Le syndrome du compartiment antérieur est une affection qui survient lorsque le muscle augmente de taille et devient trop gros pour la gaine qui l’entoure, ce qui provoque une douleur. Le syndrome des loges peut être aigu ou chronique. La loge antérieure est entourée d’une gaine. Cette gaine renferme les muscles. Si un muscle augmente en taille par rapport à la gaine environnante, il en résulte un syndrome des loges. Il y a quatre muscles présents dans le compartiment : le tibial antérieur, le long extenseur de l’hallucis, le long extenseur des orteils et le troisième péronier. Ce syndrome peut affecter l’un ou les quatre muscles présents dans le compartiment. La fonction des muscles[¹]est une dorsiflexion et une éversion du pied. Les activités à fort impact, comme la course à pied, exercent une forte pression sur ces muscles.
Symptômes du syndrome du compartiment antérieur[²]
- Douleur aiguë et tiraillement dans la région externe de la jambe inférieure, généralement causée par un impact direct ou un traumatisme.
- Faiblesse du pied pouvant provoquer une chute du pied ou une démarche saccadée.
- Un gonflement est présent.
- La peau est chaude au toucher.
- Une sensibilité est présente dans la région du muscle tibial antérieur.
- Douleur lors de la flexion du pied et des orteils vers le bas.
- Des paresthésies peuvent être présentes.
Causes du syndrome du compartiment antérieur
- Force directe ou traumatisme provoquant un saignement et un gonflement à l’intérieur de la gaine musculaire. Le liquide supplémentaire produit exerce une pression supplémentaire dans la gaine musculaire et provoque des douleurs.
- Si le muscle se rompt, cela provoque des saignements, un gonflement et des douleurs sous la pression exercée sur la gaine.
- Les blessures dues au surmenage provoquent également un gonflement et des douleurs.
Traitement du syndrome du compartiment antérieur[³]
- Le repos doit être pris, mais le haut du corps peut être exercé.
- Thérapie par la glace ou le froiddoit être appliqué pendant 20 minutes à la fois. La glace ne doit jamais être appliquée directement sur la peau, mais elle doit être placée dans une serviette et appliquée.
- Le patient doit consulter un professionnel des blessures sportives.
- Les médicaments anti-inflammatoires, tels que l’ibuprofène, aident à réduire la douleur, l’enflure et l’inflammation.
- S’il existe des problèmes biomécaniques, ils doivent être corrigés à l’aide d’orthèses.
- Des méthodes de formation appropriées doivent être adoptées et des chaussures appropriées doivent être portées pendant la formation.
- La thérapie par ultrasons aide à réduire le gonflement.
- Techniques de massage sportifpeut être fait pour étirer la gaine musculaire une fois la phase aiguë passée.
- Une intervention chirurgicale peut être nécessaire lorsque le compartiment est chirurgicalement décomprimé.
3 techniques de massage pour le syndrome du compartiment antérieur
Le patient doit consulter un médecin avant de commencer tout massage ou exercice.
Équipement requis
Le premier équipement nécessaire pour un massage[⁴]est un lubrifiant. Cela permet un glissement fluide des mains pendant le massage. A cet effet, les huiles de massage peuvent être utilisées ou une simple huile pour bébé suffira également. Il faut veiller à ne pas utiliser trop d’huile, car cela entraînerait un manque de contrôle pendant le massage. Outre un lubrifiant, l’autre équipement nécessaire est une surface ferme et plane sur laquelle s’allonger pendant le massage.
Technique 1: Effleurage
Cette technique est utilisée pour initier le massage et pour une application uniforme de l’huile. Il permet également de réchauffer les tissus afin de les préparer aux massages en profondeur. Des mouvements légers doivent être appliqués avec la main, du dessus de la cheville jusqu’au genou. La direction doit toujours être ascendante, vers le cœur, car c’est la direction du flux sanguin. Le faire dans le sens inverse provoque des dommages aux veines. Une fois ces mouvements effectués, les mains doivent être ramenées vers l’extérieur de la jambe tout en les gardant fermement sur la peau sans trop de pression. L’ensemble de ce mouvement doit être répété en utilisant des techniques de caresses douces et en couvrant autant de zone de la jambe que possible. Cette technique doit être répétée pendant 5 minutes en augmentant lentement la pression sur les mouvements ascendants.
Technique 2 : dépouiller les muscles
Il s’agit d’une technique de massage courante utilisée pour lisser les nœuds ou les tissus cicatriciels présents. À l’aide du pouce de la main gauche (pour une jambe gauche), une pression profonde doit être appliquée sur toute la longueur du muscle tibial antérieur en commençant par la cheville et en remontant jusqu’en dessous du genou. Ce massage doit être suffisamment profond et ne doit causer aucune douleur à l’athlète. Cette technique peut être alternée avec des frictions croisées.
Technique 3 : Frictions croisées
Une pression ferme doit être appliquée sur le muscle tibial antérieur. Le massage doit commencer à partir du tiers inférieur du tibia et doit être progressé lentement vers le haut. Cette technique de massage permet d’étirer la gaine entourant le muscle et de réduire la compression dans le compartiment musculaire à l’origine de la douleur. Cette technique doit être pratiquée pendant environ 5 minutes et doit être alternée avec un stripping du muscle.
Terminer
L’ensemble du processus de massage ne doit pas dépasser 30 minutes. Si le massage est effectué avec légèreté, la massothérapie peut être appliquée tous les jours, mais des techniques de massage plus profondes doivent être pratiquées chaque jour pour permettre aux tissus de « récupérer ». Si la douleur et l’inflammation augmentent après le massage, celui-ci doit être interrompu. Une légère sensibilité musculaire est à prévoir après un entraînement extrême. Si le patient ne bénéficie pas de la massothérapie et si la douleur persiste, une intervention chirurgicale pourrait alors être nécessaire.
Références :
- https://medlineplus.gov/ency/article/001224.html
- https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04442672
- https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03584815
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK448124/
