Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) est une maladie dans laquelle les ovaires sont excessivement stimulés par un traitement de fertilité, des inducteurs d’ovulation, etc. Ainsi, de nombreux follicules se développent et ovulent en même temps, provoquant divers symptômes.
Dans le cas du syndrome d’hyperstimulation ovarienne provoqué par un agent inducteur de l’ovulation, l’arrêt de l’administration du médicament pendant le traitement peut éviter une aggravation de la maladie.
Cependant, il faut être prudent lorsqu’une grossesse est établie, car la stimulation de l’hCG (gonadotrophine chorionique humaine), produite par les villosités placentaires qui relient la mère et le fœtus, peut entraîner une maladie grave.(1)
Quel est le meilleur traitement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?
Il existe différents traitements du syndrome d’hyperstimulation ovarienne en fonction des symptômes. La procédure habituelle de traitement est la suivante :
Réduction ou arrêt de l’inducteur d’ovulation :Utilisation d’agonistes de la GnRH au lieu de préparations d’hCG, ou réduction ou interruption du dosage des préparations d’hCG pour éviter que la maladie ne s’aggrave.
Application de la perfusion :Si vous souffrez de thrombose, le médecin peut vous suggérer une perfusion pour ramener le sang concentré à la normale.
Administration d’albumine :Si l’estomac gonfle à cause deasciteoudyspnéeen cas d’épanchement pleural, il est nécessaire d’administrer de l’albumine et de transférer l’épanchement pleural et l’ascite dans les vaisseaux sanguins. Dans certains cas, un trou peut être percé dans le corps pour évacuer le liquide accumulé.
Administration de dopamine à faible dose :Si la quantité d’urine n’est pas adéquate, de faibles doses de dopamine sont administrées en continu pour assurer un débit urinaire adéquat et prévenir une insuffisance rénale aiguë.
Chirurgie ouverte ou laparoscopique :Si l’ovaire a tordu la tige, il est important de procéder à une intervention chirurgicale d’urgence pour remédier à la torsion. Selon la pathologie, les ovaires et les trompes de Fallope devront peut-être être retirés.(3)(4)
Mesures futures pour le syndrome d’hyperstimulation ovarienne
Pour les personnes qui souffrent fréquemment de symptômes légers ou sévères du syndrome d’hyperstimulation ovarienne, le traitement des ovules immatures par fécondation in vitro (IVM-FIV) pourrait être efficace à l’avenir.
Ce traitement procure peu de stimulation ovarienne dès le début du cycle. Ensuite, au cours du processus de croissance des follicules, les œufs sont collectés et mûris à l’extérieur du corps.
Le plus important est de prévenir le développement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Auparavant, l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne était étonnamment élevée, à 3,1 % (0 cas grave) avec un traitement au clomifène (induction orale de l’ovulation) et à 59,2 % avec un traitement aux gonadotrophines (injection de hMG-hCG). Pour le traitement aux gonadotrophines, on compte 14,4 % des cas graves.
Ces statistiques ont incité à l’adoption de divers traitements pour éviter le syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Par exemple, il a été rapporté que l’utilisation de FSH pure réduisait considérablement l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne.
Non seulement une observation attentive par le diagnostic ultrasonique, mais également une mesure de l’estradiol sanguin, la posologie et l’utilisation de médicaments, etc., doivent être effectuées régulièrement pour prévenir le syndrome d’hyperstimulation ovarienne. De nouveaux moyens et méthodes de traitement efficaces se développent continuellement et les compétences des médecins s’améliorent également pour gérer et prédéterminer l’apparition du syndrome d’hyperstimulation ovarienne.(5)
Probabilité du syndrome d’hyperstimulation ovarienne
Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne survient dans 20 à 30 % des cas où l’ovulation est induite par des préparations d’hCG. La fréquence des cas graves n’est pas si élevée, avec 0,8 à 1,5 % par cycle d’ovulation chez les personnes dont les symptômes se sont suffisamment aggravés pour nécessiter une hospitalisation.
Cependant, il faut comprendre que le traitement de l’infertilité utilisant des inducteurs d’ovulation est l’un des effets secondaires qui nécessitent une attention particulière dès le début.(2)
Qui est sujet au syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?
Les femmes qui remplissent principalement les conditions suivantes courent un risque accru de syndrome d’hyperstimulation ovarienne.
- Moins de 35 ans
- Châssis mince
- A le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- Augmentation de la dose de préparation hCG
- Enceinte
Diverses méthodes pour induire l’ovulation sont utilisées dans le traitement de l’infertilité, mais la thérapie aux gonadotrophines (thérapie hMG-hCG) est particulièrement efficace. Mais il a tendance à développer un syndrome d’hyperstimulation ovarienne.(2)
Peut-on tomber enceinte même avec le syndrome d’hyperstimulation ovarienne ?
Si vous souffrez du syndrome d’hyperstimulation ovarienne, vous pouvez toujours tomber enceinte. Cependant, il existe des cas où la maladie s’est aggravée, il est donc nécessaire de consulter votre médecin et de traiter au plus tôt le syndrome d’hyperstimulation ovarienne.
Dans les cas bénins, il est conseillé de boire beaucoup d’eau et d’éviter les exercices intenses ou les rapports sexuels.
Si vous utilisez un inducteur d’ovulation pour la fécondation in vitro et que l’on vous diagnostique un syndrome d’hyperstimulation ovarienne, vous devrez peut-être reconsidérer la manière de stimuler les ovaires. Si l’apparition est constatée après le prélèvement des ovules, annulez le transfert d’embryon et congelez l’embryon.(6)
Références :
- Pellicer N, Galliano D, Pellicer A. Syndrome d’hyperstimulation ovarienne. L’ovaire : Elsevier ; 2019 : 345-362.
- Peigne M, Lobert M, Tintillier V, Trillot N, Catteau-Jonard S, Dewailly D. Prévalence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) et de l’hypercoagulabilité chez les patientes déclenchées par un agoniste de la GnRH pour une réponse folliculaire excessive : un suivi systématique. Fertilité et stérilité. 2017;108(3):e227.
- Médecine PCotASfR. Prévention et traitement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne modérée et sévère : une ligne directrice. Fertilité et stérilité. 2016;106(7):1634-1647.
- Nelson SM. Prévention et prise en charge du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Recherche sur la thrombose. 2017;151 :S61-S64.
- Caretto A, Lanzi R, Piani C, Molgora M, Mortini P, Losa M. Syndrome d’hyperstimulation ovarienne dû à des adénomes hypophysaires sécrétant une hormone folliculo-stimulante. Pituitaire. 2017;20(5):553-560.
- Sangtani A, Ismail M, Khan Z. Moment de la grossesse après le syndrome d’hyperstimulation ovarienne et résultats liés à la grossesse [35T]. Obstétrique et gynécologie. 2019;133:222S.
