Comment diagnostiquer le syndrome d’hyperstimulation ovarienne et quel est le meilleur médicament pour cela ?

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) est une complication rare mais potentiellement grave de la stimulation ovarienne qui survient dans la deuxième phase d’un cycle stimulé (phase lutéale) ou même, parfois, en début de grossesse.

Comment diagnostiquer le syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?

Pour le syndrome d’hyperstimulation ovarienne, votre médecin peut présenter un diagnostic en effectuant les tests suivants :

Examen physique :Votre médecin vérifiera si vous avez un tour de taille augmenté etprise de poids, ainsi que si vous souffrez d’undouleur abdominale. Le diagnostic du syndrome d’hyperstimulation ovarienne repose souvent sur les symptômes et la variation du poids de la patiente, et le médecin suspecte un syndrome d’hyperstimulation ovarienne lorsque la prise de poids dépasse 3 kg.

Réalisation de tests sanguins spécifiques :Différentes analyses de sang permettent à votre médecin de surveiller les anomalies dans votre sang et de donner une idée de vos fonctions rénales. Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne altère souvent la fonction rénale normale.

Analyse échographique :Dans le cas du syndrome d’hyperstimulation ovarienne, l’analyse échographique montre souvent si vos ovaires sont devenus plus gros que la normale et la présence possible de gros kystes remplis de liquide au site de développement folliculaire. Votre médecin surveillera continuellement vos ovaires tout en vous traitant avec des médicaments contre la fertilité en prenant des médicaments par voie vaginale.ultrasonanalyse.

Impact de la maladie :Heureusement, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne est une complication rare du traitement de l’infertilité, même si sa prévalence actuelle tend à augmenter légèrement.

Le taux de syndrome d’hyperstimulation ovarienne modérée est de l’ordre de 3 à 6 %, et celui de syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère de 0,1 à 2 %.(4)

Quel est le meilleur médicament contre le syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?

Plusieurs médicaments peuvent diminuer les risques de syndrome d’hyperstimulation ovarienne sans affecter les chances de grossesse. Ceux-ci incluent des suppléments de calcium, des agonistes dopaminergiques et de l’aspirine à faible dose. Administrer de la metformine aux femmes atteintesSOPK (syndrome des ovaires polykystiques)tandis que la stimulation ovarienne permet souvent de limiter l’hyperstimulation.

Certains analgésiques en vente libre, comme l’acétaminophène, peuvent être utilisés pour minimiser l’inconfort abdominal. Ne prenez pas de compositions d’ibuprofène ou de naproxène sodique si vous avez récemment subi un transfert d’embryon, car ces médicaments peuvent interférer avec l’implantation d’embryons.

Autres options de traitement pour le syndrome d’hyperstimulation ovarienne

Les perfusions (installation d’eau et d’électrolytes dans le système), l’administration d’albumine, l’administration continue de dopamine à faible dose, etc. font partie des procédures de traitement.

Si les épanchements pleuraux provoquent des difficultés respiratoires, les médecins peuvent percer votre poitrine et évacuer le liquide. En cas de torsion de la tige, une intervention chirurgicale peut être pratiquée.

Si vous n’êtes pas enceinte, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne guérit souvent spontanément, mais si vous êtes enceinte, les symptômes seront plus graves.(5)

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne se manifeste par la présence d’ovaires de taille très hypertrophiée, ainsi que par une rétention d’eau parfois importante.(1)

Ce syndrome n’apparaît que si 2 conditions sont remplies :

Stimulation par un agent inducteur de l’ovulation, principalement des gonadotrophines (anti-œstrogènes ou hormones gonadotropes).

La présence d’hCG, soit suite à l’administration d’hCG pour déclencher l’ovulation (le SHO apparaît alors dans les 3 à 7 jours après le déclenchement), soit suite à la production d’hCG par le placenta en cas de grossesse (dans ce cas, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne apparaît dans les 12 à 17 jours après l’ovulation ou l’induction).

Ce syndrome peut s’exprimer sous différents degrés de gravité (forme mineure, modérée ou sévère selon l’OMS) et a fait l’objet de nombreuses recherches en matière de prévention, de diagnostic et de traitement. Comme il s’agit d’une complication potentiellement mortelle en FIV, elle ne doit pas être sous-estimée. Cependant, avec les traitements actuels et la surveillance préventive, les décès dus au syndrome d’hyperstimulation ovarienne sont rares.(2)

Quelles sont les manifestations cliniques ?

  • Les symptômes dépendent du degré de gravité et apparaissent généralement dans les 3 à 10 jours suivant l’épidémie.
  • Le plus souvent, elles disparaissent spontanément au bout d’une quinzaine de jours, mais peuvent parfois s’étendre, notamment en cas de grossesse.
  • Il est à noter que toute femme traitée pour infertilité par des inducteurs ovariens et ayant une excellente réponse au traitement présentera très souvent des manifestations cliniques comparables à celles du syndrome d’hyperstimulation ovarienne.(2)(3)

Quelles sont les causes du syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?

À l’heure actuelle, les raisons exactes du développement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne ne sont pas encore bien comprises et plusieurs facteurs pathogènes ont été mentionnés.

Il n’en reste pas moins qu’un taux d’estradiol très élevé, ainsi que la présence d’hCG, provoqueraient l’activation de facteurs qui augmenteraient la perméabilité des plus petits vaisseaux sanguins du corps humain (les capillaires). Ceux-ci laisseraient alors échapper une partie du liquide qu’ils contiennent dans les espaces entourant les vaisseaux (espaces extra-vasculaires).

Ceux-ci se traduisent par :

  • Une réduction de la quantité de liquide présente dans le système vasculaire (hypovolémie).
  • La présence de liquides dans d’autres espaces (rétention d’eau) :ascite(liquide dans le ventre), épanchement pleural (liquide autour des poumons) notamment.
  • Il existe également une perturbation du système de coagulation, avec un risque accru d’embolie (blocage).(2)

Références :

  1. Pellicer N, Galliano D, Pellicer A. Syndrome d’hyperstimulation ovarienne. L’ovaire : Elsevier ; 2019 : 345-362.
  2. Dauod L, Schenker JG. Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) : pathogenèse et prévention. Médecine de la reproduction pour la pratique clinique : Springer ; 2018 : 83-92.
  3. Humaidan P, Nelson S, Devroey P et al. Syndrome d’hyperstimulation ovarienne : revue et nouveaux critères de classification pour la déclaration dans les essais cliniques. Reproduction humaine. 2016;31(9):1997-2004.
  4. Abbara A, Islam R, Clarke S et al. Paramètres cliniques du syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) suite à différents déclencheurs hormonaux de la maturation ovocytaire dans le traitement de FIV ». 2018.
  5. Médecine PCotASfR. Prévention et traitement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne modérée et sévère : une ligne directrice. Fertilité et stérilité. 2016;106(7):1634-1647.