Les amibes libres telles que Naegleria, Sappinia, Vermamoeba, Acanthamoeba et Balamuthia sont extrêmement mortelles et pathogènes pour les individus. Leurs kystes sont très résilients et résistants aux environnements défavorables en raison de la progression de l’enkystement. Même si les cas d’infection sont exceptionnellement inhabituels, l’identification d’amibes libres ne doit certainement pas être négligée ou ignorée, car elles peuvent provoquer des maladies graves. À l’heure actuelle, les faits concernant l’apparition d’amibes pathogènes libres se sont multipliés et ont attiré une attention considérable dans le monde entier en raison de leurs implications potentielles sur la santé.(1)
Qu’arrive-t-il à une infection à Naegleria non traitée ?
Si la méningo-encéphalite amibienne primitive (PAM) n’est pas traitée, elle peut entraîner un taux de mortalité élevé, supérieur à 97 %. Fièvre élevée avec méningite, étourdissements et maux de tête ; des nausées et des sensations insipides ont été observées dans la plupart des cas d’individus infectés non traités. Les premiers symptômes comprennent une vague détresse des voies respiratoires supérieures, des difficultés corporelles, une léthargie et des problèmes olfactifs par intermittence. La phase aiguë comprend un mal de gorge, un nez bouché ou qui coule et une gêne sévère au niveau de la tête.
Les symptômes progressifs comprennentraideur du cou. L’œdème cérébral et le gonflement du cerveau progressent rapidement, entraînant la mort. La période d’incubation de ces amibes libres, c’est-à-dire depuis l’apparition des symptômes jusqu’à la mort, est de 5 jours. En raison de la rareté des infections à N. fowleri chez l’homme, il n’existe à ce jour aucun essai clinique évaluant l’efficacité d’un schéma thérapeutique par rapport à un autre.(1)
Autres complications graves
Dans de nombreux cas, des anomalies du rythme cardiaque et une nécrose myocardique ont été observées. La pression la plus importante augmente dans la région intracrânienne, c’est-à-dire dans l’espace du liquide céphalo-rachidien (LCR), provoquant des convulsions associées à la mort. Les études d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont révélé des aberrations dans plusieurs zones du cerveau, notamment le mésencéphale et l’espace sous-arachnoïdien. Un signe de Brudzinski positif, un signe de Kernig positif, une photophobie et des signes et symptômes de confusion indiquent une infection à N. fowleri. L’analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) révèle généralement une pression d’ouverture élevée, une pléocytose à prédominance neutrophile, une concentration élevée de protéines et de faibles taux de glucose.(2)
Rôle du système immunitaire dans l’infection
N. fowleri pénètre dans le corps humain sous forme de trophozoïte. Après avoir envahi le système humain, la réponse immunitaire est activée, c’est-à-dire la production de macrophages et de neutrophiles contre les agents pathogènes. La destruction des tissus par la coupe alimentaire (un type de structure formée par l’amibe) et la libération d’enzymes cytolytiques se produisent. Hydrolases acides, phospholipases, neuraminidases et enzymes phospholipolytiques qui jouent un rôle important dans la cellule infectée provoquant la destruction nerveuse.
Cas de survivants
À ce jour, il n’y a que sept survivants dans le monde. Le patient qui a survécu à l’infection pathogène a subi de graves lésions cérébrales. Des injections intraveineuses et intrathécales d’amphotéricine B conventionnelle, de miconazole, de rifampine orale, de dexaméthasone intraveineuse, de phénytoïne orale, de fluconazole, d’azithromyci et d’hypothermie médicalement induite ont été utilisées dans le traitement de ce survivant.(2)
Asie du Sud-Est – Sensible aux infections
En Asie du Sud-Est, le taux d’incidence des amibes libres, en particulier Naegleria spp, a été signalé en Malaisie, en Thaïlande, au Vietnam et aux Philippines. Une éducation inadéquate des amibes libres attribuée au manque d’informations sur la prévalence dans la région de l’Asie du Sud-Est. Parmi les régions sensibles, la Thaïlande a signalé la plupart des méningo-encéphalites amibiennes primaires (PAM), en particulier chez les hommes thaïlandais après exposition à des sols et à des milieux aquatiques pollués.(1)
Conclusion
Les cinq dernières années ont montré que la méningo-encéphalite amibienne primaire (PAM) reste une infection dévastatrice du système nerveux central associée à l’exposition à l’eau douce chaude. La détection de cette maladie prend du temps et ne peut être diagnostiquée rapidement. La plupart des personnes infectées par Naegleria meurent dans la semaine si elles ne sont pas traitées. Même traité, le taux de survie est très inférieur. À ce jour, il n’y a que sept survivants dans le monde. Et des millions de personnes sont exposées chaque année à l’amibe responsable de l’infection à Naegleria, mais seule une poignée d’entre elles en tombent malades.
Références :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4399642/
- https://aac.asm.org/content/59/11/6677
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