Meilleurs exercices/activités pour les patients atteints de neuroblastome

Le neuroblastome est une tumeur extra-crânienne que l’on retrouve fréquemment chez les enfants. Elle représente 8 à 10 % de toutes les tumeurs infantiles et est associée à 15 % des décès liés au cancer chez les enfants. Environ 90 % des tumeurs sont diagnostiquées avant l’âge de 5 ans et, dans de rares cas, les tumeurs sont détectées à l’adolescence et à l’âge adulte.

Les neuroblastomes sont plus fréquents chez les hommes que chez les femmes. Les neuroblastomes sont soit sporadiques, soit ont des antécédents familiaux (1 à 2 % des cas), auquel cas le mode de transmission est autosomique dominant.(1)

Exercices et activités pour les patients atteints de neuroblastome

Les progrès des traitements ont entraîné une augmentation du nombre de survivants du cancer. Cependant, les cancers infantiles sont associés à de nombreux effets tardifs, tels que des troubles de la croissance et du développement, des fonctions cognitives, neurologiques, musculo-squelettiques, cardio-pulmonaires et des tumeurs secondaires. Les enfants souffrent également d’une mauvaise condition physique en raison dechimiothérapie, radiothérapie et intervention chirurgicale. Cela comprend une diminution de la force musculaire et de la fonction cardiopulmonaire,fatigue, et une fonction physique altérée. L’intégration d’exercices peu de temps après le traitement peut améliorer la fonction cardiopulmonaire et musculo-squelettique et augmenter les possibilités de participation à des activités récréatives.(2)

Les exercices doivent être supervisés et inclure un entraînement aérobique, des exercices de résistance, de flexibilité, d’étirement et de renforcement, des programmes communautaires et des exercices à domicile doivent être intégrés au programme de conditionnement physique des survivants du cancer, qui diffèrent en intensité, en timing et en durée en fonction des besoins de chaque patient.

Ces programmes basés sur l’exercice ont des implications positives pour la fonction cardio-pulmonaire, la santé musculo-squelettique et immunologique. Les exercices et les activités physiques aident à réduire la fatigue liée au cancer et à augmenter l’endurance. Dans l’ensemble, ces exercices améliorent le fonctionnement physique et la mobilité et ont un effet positif sur l’amélioration de la qualité de vie des survivants du cancer. Il n’y a aucun effet délétère de l’entraînement physique sur la santé globale du patient.(2)

Signes et symptômes du neuroblastome

Les signes et symptômes du neuroblastome dépendent largement de la localisation de la tumeur, de sa taille, du degré d’invasion, des effets de la sécrétion de catécholamines et des symptômes dus aux syndromes paranéoplasiques. Environ 65 % des tumeurs surviennent dans l’abdomen (50 % dans la médullosurrénale), 20 % dans la région de la poitrine, 5 % dans la région du cou, 5 % dans le bassin et 1 % des tumeurs ont une localisation primaire non détectée.(1)

Bien que certains patients soient asymptomatiques, ceux qui présentent des symptômes se manifestent par un malaise, de la fièvre, une perte de poids, des douleurs, une masse hypertrophiée, une distension abdominale, une lymphadénopathie ou une détresse respiratoire due à une compression par la tumeur ou à une hypertrophie hépatique. Les tumeurs de la région pelvienne peuvent provoquer de la constipation ou des difficultés urinaires, tandis que les tumeurs de la région thoracique peuvent entraîner une dysphagie, une dyspnée ou, dans de rares cas, un syndrome du défilé thoracique. Les patients présentant une atteinte du cou peuvent présenter un syndrome de Horner et dans 15 % des cas, la tumeur présente une extension péridurale pouvant entraîner des comorbidités neurologiques, telles qu’une paralysie progressive.(1)

La sécrétion de catécholamines dans les neuroblastomes peut entraîner une hypertension précoce et une tachycardie. Les métastases sont fréquentes dans les neuroblastomes et au moment du diagnostic, 35 % des patients présentent une atteinte ganglionnaire régionale. Les métastases vers l’orbite sont fréquentes, entraînant un gonflement périorbitaire et une exophtalmie, une atteinte cutanée conduisant à des nodules sous-cutanés de couleur bleue (syndrome du muffin aux bleuets) et d’autres sites métastatiques comprennentmoelle, le foie et les os.(1)

Diagnostic et traitement du neuroblastome

La présentation clinique ainsi que les tests de laboratoire initiaux, tels qu’une formule sanguine complète, les électrolytes sériques, les tests de la fonction hépatique, la radiographie thoracique, les catécholamines urinaires ou sériques, peuvent montrer des anomalies. L’imagerie telle queTomodensitométrie(cou, poitrine, abdomen),ultrason,IRM, l’analyse à l’iode-métaiodobenzylguanidine (MIBG) et la tomographie par émission positive au fluorodésoxyglucose (FDG-PET) peuvent être utilisées pour la détection de tumeurs primaires ou secondaires. La confirmation du neuroblastome ne peut se faire que par biopsie à partir d’un échantillon obtenu à partir d’une tumeur ou de moelle osseuse.(1)

Comme tout autre cancer, le neuroblastome est traité soit par chimiothérapie (cyclophosphamide, doxorubicine, cisplatine, melphalan, étoposide, vincristine), par résection chirurgicale et/ou radiothérapie. Le taux de rechute des neuroblastomes agressifs atteint 50 à 60 % avec les agents chimiothérapeutiques. Les taux de survie à cinq ans se sont améliorés au cours des 30 dernières années, passant de 52 % à 74 %.(1)

Références : 

  1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3668791/
  2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3205744/