Le trouble oppositionnel avec provocation ou ODD est un trouble souvent observé chez les enfants de moins de 9 à 10 ans. Les symptômes comprennent une humeur colérique et irritable avec un caractère taquin et une manifestation de frustration ; comportement querelleur ou provocateur dans lequel l’enfant a tendance à se disputer avec des personnes et des adultes faisant autorité et a tendance à enfreindre les règles.(1)
Un traumatisme peut-il provoquer un trouble oppositionnel avec provocation ?
Les enfants ayant des antécédents de traumatisme présentent un comportement de trouble oppositionnel avec provocation plus important que les enfants sans traumatisme. Ceci est très probablement le résultat des effets physiologiques négatifs du traumatisme sur le système de régulation sous-jacent, qui affaiblit la capacité de l’enfant à organiser et à traiter les entrées sensorielles.
Les changements dans le système principal de réponse au stress du corps empêchent la régulation des distorsions sensorielles et empêchent les enfants de réguler leurs propres émotions et comportements. Les expériences douloureuses augmentent le stress des pressions, et même les pressions légères auxquelles les individus en bonne santé peuvent faire face. Par exemple, la résolution d’un problème simple devient difficile, ce qui entraînecolèreet confusion chez un enfant « tout simplement qui ne sait pas quoi faire », ce qui conduit finalement à la colère, à l’agressivité et à d’autres obstacles tels que la résistance.
Sousstresser, la capacité d’analyse de l’enfant face au traumatisme est limitée et des troubles du comportement et/ou de la colère apparaissent. Ils ne sont pas progressivement passés de l’hégémonie de l’hémisphère droit (sensations et sentiments) à l’hégémonie de l’hémisphère gauche (langage, pensée, résolution de problèmes), ce qui a conduit à l’intégration de la communication neuronale entre les deux hémisphères. Le cerveau droit n’a généralement pas de « pensée » ou de plan avant d’entreprendre une action.
Il est intéressant de noter que bon nombre des symptômes et des réactions qui surviennent dans le trouble oppositionnel avec provocation sont similaires à ceux des enfants après un traumatisme. Chaque année, 800 000 enfants sont traumatisés par les seuls abus et négligences. Des changements radicaux compatibles avec un trouble oppositionnel avec provocation ont été observés chez 20 % de ces enfants après des événements traumatisants.(3)
Un enfant peut-il sortir d’un trouble oppositionnel avec provocation ?
La première option de traitement est l’intervention familiale, qui forme les parents à la manière de traiter leurs enfants. Par exemple, les parents ne doivent pas prêter attention au comportement indésirable de l’enfant, mais le féliciter et le renforcer lorsqu’il fait preuve d’une bonne conduite et agit correctement. Lorsqu’un parent gronde un enfant et lui inflige des châtiments corporels, l’enfant devient agressif. L’augmentation des interactions positives parent-enfant, plutôt qu’un tel traitement, peut améliorer le pronostic du comportement provocant.
Pour les enfants atteints d’un trouble oppositionnel avec provocation, une psychothérapie personnelle utilisant des jeux de rôle peut être efficace. Grâce au traitement, l’enfant peut apprendre à acquérir un sentiment d’accomplissement et à contrôler ses relations avec sa famille et ses pairs.(3)(4)
Le modèle comportemental
Ce modèle de comportement peut être divisé en trois catégories. Dans la plupart des cas, les symptômes surviennent uniquement à la maison et peuvent ne pas se manifester à l’école ou ailleurs. Cependant, dans les cas plus graves, les symptômes peuvent être observés dans plusieurs situations (comme à la maison et à l’école).
Dans une certaine mesure, un tel comportement provocateur envers les adultes se retrouve également chez les enfants dans le cadre de leur développement routinier. Cependant, le fait de répondre à certaines exigences peut entraîner un diagnostic de trouble oppositionnel avec provocation. Premièrement, l’enfant doit présenter au moins 4 cycles de symptômes sur une période de 6 mois. Deuxièmement, la durée et la fréquence des symptômes doivent dépasser celles qui sont normales pour l’âge et le sexe de l’enfant. Par exemple, il n’est pas rare qu’un enfant d’âge préscolaire fasse une crise de colère environ une fois par semaine. Cependant, si vous faites des crises de colère presque tous les jours, ou si l’enfant casse des objets en plus des crises de colère et présente d’autres symptômes, il se peut qu’il souffre d’un trouble oppositionnel avec provocation.
Les enfants atteints de ce handicap ne se considèrent pas comme rebelles et provocateurs. Ils ont plutôt l’impression que les exigences déraisonnables et les circonstances qui entourent l’enfant le mettent en colère ou le mettent en colère. En conséquence, ils peuvent être rejetés par leurs pairs et se retrouver isolés, ou bien ne pas être en mesure d’obtenir l’aide des autres.(1)(2)
Similitude avec d’autres troubles du comportement
Le trouble oppositionnel avec provocation présente des symptômes communs avec d’autres troubles du comportement, notamment l’agression envers autrui, la destruction de biens, le vol et la fraude. Cependant, ces troubles du comportement n’incluent pas la colère et l’irritabilité trouvées dans le trouble oppositionnel avec provocation.
Différentes causes mentales, sociales et biologiques peuvent conduire à un trouble oppositionnel avec provocation chez les enfants. Le trouble oppositionnel avec provocation a tendance à survenir dans les familles ayant des antécédents de trouble d’hyperactivité, de déficit d’attention, de trouble lié à l’usage de substances outroubles de l’humeurtel quedépressionoutrouble bipolaire.(2)
Références :
- Kimonis ER, Frick PJ, McMahon RJ. Troubles de conduite et troubles oppositionnels avec provocation. 2014.
- Noordermeer SD, Luman M, Oosterlaan J. Une revue systématique et une méta-analyse de la neuroimagerie dans le trouble oppositionnel avec provocation (ODD) et le trouble des conduites (TC) prenant en compte le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Revue de neuropsychologie. 2016;26(1):44-72.
- Rowe R, Costello EJ, Angold A, Copeland WE, Maughan B. Voies de développement dans le trouble oppositionnel avec provocation et le trouble des conduites. Journal de psychologie anormale. 2010;119(4):726.
- Harvey EA, Breaux RP, Lugo-Candelas CI. Développement précoce d’une comorbidité entre les symptômes du trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH) et du trouble oppositionnel avec provocation (ODD). Journal de psychologie anormale. 2016;125(2):154.
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