Un lymphœdème peut-il survenir des années après la chirurgie ?
Le lymphœdème survient lorsque le système lymphatique ne parvient pas à drainer le liquide lymphatique collecté dans les tissus interstitiels pour diverses raisons. L’une des diverses raisons du dysfonctionnement du système lymphatique est l’intervention chirurgicale contre le cancer. Cela est dû au fait que les ganglions lymphatiques, qui constituent une partie essentielle du système lymphatique, sont retirés lors d’une intervention chirurgicale contre le cancer. L’ablation des ganglions lymphatiques entraîne une perturbation du drainage lymphatique entraînant une accumulation de liquide dans les tissus interstitiels provoquant un gonflement et un lymphœdème. Le lymphœdème peut survenir des mois ou des années après la chirurgie.
Comment se produit le lymphœdème après une chirurgie ?
Le flux lymphatique est perturbé au moment de l’intervention chirurgicale lorsque les ganglions lymphatiques voisins sont retirés, entraînant une congestion et une accumulation de liquide interstitiel. Cela conduit à un gonflement interstitiel appelé lymphœdème. On l’observe le plus souvent après un traitement contre le cancer du sein, lorsque tout ou partie des ganglions lymphatiques axillaires sous les bras sont traités par radiothérapie ou excisés en fonction de la gravité du cancer. Les ganglions lymphatiques axillaires sont responsables du drainage des vaisseaux lymphatiques de la région des aisselles, du haut des bras, de la poitrine, de la poitrine et du cou.
L’excision ou la radiothérapie des ganglions lymphatiques axillaires expose la femme à un risque plus élevé de lymphœdème en raison de cicatrices ou d’un blocage du système lymphatique. Le lymphœdème peut se précipiter après diverses interventions chirurgicales, radiothérapies ou chimiothérapies autres que la chirurgie mammaire. Le lymphœdème peut affecter un ou les deux bras, la tête, le cou, le tronc, les organes génitaux ou les jambes. Le lymphœdème peut survenir juste après une intervention chirurgicale ou une radiothérapie, ou des mois, voire des années après une intervention chirurgicale. L’enflure peut s’aggraver avec le temps, accompagnée de plaies cutanées et d’un risque d’infection dans la zone touchée.
Symptômes du lymphœdème après une chirurgie
Le symptôme le plus courant du lymphœdème après une chirurgie du cancer est le gonflement de l’extrémité du côté de l’ablation du ganglion lymphatique. Cependant, il n’est pas rare de voir un gonflement du côté où les ganglions lymphatiques sont intacts. L’ampleur du gonflement varie en fonction de la gravité de l’affection et des soins prodigués au patient et, dans certains cas, le gonflement du côté non affecté peut être plus grave que celui du côté affecté.
D’autres symptômes comprennent une sensation d’oppression, de plénitude et de lourdeur, une douleur ou un inconfort douloureux, une incapacité à bouger une articulation (doigts, poignet, coude, épaules, pied, genou, cuisse, cheville et jambes), un gonflement des membres supérieurs ou inférieurs, une faiblesse ou des paresthésies du bras ou des jambes, une peau sèche ou épaissie de la partie affectée, un retard de cicatrisation (coupure mineure d’une piqûre d’insecte) et de plus grands risques d’infection dans la zone touchée. Les symptômes doivent être gérés sans délai pour éviter que le lymphœdème ne s’aggrave.
Diagnostic du lymphœdème après une chirurgie
Le diagnostic de lymphœdème dépend des antécédents médicaux passés et présents ainsi que de l’historique complet de toute intervention chirurgicale suivi d’une évaluation clinique. Des tests d’imagerie peuvent également être effectués pour un diagnostic définitif, qui comprendultrason, lymphoscintigraphie etIRM.
Traitement du lymphœdème après une chirurgie
Le traitement du lymphœdème après une intervention chirurgicale dépend de la gravité de la maladie et vise à prévenir la progression du gonflement et à gérer les symptômes. Pour réduire l’enflure, un programme de thérapie de décompression comprenant des massages, des soins de la peau, des vêtements d’exercice et de compression (bandages de compression, manchon ou bas de compression) est adopté. Les vêtements serrés et les activités qui limitent le flux lymphatique sont évités et le port de bas/manches de compression est encouragé pour minimiser le gonflement. La modification du mode de vie avec un régime alimentaire et de l’exercice est également adoptée pour la gestion du poids.
Diverses interventions chirurgicales peuvent être incorporées pour améliorer le drainage lymphatique ou pour éliminer l’excès de tissu adipeux, si une prise en charge conservatrice ne limite pas le lymphœdème. Il s’agit notamment du pontage lymphoveineux (les vaisseaux lymphatiques sont connectés aux petites veines adjacentes pour la re-canalisation des vaisseaux lymphatiques), de la transplantation de ganglions lymphatiques (des ganglions lymphatiques sains sont retirés d’une zone du corps et transplantés dans la zone affectée atteinte de lymphœdème pour rétablir la circulation lymphatique dans la zone affectée) etliposuccion(l’excès de tissu adipeux est retiré de la zone touchée à l’aide d’une canule).
Lire aussi :
- Le lymphœdème peut-il être mortel ?
- Le lymphœdème est-il un handicap ?
- Qu’est-ce qu’un lymphœdème dû à l’obésité ?
- Existe-t-il un remède contre le lymphœdème des jambes ?
- Quels sont les premiers signes du lymphœdème ?
- Le lymphœdème est-il réversible ?
- Qu’est-ce que la massothérapie pour le lymphœdème ?
