Qu’est-ce que la sécheresse vaginale post-partum ?
Le corps d’une femme subit de profonds changements au cours de la grossesse. Quelques changements peuvent être observés même après l’accouchement, notamment la sécheresse vaginale, également appelée sécheresse vaginale post-partum.
La sécheresse vaginale post-partum peut entraîner un amincissement du tissu vaginal, le rendant moins élastique et plus sujet aux blessures. Le vagin peut s’enflammer facilement, ce qui peut provoquer des brûlures etdémangeaison.
Il a été constaté dans une étude réalisée sur 832 femmes que 43 pour cent ont développé une sécheresse vaginale.(1)
Il s’agit d’une affection courante et les femmes qui l’observent trouvent les relations sexuelles inconfortables et difficiles.
Comment les hormones affectent-elles la sécheresse vaginale ?
Les hormones, notamment les œstrogènes et la progestérone, sont les principales hormones responsables de la sécheresse vaginale.
L’œstrogène est une hormone nécessaire à l’excitation sexuelle car il stimule le flux sanguin vers les organes génitaux et augmente la lubrification. Le manque de cette hormone est responsable des symptômes post-partum qui comprennent des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes et une sécheresse vaginale.
Ces hormones sont produites dans les ovaires et sont responsables du développement des seins et des menstruations.
Ils sont également responsables de la formation de la muqueuse utérine pendant le cycle menstruel. Si l’ovule ne s’implante pas dans la muqueuse utérine, le niveau d’œstrogène et de progestérone chute et la muqueuse disparaît au fur et à mesure des règles.
Si une femme tombe enceinte, le niveau de ces hormones augmente et la muqueuse utérine se développe en placenta, qui produit également des œstrogènes et de la progestérone.
Après la naissance de l’enfant, les niveaux d’œstrogènes et de progestérone diminuent considérablement jusqu’aux niveaux d’avant la grossesse. Cela se produit dans les 24 heures suivant l’accouchement.
Certaines femmes prennent des pilules d’œstrogènes pour contrer les effets de leur carence après l’accouchement. Cela doit être fait sur l’avis d’un médecin après avoir pris connaissance des risques et des avantages de celui-ci.
Sécheresse vaginale post-partum et thyroïdite
Inflammation deglande thyroïdeouthyroïdite, si elle se développe après l’accouchement, on parle de thyroïdite post-partum. Dans certains cas, la sécheresse vaginale post-partum peut également être due à une thyroïdite post-partum. La glande thyroïde produit des hormones nécessaires au fonctionnement de diverses fonctions vitales du corps.
Les symptômes de la thyroïdite post-partum comprennent :
- Irritabilité
- Difficulté à dormir
- Palpitations
- Tremblement
- Fatigue
- Peau sèche
- Prise de poids
- Dépression
- Sensibilité
- Sécheresse vaginale
Environ 10 pour cent des femmes développent une thyroïdite post-partum(2)
Les bêtabloquants sont souvent suggérés pour aider à réduire les symptômes. En cas de sous-production de la glande thyroïde, un traitement hormonal substitutif thyroïdien est recommandé.
Chez la plupart des femmes, la fonction thyroïdienne revient à la normale au bout de 12 à 18 mois, si l’accouchement en est la cause.
Que peut-on faire en cas de sécheresse vaginale post-partum ?
La sécheresse vaginale post-partum peut rendre les rapports sexuels très douloureux et peut aussi parfois entraîner des saignements vaginaux.
L’expérience sexuelle peut être améliorée en suivant les conseils mentionnés ci-dessous :
- Utiliser un lubrifiant pendant les rapports sexuels.
- Consultez un médecin pour une crème vaginale aux œstrogènes telle que les œstrogènes conjugués ou l’estradiol.
- Gardez le corps bien hydraté. Buvez beaucoup d’eau.
- Utilisez des hydratants vaginaux presque tous les jours
- Évitez d’utiliser des douches vaginales ou des sprays hygiéniques qui pourraient irriter les tissus vaginaux.
- Parlez avec votre partenaire du problème
Tout ce qui ne va pas avec le corps doit être signalé au médecin. Ils peuvent vous conseiller sur la meilleure solution possible.
Autre que la privation hormonale ; infection,diabète, et le vaginisme (contractions involontaires) peut entraîner des rapports sexuels douloureux. Par conséquent, consulter un médecin peut également aider à établir un diagnostic correct.
