Quelle est la fréquence de la neuropathie autonome ou s’agit-il d’une maladie rare ?
La neuropathie autonome est un ensemble de syndromes et de maladies qui affectent le système nerveux autonome, impliquant soit le système nerveux sympathique, soit le système nerveux parasympathique, voire les deux. Le système nerveux autonome remplit diverses fonctions dans l’organisme et les symptômes peuvent être infracliniques ou cliniques selon le handicap qu’ils provoquent. La neuropathie autonome peut être classée comme héréditaire ou acquise et la neuropathie acquise peut en outre être divisée en primaire ou secondaire. Toutes les neuropathies autonomes héréditaires sont assez rares, notamment la polyneuropathie amyloïde familiale, les neuropathies autonomes sensorielles héréditaires, la maladie de Fabry et les porphyries. Les neuropathies autonomes acquises sont plus fréquentes que les maladies héréditaires.(1)
La principale forme de neuropathie autonome acquise est de nature idiopathique et présente une neuropathie autonome comme caractéristique du processus pathologique. La forme secondaire de neuropathie autonome est associée à une cause identifiable, comme dans le cas d’une carence nutritionnelle pouvant conduire à une neuropathie autonome. Les neuropathies autonomes acquises primaires comprennent la pandysautonomie, la neuropathie distale idiopathique des petites fibres, le syndrome de Holmes Adie et le syndrome de Ross, l’anhidrose idiopathique chronique, la neuropathie amyloïde et le syndrome de tachycardie orthostatique posturale.(1)
Les neuropathies autonomes acquises secondaires dues à des anomalies métaboliques comprennent le diabète sucré conduisant à une neuropathie diabétique, une neuropathie urémique, une neuropathie liée à une maladie hépatique, une carence en vitamines et une neuropathie liée à la nutrition, ainsi qu’une neuropathie autonome toxique et induite par des médicaments. L’alcool est également associé à la neuropathie autonome. Les infections conduisant à une neuropathie autonome comprennentMaladie de Lyme,VIHinfection,Maladie de Chagas,botulisme, la diphtérie et la lèpre. Les maladies auto-immunes pouvant conduire à une neuropathie autonome comprennentmaladie coeliaque,syndrome de Gougerot-Sjögren,polyarthrite rhumatoïde,lupus érythémateux systémique,Syndrome de Guillain-Barré,Syndrome myasthénique de Lambert Eaton, neuropathie autonome paranéoplasique, etmaladie inflammatoire de l’intestin.(1)
Neuropathie autonome diabétique
La neuropathie diabétique est la cause de neuropathie la plus fréquente dans le monde. Elle peut impliquer les nerfs sensoriels, moteurs ou autonomes et peut souvent coexister avec ces conditions. La neuropathie diabétique peut être une neuropathie focale/multifocale ou symétrique généralisée et la neuropathie diabétique autonome est principalement classée sous la neuropathie symétrique généralisée. Dans le passé, on considérait à tort cet événement comme un événement rare ; cependant, il s’agit effectivement d’une complication grave et sous-estimée du diabète. Elle est liée à une morbidité et une mortalité accrues chez les patients diabétiques. Étant donné qu’initialement la neuropathie autonome diabétique est asymptomatique ; cela entraîne un retard dans le diagnostic et le traitement précoces. La neuropathie autonome diabétique subclinique peut débuter dès un an après le diagnostic dediabète de type 2sucré et dans les 2 ans dansdiabète de type 1diabète(2)
La neuropathie autonome cardiovasculaire est la manifestation la plus courante de la neuropathie autonome diabétique. Elle est associée à une mortalité accrue en raison de ses complications potentiellement mortelles, notamment les arythmies, l’ischémie myocardique silencieuse et la mort subite. Il existe divers signes avant-coureurs qui peuvent être utilisés pour détecter la neuropathie autonome cardiovasculaire au cours des premières années du diabète, notamment une réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque lors d’une respiration profonde, un allongement de l’intervalle QT, suivi d’une tachycardie au repos, d’une altération de la tolérance à l’exercice et d’une diminution de la sensibilité baroréflexe entraînant une tension artérielle anormale et une hypotension orthostatique.(2)
Références :
- https://emedicine.medscape.com/article/1173756-overview#a6
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4249492/
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