Aperçu du sujet
Des études ont montré qu’il y a eu récemment des incidences élevées d’idées suicidaires et de dépression dans les zones montagneuses des États-Unis. Cette opinion a été formulée dans la Harvard Review of Psychiatry. Un autre article rédigé par un médecin et ses collègues de l’Université de l’Utah suggère que ce taux alarmant de dépression et de suicide pourrait avoir un lien direct avec de faibles niveaux d’oxygène dans le sang résultant de la basse pression atmosphérique dans les montagnes.[1]
D’autres recherches sont en cours sur la relation entre les faibles niveaux d’oxygène dans le corps et une pression atmosphérique réduite. Les résultats de ces études pourraient aider à déterminer les stratégies de traitement pouvant être adoptées pour réduire les idées suicidaires et la dépression chez les personnes vivant à haute altitude. Cet article donne un aperçu de la façon dont l’altitude est liée à la dépression et au risque suicidaire.[1]
Les hautes altitudes peuvent-elles augmenter le risque de dépression ?
Les chercheurs étudiant les effets de la basse pression atmosphérique sur les niveaux d’oxygène dans le sang sont arrivés à la conclusion que les hautes altitudes diminuent les niveaux d’oxygène. Cela affecte à son tour l’humeur générale et l’état mental d’un individu et le rend vulnérable à des conditions telles que la dépression.[2]
Une personne est plus susceptible de tenter ou même de se suicider si elle est excessivement déprimée. Des études suggèrent qu’environ 20 % des personnes éprouvent ce sentiment à un moment ou à un autre de leur vie. On dit qu’une personne est déprimée si elle a tendance à se sentir déprimée et triste pendant plus de deux semaines.[2]
Pendant cette période, l’individu aura également une faible estime de soi et un manque d’énergie pour accomplir une tâche à la maison ou au travail. Il y aura toujours un sentiment d’impuissance et de désespoir. Des études ont également suggéré que les taux de suicide varient considérablement d’une région à l’autre. Cela prouve une fois de plus que certains facteurs environnementaux jouent un rôle dans la dépression et les idées suicidaires.[2]
Des recherches suggèrent qu’aux États-Unis, environ 120 personnes se suicident chaque jour. La majorité de ces personnes étaient originaires des régions montagneuses. Les chercheurs ont analysé les données d’une dizaine d’études explorant la relation entre la haute altitude et la dépression avec des idées suicidaires. Les résultats de l’analyse étaient assez alarmants dans la mesure où il existait une forte corrélation entre les suicides, la dépression et les personnes vivant à haute altitude.[2]
Ils ont rapporté que les taux de suicide les plus élevés ont été observés dans les États montagneux de l’Arizona, du Colorado, du Nevada, du Nouveau-Mexique et de l’Utah. Il a été constaté une augmentation du taux de suicide chez les personnes vivant à des altitudes supérieures à 3 000 pieds.[2]
Il a été prouvé sans aucun doute que les personnes possédant une arme à feu ont une plus grande tendance à se suicider, mais les résultats de ces études dans lesquelles il existait une association claire entre la haute altitude et le suicide ont même dépassé ce chiffre. Cependant, des études suggèrent également que si la tendance au suicide est plus élevée chez les personnes vivant à haute altitude, le taux de décès, quelle qu’en soit la cause, est bien inférieur à celui des personnes vivant dans les plaines.[2]
De plus, les études analysées par les chercheurs n’ont pas pris en compte les différences culturelles et la toxicomanie, qui constituent un facteur majeur dans l’augmentation des taux de dépression, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes. Les chercheurs sont arrivés à l’opinion selon laquelle l’augmentation de la dépression et des suicides chez les personnes vivant à haute altitude peut être attribuée à une maladie appelée hypoxie hypobare chronique.[2]
Cette condition se produit lorsque les niveaux d’oxygène dans le sang diminuent en raison de la pression atmosphérique. Il a été prouvé que l’hypoxie hypobare peut entraîner des lésions cérébrales importantes. Ils ont suggéré que cette condition peut affecter le traitement de la sérotonine dans le cerveau, ce qui peut nuire à l’humeur d’un individu, conduisant à la dépression et aux idées suicidaires.[2]
En conclusion, certaines études ont mis en évidence une association entre les hautes altitudes et la dépression avec des idées suicidaires. Ceci est basé sur des recherches effectuées sur le nombre de suicides commis dans les régions montagneuses des États-Unis.[2]
Le lien a été attribué à une condition médicale appelée hypoxie hypobare chronique dans laquelle les niveaux d’oxygène dans le sang dans le corps deviennent faibles en raison de la réduction de la pression atmosphérique rencontrée à haute altitude.[2]
Le faible niveau d’oxygène a un impact sur la façon dont la sérotonine, un neurotransmetteur lié à l’humeur, est traitée par le cerveau, entraînant une augmentation des incidences de dépression et d’idées suicidaires.[2]
Références :
- https://www.sciencedaily.com/releases/2018/03/180309170654.htm
- https://www.medicalnewstoday.com/articles/321219.php
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