé. Chez les patients âgés, les médecins peuvent présumer une claudication athéroscléreuse, mais chez les patients jeunes, une PAES doit être envisagée en cas de claudication.(1)
Quelle est la fréquence du syndrome de piégeage de l’artère poplitée ou s’agit-il d’une maladie rare ?
Le PAES n’est pas une maladie courante et environ 0,17 à 3,5 pour cent de la population des États-Unis souffre de ce trouble.
Ce développement anormal est dû principalement à la relation non naturelle entre l’artère et la structure myofasciale des muscles environnants. Ironiquement, sans antécédents de facteurs de risque cardiovasculaire, le PAES touche principalement les jeunes actifs. De plus, les patients atteints du syndrome de piégeage de l’artère poplitée se plaignent principalement de douleurs intermittentes au pied et au mollet, qui surviennent généralement après l’exercice et disparaissent au repos. De plus, les progrès radiologiques ont rendu les contours de la détection du syndrome de piégeage de l’artère poplitée plus clairs et plus sensibles. La combinaison deIRM ou imagerie par résonance magnétiqueet l’artériographie s’est avérée être l’une des méthodes les plus efficaces pour diagnostiquer le PAES.
En outre, un traitement simple du syndrome de piégeage de l’artère poplitée nécessite généralement une exploration chirurgicale telle qu’une fasciotomie, une myotomie ou une libération de l’artère. Mais, s’il n’est pas traité, le PAES peut provoquer une sténose et une thrombose de l’artère poplitée (PAS ou PAT), ou une thromboembolie artérielle distale, souvent appelée DAT.(2)
Évaluation du syndrome de piégeage de l’artère poplitée
Le diagnostic de PAES présente des défis cliniques considérables car une bonne interprétation des aspects cliniques et radiologiques de cette entité clinique rare est nécessaire. En radiologie, la combinaison d’examens radiologiques développe non seulement la fonction et l’état anatomique de l’artère poplitée, mais permet également de visualiser les structures détaillées de la fosse poplitée. Cela permet une sensibilité plus élevée pour la détection du syndrome de piégeage de l’artère poplitée. Une étude récente qui a exploré la meilleure méthode de diagnostic du syndrome de piégeage de l’artère poplitée a souligné que la combinaison de l’IRM et de l’UD (échographie duplex) était bien supérieure dans la détection du PAES.
De plus, l’échographie artérielle duplex utilisant des mouvements provocateurs (jambes d’abord maintenues en position neutre puis placées en flexion plantaire) constitue un test de dépistage initial rapide, peu coûteux et non invasif. Le diagnostic du syndrome de piégeage de l’artère poplitée a été motivé par la découverte d’artères collatérales endommagées ou évidentes dans la région.(3)
Traitement du syndrome de piégeage de l’artère poplitée
Un traitement chirurgical en cas de compression anatomique est nécessaire. En l’absence d’altération artérielle, l’intervention ne peut porter que sur le traitement de la partie musculo-tendineuse à l’origine de la compression. Lors d’une crise artérielle, il s’agira de proposer une intervention vasculaire, par exemple, sous forme de pontage. En cas d’ischémie aiguë, une approche initialement par thrombolyse peut être nécessaire. L’option d’une revascularisation endoluminale a été décrite, lors d’occlusions des artères poplitées et des jambes traitées initialement par lyse locale, avec un suivi strict par écho-Doppler en raison du risque de réclusion, voire de développement d’une artère poplitée.anévrisme.
Concernant l’abstention interventionnelle, une revue récente mentionne des cas dont l’évolution a été caractérisée par une récidive de thrombose (patient refusant une chirurgie décompressive après thrombolyse d’un premier épisode occlusif), voire une ischémie nécessitant une amputation. La perte d’un ruissellement suffisamment fonctionnel a conduit à l’impossibilité de réaliser un contournement.
Concernant la compression poplitée fonctionnelle, l’attitude varie en fonction de l’importance de la symptomatologie. On sait que la compression vasculaire poplitée peut être déclenchée chez des sujets asymptomatiques et sans altération anatomique, et une attitude interventionnelle n’est pas indiquée dans ce cas. Elle est en revanche possible chez les sujets symptomatiques, bien que des cas de résolution de la symptomatologie aient été décrits lors de l’arrêt de l’activité physique causale. L’utilisation du Dopplerultrasonpendant l’intervention chirurgicale peut permettre de confirmer une résection musculaire suffisante et adaptée (résection partielle de la tête médiale du muscle gastrocnémien).(3,4)
Références :
- di Marzo L, Rich NM. Piégeage de l’artère poplitée 24. Chirurgie vasculaire : cas, questions et commentaires. 2018 : 275.
- Gokkus K, Sagtas E, Bakalim T, Taskaya E, Aydin AT. Syndrome de piégeage poplité. Une revue systématique de la littérature et une présentation de cas. Journal des muscles, ligaments et tendons. 2014;4(2):141.
- Hameed M, Coupland A, Davies AH. Syndrome de piégeage de l’artère poplitée : une approche du diagnostic et de la prise en charge. Journal britannique de médecine du sport. 2018;52(16):1073-1074.
- Gaunder C, McKinney B, Rivera J. Piégeage de l’artère poplitée ou syndrome du compartiment chronique à l’effort ? Rapports de cas en médecine. 2017;2017.
