Qu’est-ce que le syndrome urétral ?
Le syndrome urétral est défini comme un ensemble de symptômes qui se développent lorsque l’urètre devient enflammé et irrité. La fonction de l’urètre est d’évacuer l’urine de la vessie et de l’éliminer du corps. Le syndrome urétral touche principalement les femmes âgées de 15 à 70 ans. La pathologie se présente principalement sous forme de douleur et d’inconfort dans la région sus-pubienne. Il existe une augmentation significative de la fréquence urinaire et de la dysurie. Il n’est pas très facile de diagnostiquer le syndrome urétral car les symptômes sont assez similaires à ceux d’autres problèmes médicaux et nécessitent plusieurs tests et études pour les exclure avant de diagnostiquer le syndrome urétral.[1].
Les femmes ayant des antécédents de tabagisme et souffrant d’hématurie devraient subir une évaluation urgente pour exclure tout risque de tumeur ou de cancer. Ce sont les symptômes urinaires qui préoccupent les patients, mais une anamnèse détaillée et un examen physique sont également de la plus haute importance pour tenter de diagnostiquer le syndrome urétral. La cause principale du syndrome urétral n’est pas encore connue[1].
Auparavant, on pensait qu’une sténose de l’urètre était la cause de cette affection, ce qui entraînait de nombreuses dilatations, mais on pensait que cela n’était la cause que dans une poignée de cas et ne pouvait donc pas être considérée comme une étiologie. En dehors de cela, aucune cause unique n’a été identifiée pour provoquer le syndrome urétral.[1].
Dans certains cas, un déséquilibre hormonal, une réaction allergique à certains aliments ou des facteurs environnementaux comme l’exposition à certains produits chimiques, voire l’utilisation de contraceptifs, ont tous été associés au syndrome urétral. Lisez ci-dessous pour plus de détails sur les signes et symptômes du syndrome urétral et les moyens de gérer cette maladie.[1].
Quelles sont les caractéristiques du syndrome urétral ?
Les principales caractéristiques du syndrome urétral comprennent une fréquence et une urgence urinaires accrues avec une sensation de vidange vésicale incomplète. La femelle se plaindra également de mictions douloureuses. Le syndrome urétral provoque également des accès fréquents de douleurs intenses dans la région abdominale ainsi que des douleurs dans le bas du dos et dans les organes génitaux.
Dyspareunieest encore une autre caractéristique du syndrome urétral[2].
Chez les hommes, un écoulement anormal du pénis est la principale caractéristique du syndrome urétral. La fonction sexuelle est également affectée par cette pathologie chez les hommes, à savoir des plaintes de gonflement des testicules, d’éjaculation douloureuse et de traces de sang dans le sperme.[2].
Comment traite-t-on le syndrome urétral ?
La prise en charge du syndrome urétral dépend de la cause sous-jacente. Siinfection sexuellement transmissibleou uninfection des voies urinairesest soupçonné d’être à l’origine de cette affection, le médecin traitant prescrira des médicaments pour éliminer l’infection, ce qui, dans la plupart des cas, résoudra les symptômes du syndrome urétral. Pour cela, une cure d’antibiotiques vous sera prescrite. Pour calmer la douleur et l’inflammation, des analgésiques devront être prescrits. Si l’on pense que les produits cosmétiques sont à l’origine des symptômes, il sera alors conseillé de changer de savon ou de shampoing ou de passer à une alternative, ce qui devrait suffire à éliminer les symptômes.[2].
Faire certaines modifications alimentaires aide parfois également à traiter les symptômes du syndrome urétral. Cela a été étayé par diverses études, en particulier une réalisée en 2002 dans laquelle il a été demandé aux femmes participant à l’étude de suivre un régime alimentaire strict pendant une période de trois mois en évitant toute forme de caféine, d’aliments gras et gras et d’alcool.[2].
Sur les quelque 600 femmes qui ont participé, environ 90 % d’entre elles ont signalé un soulagement complet de leurs symptômes à la fin de la période de trois mois, simplement grâce à des restrictions alimentaires. Cela a prouvé l’importance du régime alimentaire dans le traitement du syndrome urétral.[2].
Le syndrome urétral peut-il être prévenu ?
Le syndrome urétral est une maladie qui ne peut pas toujours être évitée. Cependant, le risque de contracter cette maladie peut certainement être réduit en pratiquant des relations sexuelles protégées, comme l’utilisation d’un préservatif.
De plus, l’utilisation de produits cosmétiques sans parfum ni produits chimiques est également un bon moyen de prévenir le syndrome urétral. La consommation d’alcool et de caféine doit être modérée et il est préférable d’éviter les aliments chauds, épicés et gras pour prévenir le syndrome urétral, si une personne présente un risque accru de développer une telle maladie.[2].
En conclusion, le syndrome urétral est un ensemble de symptômes affectant l’urètre. On l’observe principalement chez les femmes, même si des cas d’hommes souffrent également de cette maladie. La principale caractéristique du syndrome urétral est une urgence et une fréquence urinaires accrues ainsi que des douleurs lors de la miction. Les douleurs dans le bas-ventre et les lombalgies sont également assez fréquentes chez les personnes atteintes du syndrome urétral.[1, 2].
L’étiologie de cette maladie n’est pas entièrement connue, mais il existe certains facteurs de risque qui augmentent les risques qu’un individu soit atteint du syndrome urétral. De la consommation d’alcool et de caféine à la consommation d’aliments épicés et gras, tout cela contribue à augmenter le risque de syndrome urétral. Les produits cosmétiques et hygiéniques contenant des produits chimiques augmentent également le risque de syndrome urétral et doivent donc être évités.[1, 2].
La prise en charge du syndrome urétral dépend de la cause sous-jacente et une fois celle-ci identifiée, le médecin recommande soit des médicaments, soit des modifications alimentaires pour traiter au mieux la maladie.[1, 2].
Références :
- https://emedicine.medscape.com/article/451683-clinical#b3
- https://www.medicalnewstoday.com/articles/325057.php#prevention
