Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne est une condition d’induction de l’ovulation bien connue et potentiellement mortelle. L’hyperstimulation est de courte durée et ne déclenche pas d’impacts durables. Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) est un résultat probable du traitement par gonadotrophines injectables, qui sont fréquemment appliquées pour accélérer la production par les ovaires d’un plus grand nombre de follicules d’ovules.
Le traitement de ce trouble varie considérablement en fonction de sa gravité et de l’apparition ou non de difficultés. Le SHO peut survenir chez les femmes subissant une fécondation in vitro (FIV) ou une stimulation de l’ovulation avec des doses injectables. Parfois, un SHO survient lors de thérapies de fertilité utilisant des médicaments que vous consommez par voie orale, tels que le clomifène.
L’hyperstimulation ovarienne peut-elle provoquer une fausse couche ?
Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne peut varier de cas légers à graves
SHO léger :L’étude estime qu’une femme sur trois a présenté des symptômes de SHO léger lors d’une stimulation ovarienne contrôlée pour la fécondation in vitro. Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne légère se résout généralement de lui-même.
SSO modéré-L’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne modérée est estimée entre 2 et 5 %, tandis que la forme sévère peut survenir dans 0,2 à 3,1 % de tous les cycles. Les symptômes du SHO modéré incluent une soif extrême etdéshydratation.
SHO sévère-La gravité du syndrome d’hyperstimulation ovarienne doit être évaluée selon une approche de classification standardisée. Plusieurs systèmes ont été développés pour classer la gravité du syndrome d’hyperstimulation ovarienne sur la base des lignes directrices du RCOG. Un SHO sévère entraîne souvent des symptômes aigus, tels qu’une insuffisance rénale, un trouble de détresse respiratoire grave, une hémorragie due à l’éclatement ovarien et une thromboembolie.1
Quelles sont les complications qui peuvent survenir en cas de syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère ?
Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère est inhabituel mais peut être mortel. L’un des principaux symptômes du syndrome d’hyperstimulation ovarienne est la fausse couche ou l’interruption de grossesse due à des complications. Une étude prospective randomisée montre que la cabergoline (un puissant agoniste des récepteurs dopaminergiques sur les récepteurs D₂) réduit l’apparition précoce du syndrome d’hyperstimulation ovarienne sans modification des taux de grossesse, d’implantation ou de fausses couches.
Les femmes présentant un trouble d’hyperstimulation ovarienne aiguë et grave doivent être hospitalisées pour une hydratation et une surveillance intraveineuse. Le SHO sévère étant une maladie potentiellement mortelle, des complications iatrogènes peuvent survenir même chez les jeunes femmes en bonne santé désirant procréer. De plus, dans une situation aiguë, le syndrome de mise en danger est la priorité et la grossesse anticipée devient secondaire.
La configuration initiale du syndrome d’hyperstimulation ovarienne est corrélée à une HCG dirigée de manière exogène et à une plus grande probabilité de fausse couche préclinique, tandis que le syndrome d’hyperstimulation ovarienne tardive peut être fortement corrélé aux cycles de conception, en particulier aux gestations multiples, et est plus susceptible d’être grave.
Les signes du syndrome d’hyperstimulation ovarienne apparaissent généralement quelques jours après la libération des ovules par les ovaires. En général, ces symptômes disparaissent en une semaine ou deux, à moins qu’une gestation ne s’ensuive. Les femmes enceintes continuent souvent à présenter des symptômes pendant 2 à 3 semaines ou plus après un test de grossesse positif. Le signe avant-coureur disparaît lentement et le reste de la grossesse n’est pas affecté.2,3
Étude de cas sur les résultats obstétricaux des femmes ayant eu une grossesse par FIV
Une étude a été menée pour évaluer les résultats obstétricaux des femmes ayant eu une grossesse par fécondation in vitro hospitalisées pour le syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Les principaux critères de jugement sont la morbidité du syndrome d’hyperstimulation ovarienne, l’issue précoce de la grossesse et les complications obstétricales. Les résultats ont montré que l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne nécessitant une hospitalisation n’était que de 1,1 % parmi les 3 500 cycles de FIV.
Quarante patientes ont été hospitalisées pour un syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère, dont 31 étaient uniques, 8 jumelles et 1 triplet. Il s’agit d’une durée moyenne d’hospitalisation de 10 jours par rapport à un groupe témoin de 80 grossesses par FIV. Un syndrome d’hyperstimulation ovarienne précoce est survenu chez 22 % des patientes et un syndrome d’hyperstimulation ovarienne tardive est survenu chez les patientes restantes et le taux de fausses couches était très similaire à celui du groupe OHSS.4,5
Références :
- Syndrome d’hyperstimulation ovarienne précoce et tardive : issue et profil de la grossesse précoce.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15576388
- L’hyperstimulation ovarienne peut-elle affecter la grossesse ? – De la société américaine de médecine reproductive.https://www.reproductivefacts.org/news-and-publications/patient-fact-sheets-and-booklets/documents/fact-sheets-and-info-booklets/ovarian-hyperstimulation-syndrome-ohss/
- Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne est-il associé à de mauvais résultats obstétricaux ?https://obgyn.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/j.1471-0528.2000.tb10393.x
- Augmentation des fausses couches précoces chez les patientes FIV présentant un syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévèrehttps://academic.oup.com/humrep/article/17/1/107/554121
- Le point sur la prédiction et la prise en charge du SHO – Résultat des grossesses FIV suite à un SHO sévèrehttps://www.rbmojournal.com/article/S1472-6483(10)60047-8/pdf
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